Où a débuté cette coutume de se couvrir la tête ? Voilà déjà des questions qui resteront sans réponse ! Et si nous cherchons, au travers de l’Histoire, nous constatons que cet usage a des origines bien lointaines…et que le nom latin cuphia désignait le couvre chef masculin comme en atteste Le Littré jusqu’au XVIe siècle.
Depuis les sculptures égyptiennes, les tapisseries du Moyen âge, les portraits peints par certains peintres, jusqu’aux photos de nos grand-mères, on note que de tout temps l’homme et la femme ont éprouvé le besoin de protéger leur tête. Besoin, certes contre froid et soleil, mais sans doute aussi, art de la parure et de l’élégance, ou même parfois de l’extravagance !
Depuis le XVIe siècle, on trouve donc trace de coiffes diverses portées même par les hommes, souvent pour les ouvriers, simples tissus noués autour de la tête et dont les pans retombaient sur les épaules. Peu à peu ces coiffures se spécialisent, devenant l’identification de certains corps de métier : chapeau de paille pour les travaux des champs, capuchon de grosse toile pour les travaux salissants, ou bonnet de coton blanc pour les meuniers du Lauragais …
Après la Révolution et au début du XIXe siècle, les coiffes se démocratisent et sont portées par toutes les femmes. Elles deviennent le moyen d’identification pour chaque région, parfois même pour chaque village, très attachés à la mode locale. Mais elles restent toujours un prétexte pour afficher un rang social, un état de fortune, une situation familiale, ou même une coquetterie ostentatoire …mais ça, c’est encore une autre chose…
Ecoutons Jean De la BRUYERE, moraliste français, qui écrit déjà en 1688, dans Les Caractères : « il faut juger des femmes depuis la chaussure jusqu’à la coiffe exclusivement, à peu près comme on mesure le poisson entre la tête et la queue… »
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