Aurobindo Ghose, philosophe, poète et écrivain.

Aurobindo Ghose, dit Sri Aurobindo, né le 15 août 1872 à Calcutta (Raj britannique) et mort le 5 décembre 1950 à Pondichéry (Inde française), est un philosophe, poète et écrivain spiritualiste qui a développé une approche nouvelle du yoga. Il fut également un des leaders du mouvement pour l’indépendance de l’Inde.


Après ses études en Angleterre (1879-1893) à Cambridge, il retourne en Inde, commence à étudier les grandes traditions de son pays avant de militer pour l’indépendance.

En 1907, il fit la rencontre du yogi Vishnu Bhâskar Lélé, venu de Gwalior pour examiner avec lui son intention de yoga activiste. Il organisera avec lui des rencontres spirituelles dans l’Inde occidentale.

En 1909, il sort de la prison où il a passé un an pour ses activités  indépendantistes. Il était soupçonné d’avoir participé de près ou de loin à des attentats : il reconnaîtra d’ailleurs ultérieurement que sa philosophie spirituelle ne conduit pas à militer pour la non-violence comme celle de Gandhi. Pendant cette année de prison, il dit avoir vécu une série d’expériences spirituelles qui l’auraient conduit à expérimenter des états de conscience au-delà du Nirvana.

Dans son livre Jours de prison, Sri Aurobindo explique que rien ne prouve qu’il ait été impliqué dans un attentat. Il ne connaissait même pas la plupart des accusés qu’il rencontra en prison pour la première fois. Trente ans plus tard, aux questions que lui posaient quelques disciples, il répondit : « Je n’étais ni le fondateur, ni le chef du mouvement révolutionnaire… Mon idée était une révolte armée dans l’Inde entière. Ce qu’ils faisaient à cette époque, comme de s’attaquer aux magistrats, etc., était tout à fait puéril. Quand ils se livrèrent par la suite à des actes de terrorisme et au brigandage, cela ne correspondait ni à mes idées ni à mes intentions… »

C’est en 1909-10, après son « acquittement », que Sri Aurobindo écrivit pour le journal bengali Suprabhat, sous le titre Kârâkâhinî, une série de sept articles qui relatent certains épisodes de son séjour en prison. Son départ pour Chandernagor ne lui permit pas d’en achever la rédaction.

Pour échapper aux Anglais, le 4 avril 1910, il finit par s’établir à Pondichéry, ville sous autorité française. Affirmant alors qu’il y a une lutte pour l’avenir de l’humanité au-delà de la lutte légitime pour l’indépendance de l’Inde, il se consacre à ses recherches spirituelles et à la composition de ses œuvres. De plus en plus de disciples commencent à venir pour vivre auprès de lui et de sa collaboratrice française, Mirra Alfassa, que lui et ses disciples nomment « Mère ». Cette dernière prendra la direction matérielle de l’âshram fondé officiellement dans les années 1920.

Il considère que le sens de son âshram est d’être un « laboratoire évolutif ». Jusqu’en 1926, il développe sa doctrine : selon lui, l’homme n’est aujourd’hui qu’à un niveau imparfait de son évolution ; il faut pour lui reconnaître que « l’homme est un être de transition ». Quand Charles Darwin avoue « comme confesser un meurtre » avant sa publication de l’Origine des espèces, cela concerne le fait de reconnaître que l’humanité appartient à la même famille que les singes. Pour Sri Aurobindo, admettre l’évolution des espèces va plus loin encore. L’admettre revient à nous faire considérer la possibilité que l’être humain soit un chaînon vers une nouvelle espèce. Cette nouvelle espèce dont l’homme serait une transition ne serait pas forcément dotée d’une conscience compréhensible pour la conscience mentale humaine. Cette conscience nouvelle dont serait dotée cette nouvelle espèce pourrait être incompréhensible pour l’homme comme la conscience humaine mentale l’est pour les autres animaux. Cependant Sri Aurobindo envisage une différence évolutive importante avec les évolutions d’espèces précédentes : nous pouvons a priori la concevoir et surtout nous pourrions peut-être y collaborer consciemment.

Le chemin conscient de notre évolution est d’après lui à chercher dans le développement de nos capacités spirituelles. Un développement plus radical des capacités spirituelles déjà explorées par l’humanité aboutirait selon lui un jour à l’éveil d’une dimension encore tout à fait inconsciente. La manifestation d’une telle dimension de conscience marquerait le saut évolutif propre à la manifestation d’une nouvelle espèce.

En 1926, Sri Aurobindo entre dans une retraite pour se consacrer  exclusivement à la manifestation terrestre du supramental. Il ne sort de sa retraite que rarement : soit pour retrouver des fidèles réunis, soit pour intervenir dans la vie politique indienne. Le reste du temps, il communique par écrit avec ses disciples.

Il a écrit beaucoup de livres sur les écritures sacrées indiennes qui seront pour beaucoup d’Occidentaux à la suite de ceux de Vivekananda une véritable porte d’entrée vers l’hindouisme et sa philosophie. Il meurt dans son âshram en 1950.

Source : Wikipédia.

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