Mariette Chaguinian, écrivaine.
Mariette Sergueïevna Chaguinian (en russe : Мариэ́тта Серге́евна Шагиня́н et en arménien : Մարիետա Սերգեյի Շահինյան) est une écrivaine soviétique née le 2 avril 1888 à Moscou et morte dans cette même ville le 20 mars 1982.
D’origine arménienne, elle naît à Moscou dans la famille d’un médecin arménien, Sarkis (Serge) Davydovitch Chaguinian1 (1860-1902), médecin à l’hôpital Catherine, professeur adjoint au département de diagnostic des maladies internes de l’université impériale de Moscou(1860-1902) et de sa femme Pepronia Iakovlievna, née Khlytchieva (en secondes noces Boldyreva; 1867-1930).
Elle reçoit d’abord une instruction à domicile avec des préceptrices, puis étudie dans une pension privée et ensuite dans un lycée de jeunes filles. En 1902-1903, après la mort de son père, elle étudie au gymnasium de jeunes filles Catherine de Nakhitchevan-sur-le-Don. En 1906-1915, elle travaille dans la presse moscovite. Elle est diplômée en 1912 de la faculté d’histoire et de philosophie des Cours supérieurs féminins (dits Cours Guerrier). Elle se rend ensuite à Saint-Pétersbourg où elle fait la connaissance de Zinaïda Hippius et Dmitri Merejkovski. En février 1912, elle écrit au compositeur Serge Rachmaninoff, signant « Ré ». C’est la première lettre de beaucoup écrites en cinq ans, dont un certain nombre sont citées dans Bertensson & Leyda. Plus tard en 1912, Rachmaninoff lui demande quels poèmes pourraient être mis en musique. Ses suggestions apparaissent dans son Op. 34 de cette année-là (liste des titres, in Bertensson & Leyda). Le premier groupe, du poème de Pouchkine, La Muse (1828), lui est dédié. En 1913 à son tour, elle lui dédie le premier recueil de poèmes qu’elle a fait paraître, Orientalia. Rachmaninoff quitte la Russie en 1917, à tout jamais, et leur correspondance cesse.
En 1912-1914, elle étudie la philosophie à l’université de Heidelberg; mais doit quitter l’Allemagne avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale. En 1915-1919, Mariette Chaguinian est correspondante des journaux Le Kraï d’Azov, La Rive de la Mer Noire, Le Discours laborieux, La Voix artisanale, Le Mot caucasien, Bakou. En 1915-1918, elle habite à Rostov-sur-le-Don et enseigne au conservatoire local l’esthétique et l’histoire de l’art.