Gérard de la Barthe, peintre et graveur.

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Gérard de la Barthe ou Antoine Guérard de La Barthe (fl.  1779-1810) est un artiste peintre et graveur français, qui vécut en Russie à partir des années 1780. La vie de cet artiste est à ce jour peu documentée. Beraldi signale un « J. de la Barthe », peintre né à Rouen en 1730, auteur de petites vues à l'eau-forte ; on ne sait avec certitude s'il s'agit du même individu. Le Bénézit mentionne un « La Barthe », boursier, étudiant les arts et élève de Joseph-Marie Vien, en 1758. Georg Kaspar Nagler indique par ailleurs qu'il aurait bien été élève de Vien, et l'auteur de deux gravures d'après Jan Both (conservées au British Museum) et de plusieurs vues composées dans un format ovale, vers la même époque. En janvier 1779, le Journal de Paris annonce la publication d'une estampe, La Rencontre des Flamands d'après D. Teniers, dédié dans le texte à Louis du Pille de Saint-Séverin, et signée « Guerard De La Barthe, imprimé chez Née et Masquellier ». À partir de 1787, De la Barthe entreprend une série d'aquarelles  représentant des vues de Moscou ainsi que quelques scènes de genre ; douze d'entre elles sont transposées sous la forme de gravures à partir de 1794, grâce à la commande…

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La Troïka hippomobile.

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La troïka (en russe :тройка), mot formé sur le nombre trois en russe (littéralement troïka lochadiey : « le trio de chevaux »), est soit une voiture hippomobile, soit un traîneau sur patins, dont l’attelage nécessite trois chevaux.

C’est le seul attelage connu dont les chevaux, lorsqu’ils sont lancés, ont différentes allures : Le korennik, ou « limonier » en français, est le cheval central qui marche au trot, tandis que les chevaux de côté, ou « bricoliers », vont au galop. Le cheval de droite galope à gauche et le cheval de gauche galope à droite. Ainsi l’attelage peut atteindre 45 à 50 km à l’heure, ce qui était un avantage autrefois pour les grandes distances de Russie. D’autre part les chevaux se fatiguaient moins vite, car le korennik, plus fort, donnait le rythme de l’allure. En hiver, la voiture (ou caisse) était portée sur patins, ce qui augmentait la vitesse sur la neige. Un arc en bois, souvent décoré, où sont suspendues des grelots qui font office d’avertisseur sonore, le (ou la) douga, en russe “дуга”, est attaché aux deux brancards et passe au-dessus de la tête du limonier.

La troïka est apparue vers le XVIIe siècle en Russie et servait de moyen de locomotion entre les relais de poste. Lorsqu’elle était couverte, on lui donnait alors le nom de kibitka. Autrefois, il fallait être au moins trois passagers pour utiliser trois chevaux, un seul ou deux passagers n’avaient le droit qu’à une paire de chevaux.

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Catherine Dachkov, aristocrate.

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La princesse Catherine Dachkov (en russe : Екатерина Романовна Дашкова, Ekaterina Romanovna Dachkova), née comtesse Vorontsov le 17 (28) mars 1743 à Saint-Pétersbourg et morte le 4 (16) janvier 1810 à Moscou, est une aristocrate russe lettrée, fondatrice de l’académie impériale de Russie, confidente de la Grande Catherine, sœur des comtes Semion et Alexandre Vorontsov. Ce fut l’une des personnalités marquantes de la période des Lumières en Russie et en Europe.


Catherine Vorontsov est la troisième fille du comte Roman Vorontsov, membre du sénat et général-en-chef, et de son épouse, née Marthe Sourmine. Son oncle et son frère sont chanceliers de l’Empire ; une de ses sœurs, Marie (1738-1765), est dame d’honneur d’Élisabeth Ire et son autre frère, Semion, est un diplomate anglophile. Elle reçoit une parfaite  éducation, est douée en mathématiques, qu’elle étudie avec des professeurs de l’université de Moscou, et se passionne de littérature, française en premier lieu. Elle étudie Voltaire, Boileau, Helvétius, Bayle et Montesquieu et voyage en Europe.

Par sa naissance, elle est très liée avec la cour et s’attache dès 1758 à la jeune grande-duchesse Catherine, future impératrice. Elle épouse à l’âge de seize ans le prince Michel Dachkov (1736-1764), diplomate descendant de Rurik, et s’installe dans son palais de Moscou. Elle est en 1762 à Saint-Pétersbourg et soutient le coup d’État de 1762 qui met Catherine au pouvoir. Une de ses sœurs, Élisabeth, favorite de Pierre III, aurait reçu les confidences de l’empereur qui voulait se défaire de Catherine pour l’épouser, provoquant ainsi son propre assassinat.

La jeune princesse Dachkov se passionne pour les questions de politique et d’organisation de la société. Son oncle lui permet de lire ses rapports diplomatiques et ses relations à la cour l’instruisent de l’état de son pays et de son gouvernement. À la veille du coup d’État, la jeune impératrice Catherine charge son favori Orlov de rallier l’armée à sa cause et Catherine de trouver des soutiens dans l’aristocratie. Grâce à elle, elle obtient l’appui du comte Panine et du comte Razoumovski, ainsi que d’Ivan Betskoï, du prince Bariantinski, de Glebov, Teplov, etc. Cependant les intrigues de proches l’éloignent de la cour et elle n’aime pas en particulier les favoris de l’impératrice. Elle demeure pourtant loyale à l’impératrice, bien que celle-ci ne soit plus aussi proche que naguère.

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