Gustave van de Woestyne, peintre, dessinateur et illustrateur.

Gustave van de Woestyne, né à Gand le 2 août 1881 et mort à Uccle le 21 avril 1947 (à 65 ans), est un peintre, dessinateur et illustrateur belge, membre du premier groupe de l’école de Laethem-Saint-Martin.


Le père de Gustave van de Woestijne, industriel gantois, meurt en 1890. Dans ses jeunes années, Gustave van de Woestijne se montre insouciant, capricieux, affable, rétif à toute discipline. C’est un doux qui a des gestes obliques, des perplexités et des timidités de séminariste. Il suit les cours de l’Athénée de Gand et, dès ses quatorze ans, fréquente durant quatre ans certains cours de l’Académie de Gand auprès de Jean Delvin et Jules van Biesbroeck l’aîné. Le développement de son talent plastique va de pair avec sa formation musicale, qu’il reçoit de l’organiste J. Verhasselt.

Durant cette période, il entre en contact avec Albert Servaes (1883-1966), Alfons Dessenis (1874-1952) et Jules De Praetere (1879-1947). Il découvre l’œuvre de George Minne (1866-1941), et celle Paul Cézanne (1839-1906) et de Vincent van Gogh (1853-1890) à l’occasion des expositions organisées par La Libre Esthétique à Bruxelles.

Cet étonné de tout, ce perpétuel distrait, dont le visage à force de rêverie a pris un air boudeur, a le regard à demi caché sous l’arcade sourcilière, une bouche au dessin hésitant, un menton dont les lignes légèrement fuyantes dénotent plutôt la faiblesse que la décision. Sa chevelure est caractéristique : aplatis sur le haut du crâne, ses cheveux se rassemblent en masse compacte et bouclée dans la nuque.

Sa mise toujours recherchée et rare suit les caprices de la mode. Sa façon de parler en aparté et de rentrer en lui-même lui donne des allures de cénobite, sa façon de fixer les choses et de sonder les êtres, des allures d’hypnotiseur.

À l’âge de 17 ans, il relève de maladie et doit aller en convalescence à la campagne. Sa mère prend l’initiative de l’installer avec son frère Karel à Laethem. Son frère Karel raconte : « Nous occupions notre propre maison sous la garde d’une servante sévère, imposée par la vigilance de notre maman qui voulait nous éviter une bohème facile et menaçante parce que inspiratrice de paresse. Tout était chez nous propre et ordonné comme chez une vieille bigote. À des heures régulières nous mangions une nourriture soignée et bourgeoise ». Le charme du village agissant, le séjour des deux frères, qui n’était prévu que pour quelques mois, se prolonge. Aux diverses raisons de convenance personnelle qui attirent les artistes vers les bois et les vergers de Laethem s’en ajoute une autre, très prosaïque celle-là : l’exceptionnel bon marché de la vie en ce village perdu, vivant quasi de ses propres ressources.

Lui-même considère son séjour à Laethem comme le point de départ de sa carrière de peintre. Quelques jours avant de s’y installer, il détruit  l’ensemble de ses travaux exécutés à l’Académie de Gand. De 1899 à 1909 il exécute une série de toiles qui met à l’épreuve sa vocation d’artiste, et connaît une période de grande exaltation mystique.

En 1900, Gustave van de Woestijne peint Le Portrait de madame George Minne et Saint Dominique recevant le rosaire des mains de la Vierge Marie
En 1901, il peint Le Petit portrait, Deeske et Saint Jean-Baptiste. En 1902, il devient membre de Open Wegen, cercle artistique fondé par son frère Karel qui organise des conférences et des concerts. La même année, l’exposition consacrée aux primitifs flamands à Bruges l’impressionne vivement.
En 1903, il visite Paris en compagnie d’Émile Verhaeren. Après le mariage de son frère en 1904, Gustave réside quelque temps à Louvain avec Valerius de Saedeleer.
En 1905, Gustave van de Woestijne, qui veut se faire moine, entre comme novice à l’abbaye bénédictine du Mont-César à Louvain ; après un séjour de trois mois, il revient à Laethem, désormais convaincu de sa vocation artistique plutôt que monacale ; il y peint dans un style hiératique le Portrait du curé van Wambeke6. Dessenis peint le Portrait de Gustave van de Woestijne.
En 1907, il peint Le Christ eucharistique et le Portrait du docteur Depla.
En 1908, Gustave van de Woestijne épouse Prudence De Schepper et il peint Le Mauvais Semeur, de la collection De Bode.
En 1909, il peint Les Deux Printemps et quitte Laethem pour Louvain.

