Nikolaï Vavilov, botaniste et généticien.

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Nikolaï Ivanovitch Vavilov (en russe : Николай Иванович Вавилов), né le 13 novembre 1887 (25 novembre dans le calendrier grégorien) à Moscou (Empire russe) et mort le 26 janvier 1943 à Saratov (URSS), est un éminent botaniste et généticien russe et soviétique, fondateur et directeur de l’Institut pansoviétique de culture des plantes qui porte désormais son nom. Adversaire de Lyssenko, il est arrêté en 1940, alors même que les grandes purges touchent à leur fin, et meurt en prison trois ans plus tard.


Né dans une famille de commerçants fortunés de Moscou, il fait ses études à l’Institut agronomique de Moscou, au cours desquelles il participe à une expédition botanique en 1908 dans le Caucase, en tant qu’étudiant. Il est diplômé en 1911. Il travaille ensuite dans le service de botanique appliquée et dans le service de mycologie et de phytopathologie durant les années 1911-1912. Il épouse en 1912 l’agronome Ekaterina Sakharova (1886-1964) dont il a un fils, Oleg (1918-1946), mort en pratiquant l’alpinisme. Il voyage en Europe en 1913-1914, notamment en France, où il travaille chez Vilmorin, afin de se familiariser avec les dernières techniques de sélection, et au laboratoire d’Ernst Haeckel à Iéna. Il fait également un séjour en Angleterre, où il étudie le système immunitaire des végétaux auprès de William Bateson. Il est nommé directeur de l’Institut de botanique appliquée et des nouvelles cultures de Saint-Pétersbourg (alors Pétrograd/Léningrad), en 1921 à l’âge de trente-trois ans.

Il organise pour ses collaborateurs et lui-même une série d’expéditions botaniques et agronomiques à travers le monde afin de fournir des arguments à sa théorie sur l’origine des plantes cultivées, qui détermine sept « berceaux » de végétaux dans le monde, et de créer en 1926 la plus grande collection de semences, l’Institut pansoviétique de culture des plantes. Cette collection fut préservée malgré le siège de Léningrad, au cours duquel la famine aurait pu conduire à consommer un certain nombre de graines comestibles. En 1926, il publie une étude intitulée Études sur l’origine des plantes cultivées, dans laquelle il décrivait dix centres de diversité.

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Les Miniatures de Fedoskino (Russie).

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Les miniatures de Fedoskino (en russe : Федо́скинская миниатю́ра) est un genre traditionnel de peinture miniature à la laque appliquée sur des supports en papier mâché, apparu à la fin du XVIIIe siècle à Fedoskino, village des environs de Moscou.


Les débuts de la production datent de 1795 quand le marchand P. I. Korobov organise dans le village de Danilkov (actuellement partie du village de Fedoskino) une production de couvre-chefs laqués destinés à l’armée. Korobov passa trois ans à l’usine de Johan Chtobrasser à Brunswick en Allemagne, pour y reprendre la technologie du papier mâché et l’utiliser dans son usine en Russie pour fabriquer des pots de tabacs à priser fort populaires à cette époque. Ceux-ci étaient couverts sur le couvercle de gravures, parfois peintes ou vernies à la laque. Durant le deuxième quart du XIXe siècle les pots à tabac, les boites et autres articles sont décorés de peintures miniatures réalisées à la peinture à l’huile dans le style de l’époque.

Après la mort de Korobov, son usine passa dans les mains de sa fille par héritage puis est transmise par alliance familiale au marchand moscovite Loukoutine qui en resta propriétaire pendant 85 ans. En 1828 Piotr Vassilevitch Loukoutine (1784—1864) reçu le droit d’estampage des produits de son usine. Sur la partie intérieure des produits il appose l’aigle à deux têtes avec soit son nom, soit les initiales des Loukoutine, propriétaires de l’usine. En 1831, à l’exposition d’art et d’industrie de Moscou, P. V. Loukoutine reçoit la médaille d’or avec le cordon Annenski et en 1839 à l’exposition de Saint-Pétersbourg la médaille d’or avec cordon de Vladimir. Poursuivant le projet de P. V. Loukoutine, Alexandre Petrovitch Loukoutine (1819—1888), obtient également une médaille d’or à l’exposition de  Varsovie. À cette époque 40 salariés (hommes , femmes , enfants) travaillent dans l’usine. Beaucoup d’entre eux venaient des ateliers de peinture d’icônes de Serguiev Possad et de Moscou. Certains avaient reçu une formation artistique de l’École Stroganoff. Parmi ceux-ci S. I. Borodkine, A. A.Charvine, A. V. Tikhomirov, D. A. Krylov. Certains motifs préférés des productions de Fedoskino sont devenus très populaires pendant de longues années : « La Troïka, le « salon de thé », les scènes de la vie paysanne russe. Les productions les plus appréciées sont alors les boites et les coffrets, garnis de multiples figures complexes qui sont des copies de tableaux russes et occidentaux.

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Jeanne Labourbe, militante bolchévique.

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Jeanne Marie Labourbe (1877 – 1919) est une militante bolchévique française qui a participé activement à la Révolution d’Octobre. Elle meurt en mars 1919 à Odessa, exécutée par la police locale aux ordres des Russes blancs.


Jeanne Labourbe naît à Lapalisse, une petite ville du sud-est de l’Allier où elle travaille très tôt dans une blanchisserie. Fille de Claude Labourbe, ouvrier terrassier, et de Marie Labbé, journalière, elle est le troisième enfant d’une fratrie de cinq membres. Depuis le sanglant soulèvement de La Palisse contre le coup d’État du 2 décembre 1851 fomenté par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, un fort sentiment de républicanisme et de justice sociale s’était profondément enraciné dans le pays. L’incroyable engagement politique de son compatriote Louis-Simon Dereure, qui fut l’un des leader de la 1re Association internationale des travailleurs, et membre de la Commune de Paris , inspira t-il la trajectoire idéologique hors norme de l’humble repasseuse ?

En 1896, à l’âge de 19 ans, Jeanne repère une offre d’emploi pour être lectrice de français en Pologne qui fait alors partie de l’Empire russe. Elle décide d’y partir et est embauchée comme gouvernante et lectrice de français au sein d’une famille de la bourgeoisie polonaise de Tomaszów Mazowiecki.

Après plusieurs années, elle devient institutrice et adhère au Parti ouvrier social-démocrate de Russie au moment de la Révolution de 1905. En 1917, elle participe de façon active à la Révolution d’Octobre et fonde le 30 août 1918 le 1er Groupe communiste français de Moscou aux côtés de Jacques Sadoul, de Pierre Pascal et d’Inès Armand.

Soutien aux idéaux des contre-révolutionnaires russes, courant 1918 la France, par décision de Georges Clemenceau alors président du Conseil, fait envoyer au port d’Odessa une escadre de sa flotte maritime afin de réprimer militairement la propagation des mutineries de la mer Noire.

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