L’Exposition coloniale internationale, Paris (1931).
L’Exposition coloniale internationale s’est tenue à Paris du 6 mai au 15 novembre 1931, à la porte Dorée et sur le site du bois de Vincennes, pour présenter les produits et réalisations de l’ensemble des colonies et des dépendances d’outre-mer de la France, ainsi que celles des principales puissances coloniales, à l’exception notable du Royaume-Uni, au sein de pavillons rappelant l’architecture de ces territoires, notamment d’Afrique noire, de Madagascar, d’Afrique du Nord, d’Indochine, de Syrie et du Liban.
Elle reçut huit millions de visiteurs1, venus accomplir « le tour du monde en un jour » selon le slogan de l’époque, et fut en même temps l’occasion pour le Parti communiste français d’exprimer ses convictions anti-colonialistes.
En 1894 est organisée à Lyon une foire privée dépourvue de droits de douanes dénommée Exposition universelle, internationale et coloniale.
En 1896, une exposition française et coloniale est organisée à Rouen.
Le projet d’exposition existe dès 1913, impulsé notamment par la personnalité d’Henri Brunel, chef de file du « parti colonial ». Dans son esprit, son intérêt est de montrer les bénéfices que présente la colonisation pour l’économie française. Marseille et Paris se disputent pendant une dizaine d’années le projet. Ce n’est qu’en 1925, pour répondre à la British Empire Exhibition de 1924, que Paris est choisi pour accueillir l’événement. La concurrence entre les deux empires coloniaux fait que les Britanniques refusent de participer à celle de Paris.