La liaison maritime Ostende-Douvres.

Tout commence avec les communications postales ! Les premières liaisons postales entre la Belgique et l’Angleterre débutent le 8 avril 1815 avec des navires à voiles battant pavillon anglais. Après 1838 et l’inauguration de la ligne de chemin de fer Ostende – Bruxelles, ainsi que celle de Douvres – Londres, en 1841, le gouvernement belge décide d’organiser une liaison belge de navire à vapeur. La loi du 9 juillet 1845 va donc décréter l’organisation d’un service quotidien par l’Etat belge et la construction de navires à vapeur battant pavillon belge. Ces paquebots assuraient plusieurs

départs journaliers en correspondance directe avec les trains de voyageurs tant à Douvres qu’à Ostende. On combine alors transport postal et transport de voyageurs et, le 5 février 1846 paraissait au Moniteur belge l’arrêté réglant le service des bateaux à vapeur Ostende – Douvres. Seulement 11 ans
après l’inauguration du premier chemin de fer belge de Bruxelles à Malines (5 mai 1835), s’opérera donc la première liaison ferroviaire belge entre le réseau continental et l’Angleterre. Inutile de préciser que cette liaison eut un rôle important dans l’expansion économique du littoral belge.

Le premier paquebot, appelé d’abord le Chemin de fer, puis plus tard Diamant, est livré en 1846 par une firme anglaise. Ce nom lui fut assigné
car la Belgique est la première sur le continent à avoir imaginé le développement du chemin de fer comme un réseau. Elle considérait ainsi que ce service de passages maritimes complétait son réseau de voies ferrées.
Lundi 3 mars 1846 vers midi, les personnalités invitées à assister à l’inauguration du Chemin de Fer arrivent par train spécial, au départ de
Bruxelles. Le lendemain, mardi 4 mars, à sept heures du matin, le Chemin de Fer partait pour Douvres. Les passagers ainsi que les invités de la veille y débarquent vers midi. Une première traversée qui prit donc 4h58.

Liaison Ostende-Douvres, carte maximum, Belgique.

Au départ, le paquebot belge faisait deux voyages par semaine. Au cours
de l’année 1846, le nombre de passagers transporté par la ligne Ostende
Douvres va atteindre 12.698. En 1863, la Belgique va assurer seule le service de quatre traversées quotidiennes !

Plus tard, des bateaux plus grands et plus rapides seront commandés,
permettant ainsi d’augmenter le nombre de traversées quotidiennes et de
réduire leurs temps de voyage. Ainsi, en 1963, la ligne Ostende – Douvres
transportera plus de 1,2 million de voyageurs !

En parallèle à ce développement, tant les chemins de fer britanniques que
belges, déployaient des campagnes publicitaire appelant au tourisme
culturel ou balnéaire.

En 1894, une liaison appelée Ostende-Vienne-Express relie Ostende et Bruxelles à Vienne (Autriche). Durant l’été 1900, une connexion est établie avec l’Orient-Express et la relation s’appelle désormais Ostende-Vienne-Orient-Express en assurant la relation Amsterdam – Bucarest par
Cologne, Vienne et Budapest. En 1896, la Compagnie Internationale des
Wagons-Lits (CIWL) assure la relation Paris – Ostende – Liège – Berlin – St Petersburg, jusquà la Seconde Guerre mondiale. Ce sera le NordExpress. Le train traversait neuf villes prussiennes et, via Ostende, le voyageur pouvait rejoindre Londres par la malle de Douvres.

Ce service de train sera à nouveau instauré en 1993 sous le nom EuroNight.
Entre 1929 et 1939 circulera l’Ostende-Cologne Pullman-Express qui assurait la liaison Londres – Cologne via Ostende en quelque dix heures.
Le TEE Saphir a roulé de 1957 à 1979 entre Ostende – Bruxelles – Francfort, via un trajet qui fut précédemment assuré par le Ostende-Cologne Pullman-Express. En 1979, le train fut repris dans le réseau InterCity. Le 31 mai 1987 est lancé le réseau EuroCity et le Saphir est remplacé par l’EC Memling.

Depuis 1981, en plus des ferries traditionnels, la Régie des Transports Maritimes (RTM) va exploiter également des Jetfoils (uniquement pour les passagers). Le JetFoil, invention de Boeing, est motorisé par deux turbo-réacteurs et propulsé par jets d’eau.

L’acquisition de cette technologie a permis à la RTM de réduire les temps de traversée de 4 heures à 100 minutes. Ces bateaux étaient populaires auprès des voyageurs ferroviaires en correspondance et un supplément était payable.

Source : NMBS

 

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