Robert II de Flandre, comte de Flandre.

Robert II de Flandre dit Robert le Hiérosolymitain ou Robert II de Jérusalem (1065 – † 1111). Il est le fils du comte Robert Ier de Flandre (v. 1035 – † 1093), et de Gertrude de Saxe. Il est comte de Flandre de 1093 à 1111.


Robert II étant le fils le plus âgé de Robert Ier, ce dernier l’associe au  gouvernement dès 1086, probablement pour asseoir définitivement la branche cadette des Baudouinides de Flandre sur le comté. C’est lui qui assure la régence du comté lors du pèlerinage de son père en Terre sainte (1085-1091). Le soutien à l’Église est alors notable à l’intérieur du pays, comme le montre le choix par le comte de Flandre en 1089 du prévôt du chapitre de Saint-Donatien de Bruges comme chef de l’administration de ses domaines.

En 1096, il répond à l’appel à la première croisade lancé par le pape Urbain II, et suit Godefroid de Bouillon, après avoir organisé le conseil de régence du comté. Il est avec Hugues de Vermandois, Raymond de St-Gilles, Robert Courteheuse, Baudouin II de Hainaut, Bohémond de Tarente et son neveu Tancrède de Hauteville, l’un des principaux chefs de la croisade. Il participe au siège de Nicée, à la prise d’Antioche en octobre 1097 et à la prise de Jérusalem, le 15 juillet 1099, lors de laquelle il se couvre de gloire en entrant dans Jérusalem parmi les premiers chevaliers vainqueurs. En septembre 1099, il refuse la royauté sur la ville sainte et rentre en Flandre avec le duc de Normandie, ramenant une précieuse relique, le bras de saint Georges, offerte par l’empereur Alexis Ier Comnène ; c’est l’église abbatiale d’Anchin qui la reçoit.

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Pépin de Herstal, gouverneur d’Austrasie.

Pépin II de Herstal, dit Pépin d’Héristal ou d’Héristel1 ou Pépin le Gros ou encore Pépin le Jeune2 (né vers 645 à Herstal – mort le 16 décembre 714 à Jupille-sur-Meuse), est maire du palais d’Austrasie et de Neustrie. Il est le fils d’Ansegisel (lui-même fils d’Arnoul de Metz), et de Begge d’Andenne, fille de Pépin Ier le Vieux. Il est cité comme duc et gouverneur d’Austrasie. Il est le père de Charles Martel et le grand-père de Pépin le Bref.


Il fait mettre à mort l’assassin de son père. Il est cité pour la première fois vers 675 comme duc d’Austrasie et en compagnie de Martin, duc de Champagne, en lutte contre Ébroïn, maire du palais de Neustrie, mais ils sont vaincus en 679 à Laon et le duc Martin tué. Ébroïn est assassiné en 681 par un seigneur franc, Ermenfroi, qui se réfugie à la cour d’Austrasie. Après une période de paix troublée avec le maire de palais neustrien Waratton, la guerre reprend en 687, et Pépin, après avoir défait le maire Berthar à Tertry, prend le contrôle de tous les royaumes francs à partir de 690. Laissant l’Aquitaine de côté, il soumet ensuite les seigneurs de Saxe, de Frise, de Bavière et d’Alémanie. L’autorité de Pépin fut acceptée difficilement. La Neustrie acceptait mal la domination de ce duc austrasien (Pépin nomma son fils Grimoald le Jeune Maire du palais en Neustrie) ; la soumission de la Bourgogne et de l’Aquitaine n’était que nominale ; dans le Sud et dans l’Ouest, les gouverneurs locaux avaient profité des guerres civiles pour étendre leur indépendance.

De plus, il délaisse son épouse Plectrude pour sa maîtresse Alpaïde et les partisans de chaque femme divisent la cour. Cette union est à l’origine de l’assassinat de Lambert, évêque de Tongres-Maastricht, futur saint  Lambert, patron de Liège. En septembre d’une année sur laquelle les historiens ne parviennent pas à se mettre d’accord, 696 ou 705, Pépin II convie l’évêque dans son palais de Jupille, près de Liège, dans le but de lui demander de l’unir à Alpaïde. Pépin venait de répudier Plectrude mais l’évêque avait eu vent qu’un enfant était né hors mariage. Il refusa donc de les marier. Quelques jours plus tard, le 17 septembre, Lambert et ses neveux, Pierre et Andolet, sont assassinés par Dodon, frère d’Alpaïde, en  représailles à son refus.

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La liaison maritime Ostende-Douvres.

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Tout commence avec les communications postales ! Les premières liaisons postales entre la Belgique et l’Angleterre débutent le 8 avril 1815 avec des navires à voiles battant pavillon anglais. Après 1838 et l’inauguration de la ligne de chemin de fer Ostende – Bruxelles, ainsi que celle de Douvres – Londres, en 1841, le gouvernement belge décide d’organiser une liaison belge de navire à vapeur. La loi du 9 juillet 1845 va donc décréter l’organisation d’un service quotidien par l’Etat belge et la construction de navires à vapeur battant pavillon belge. Ces paquebots assuraient plusieurs

départs journaliers en correspondance directe avec les trains de voyageurs tant à Douvres qu’à Ostende. On combine alors transport postal et transport de voyageurs et, le 5 février 1846 paraissait au Moniteur belge l’arrêté réglant le service des bateaux à vapeur Ostende – Douvres. Seulement 11 ans
après l’inauguration du premier chemin de fer belge de Bruxelles à Malines (5 mai 1835), s’opérera donc la première liaison ferroviaire belge entre le réseau continental et l’Angleterre. Inutile de préciser que cette liaison eut un rôle important dans l’expansion économique du littoral belge.

Le premier paquebot, appelé d’abord le Chemin de fer, puis plus tard Diamant, est livré en 1846 par une firme anglaise. Ce nom lui fut assigné
car la Belgique est la première sur le continent à avoir imaginé le développement du chemin de fer comme un réseau. Elle considérait ainsi que ce service de passages maritimes complétait son réseau de voies ferrées.
Lundi 3 mars 1846 vers midi, les personnalités invitées à assister à l’inauguration du Chemin de Fer arrivent par train spécial, au départ de
Bruxelles. Le lendemain, mardi 4 mars, à sept heures du matin, le Chemin de Fer partait pour Douvres. Les passagers ainsi que les invités de la veille y débarquent vers midi. Une première traversée qui prit donc 4h58.

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