De Louvain où il passe (1909-1912) des années fécondes et agréables entouré d’amis professeurs d’université et autres, il se rend, après un court séjour à Bruxelles, au village de Tiegem où il retrouve son ami Saedeleer.

En 1910, Gustave van de Woestijne peint Portrait de ma femme, Portrait de Nandje10, L’Aveugle et dessine le Portrait de Karel van de Woestijne
En 1911, il peint Hora alba, La Cour de sainte Agnès. Son fils Maxime naît la même année.

En 1912, il réside à Etterbeek et en 1913 il s’établit à Tiegem où travaille déjà Saedeleer. Il y peint Tête de bonne d’enfant.

En 1913, il peint le portrait de la “grand-mère” Madame Gevaert
Au printemps 1914, Gustave Van de Woestijne part à Florence en compagnie de Valerius de Saedeleer. À Tiegem, il peint le Portrait de Valerius De Saedeleer, Portrait de Jozef De Craene et Dimanche après-midi. La guerre fait de lui et de sa famille des réfugiés au Pays de Galles de 1914 à 1919.

En 1917, il peint des œuvres de caractère allégorique, dont L’Infirme qui apprend à marcher à un petit enfant.

En 1918, il peint Les Dormeurs et La Flandre en exil.

En 1919, il rentre en Belgique et s’installe à Waregem où il peint La Table des enfants.

En 1920, il peint Le Violoniste aveugle et exécute, à l’entrée de sa maison de Waregem, une fresque intitulée Donner l’hospitalité à l’étranger.

En 1921, dans la villa Het rozenhuis à Waregem, il compose Le Christ montrant ses plaies. Il illustre l’œuvre de Stijn Streuvels, notamment Reinaert de Vos.

En 1922, il peint Les Buveuses de liqueur.

En 1923, il peint Gaston et sa sœur, Le Peintre dans son jardin, La Vierge et son peintre.

En 1924, il expose à la Galerie le Centaure à Bruxelles et part pour Vienne
Au printemps 1925, il visite Florence et Venise. La même année, il peint Le Christ offrant son sang et Fugue. Il quitte Waregem pour Malines où il est appelé en qualité de directeur de l’Académie et de l’École industrielle de cette ville ; conjointement, il est nommé professeur à l’Institut national supérieur d’architecture et des arts décoratifs de la Cambre à Bruxelles, fonctions qu’il remplira pendant trois ans.

En 1926, il est nommé professeur à l’Institut supérieur des beaux-arts d’Anvers ; il le restera jusqu’en 1947. À Bruxelles se fonde le cercle Les IX dont il fera partie.

En 1927, il entreprend avec les étudiants de Malines un voyage à Florence pour y étudier la technique de la fresque.

En 1928, il peint L’Aveugle à la bouillie et dessine un Portrait de Karel Van de Woestijne.

En 1930, au Palais des beaux-arts de Bruxelles une vaste exposition rétrospective intitulée Les tapis de Saedeleer réunit des tapis des Flandres réalisés au point noué, notamment d’après des cartons de Gustave van de Woestijne.

En 1931, la reine Élisabeth de Belgique se rend dans la région de la Lys où elle est reçue par les peintres et écrivains les plus célèbres de Flandre parmi lesquels Gustave van de Woestijne.

En 1934, il expose à la galerie Janus d’Anvers.

En 1937, il peint Le Baiser de Judas. À Bruxelles, fondation de l’association Les compagnons de l’Art groupant des artistes de tendances diverses dont Gustave van de Woestijne. La ville de Deinze présente une exposition intitulée L’art flamand dans la région de la Lys : les œuvres des principaux artistes de Laethem y figurent.

En 1939, il abandonne ses fonctions de directeur de l’Académie de Malines ; il s’installe à Bruxelles et y compose Le Christ dans le désert. Sa production perd peu à peu de sa régularité comme de son ampleur.

En 1941, il expose à la galerie Apollo de Bruxelles.

Source : Wikipédia.

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