Nikolaï Semionov, fondateur de la chimie physique.

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Nikolaï Nikolaïevitch Semionov (en russe : Николай Николаевич  Семёнов) né le 15 avril (3 avril selon l’ancien calendrier julien) 1896 et mort le 25 septembre 1986, est l’un des fondateurs de la chimie physique, créateur de la théorie des polymères et auteur de travaux sur la cinétique chimique. Récompensé pour ce travail par le prix Nobel de chimie de 1956 (partagé avec Cyril Norman Hinshelwood)1, il fut également lauréat de nombreux prix soviétiques (1941, 1949 et 1976) et de la médaille d’or Lomonosov de l’Académie des sciences d’URSS (1970).


Nikolaï Semionov naît à Saratov. Il étudie entre 1913 et 1917 au sein du département de physique de l’université de Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg), où il est élève d’Abram Ioffé. Après l’obtention de son diplôme, il s’installe en 1918 à Samara, où il est enrôlé dans les rangs de l’armée blanche de Koltchak pendant la guerre civile russe.

En 1920, il est de retour à Petrograd et se voit confier le laboratoire des phénomènes électroniques de l’Institut physico-technique de Petrograd. Il devient également vice-directeur de l’institut. En 1921, il épouse une élève de Jirmounski, la philologue Maria Boreïche-Liverovski. Elle meurt prématurément deux ans plus tard. En 1923, Nikolaï Semionov épouse en secondes noces la nièce de Maria, Natalia Nikolaïevna Bourtseva (1902-1996). Elle donne à Nikolaï un fils, Iouri, et une fille, Loudmila.

C’est pendant cette période troublée, en 1922, que Semionov découvre, de concert avec Piotr Kapitsa, une façon de mesurer le champ magnétique du noyau d’un atome. La méthode expérimentale sera plus tard améliorée par Otto Stern et Walther Gerlach, et prendra le nom d’expérience de Stern et Gerlach.

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Iouri Dolgorouki, homme d’état.

Iouri Vladimirovitch (en russe : Ю́рий Влади́мирович et en ukrainien : Юрій Володи́мирович), surnommé « Iouri Dolgorouki » (en russe : Ю́рий Долгору́кий et en ukrainien : Юрій Довгору́кий), est un Grand-prince de la Rus’ de Kiev de la dynastie des Riourikides (né vers 1099 et mort le 15 mai 1157 à Kiev), qui régna de 1149 à 1151 puis de 1155 à 1157.

Fils de Vladimir II Monomaque et d’Eufimia, noble byzantine, il est également prince de Vladimir-Souzdal de 1108 à 1157.

Son surnom de Dolgorouki (« au Long Bras ») lui venait de sa grande influence dans les luttes pour la couronne de la grande-principauté de Kiev. Il est resté dans l’histoire comme le fondateur de la ville de Moscou.


Étant le sixième fils du grand-prince de Kiev Vladimir II, il ne veut pas se contenter de peu et il a, dès sa jeunesse, pour objectif de conquérir la Grande-Principauté, ce qui lui valut le nom de « Dolgorouki » (qui vient de dolgyïe rouki qui signifie « longs bras » ou « longues mains» ).

En 1108, son père l’envoie régner sur les territoires de Rostov et de Souzdal. À l’époque, cette zone du nord-est de la Russie kiévienne est alors peu peuplée, et Iouri fonda quelques forts et villes comme Tver, Kostroma ou encore Vologda, mais également les villes de Ksniatine en 1134, de Pereslavl-Zalesski et de Iouriev-Polski en 1152, et de Dmitrov en 1154.

En 1120, il participe à la guerre contre les Bulgares de la Volga. En 1120, il se querelle avec les boyards de Rostov, puis change alors de capitale, s’installant à Souzdal. En 1135, il est le nouveau prince de Pereïaslavl, puis, un an plus tard, il revient à Souzdal, son ancien fief.

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Ivan Boubnov, ingénieur naval.

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Ivan Grigorievitch Boubnov (en russe : Иван Григорьевич Бубнов ; 18 janvier 1872 à Nijni Novgorod – 13 mars 1919 à Pétrograd), ingénieur naval de la marine militaire russe, est le principal concepteur des premiers sous-marins russes (Le Dauphin, 1903). Il inaugura la chaire de construction navale à l’institut polytechnique de Saint-Pétersbourg en 1904, et en 1911, développa une méthode de résidus pondérés pour résoudre les problèmes de déformation d’une plaque encastrée.


Boubnov fit ses études à l’école technique de la marine impériale (1887-1891), puis à l’Académie de Marine (1891-1896). Le 4 janvier 1901, le Ministère de la Marine de Russie lui confie, avec deux autres officiers (les lieutenants M.N. Beklemicheff et I.S. Goryounov) la tâche de concevoir un sous-marin de combat pour la Marine impériale. Il était alors employé du ministère aux Chantiers navals de la Baltique où la construction du vaisseau devait avoir lieu. Le 3 mai de la même année, les trois hommes soumettent le résultat de leurs études au Ministère de la Marine. La proposition est  acceptée en juillet et le Chantier Naval de la Baltique reçoit l’ordre de construire le « torpilleur no 113 » (qui sera renommé « sous-marin de combat Dauphin »). La construction et les essais de ce prototype sont terminés en 1903 : le succès obtenu décide la Marine à poursuivre la construction de nouveaux vaisseaux de ce type ; Boubnov est nommé à la tête de la Commission de Construction des Sous-marins, qui deviendra finalement le Bureau Central d’Étude et d’Ingénierie Maritime Roubine.

Il est nommé en 1903 assistant à l’Institut polytechnique de Saint-Pétersbourg, où il enseignera jusqu’en 1913. Il y enseigne la statique, la résistance des matériaux et la charpente navale.

La guerre russo-japonaise éclate en 1904, et cette défaite coûte 2,5 milliards de roubles à la Russie. De la flotte de Sibérie, il ne reste que les croiseurs Askold et Jemtchoug, une canonnière et 13 destroyers. La flotte de la Baltique était elle aussi affaiblie, car elle avait servi à débarquer les troupes sur le théâtre d’opération Pacifique ; seule la flotte de la Mer Noire (avec deux croiseurs et quatre torpilleurs) était intacte. Dans ces circonstances, la reconstitution d’une flotte de guerre moderne devint l’une des priorités de la Russie tsariste. Le gouvernement fit appel aux donateurs pour subventionner l’effort national : en l’espace de cinq ans, la Commission gouvernementale reçut ainsi 17 millions de roubles. Le financement ambitieux de ce programme permit aux ingénieurs A. N. Krylov, N. N. Kuteïnikov, et I. G. Boubnov d’effectuer des recherches de premier plan, particulièrement dans le domaine de la résistance des matériaux.

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