Nos personnages célèbres

Hugo Banzer Suárez, homme d’état.

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Hugo Banzer Suárez, né le 10 mai 1926 à Santa Cruz de la Sierra (Bolivie) et mort le 5 mai 2002 dans cette même ville, est un général et homme d’État conservateur bolivien. Il a été président de la République à deux reprises : du 22 août 1971 au 21 juillet 1978, comme dictateur militaire, et du 6 août 1997 au 7 août 2001, comme président constitutionnel.

Il est né dans le village de Concepción, dans la province de Ñuflo de Chávez, département de Santa Cruz. Il était le fils de César Banzer et Luisa Suárez. Très jeune, il s’est enrôlé dans l’armée et fut rapidement nommé à de hauts grades militaires, grâce à la formation qu’il avait suivie dans différents pays, en particulier à l’École militaire des Amériques, dirigée par les États-Unis, au Panama.

Durant le gouvernement militaire du général René Barrientos, il est nommé ministre de l’Éducation.

Après un premier essai raté de coup d’État qu’il dirige contre le président Juan José Torres, il est chassé de l’armée et se réfugie au Paraguay où il obtient l’asile du dictateur Alfredo Stroessner. Il dirige un nouveau coup d’État le 19 août 1971 avec l’aide du régime militaire brésilien et des États-Unis1. Il occupe alors le poste de « président de facto » et instaure une dictature. Il interdit les partis politiques (y compris ceux de ses alliés) et reçoit l’appui des États-Unis en raison de son anticommunisme. Dictateur durant sept ans, il est responsable de très nombreuses atteintes aux droits de l’homme, laisse une des plus importantes dettes extérieures de la Bolivie (notamment en raison d’accords commerciaux très favorables au Brésil en échange du soutien au coup d’État), et son gouvernement devient l’un des plus corrompus de l’histoire bolivienne.

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Pedro de la Gasca, évêque et diplomate.

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Pedro de la Gasca (juin 1485 – 13 novembre 1567) était un évêque espagnol, diplomate et deuxième vice-roi (par intérim) du Pérou, du 10 avril 1547 au 27 janvier 1550.


Pedro de la Gasca a étudié à l’ Université de Salamanque et à l’ Université d’Alcalá. Il est devenu prêtre et avocat, et était connu pour son intellect. En 1542, il est négociateur pour l’empereur Charles Quint lors de discussions avec le pape et le roi Henri VIII , fonction exigeant une grande habileté diplomatique.

Gonzalo Pizarro , frère de Francisco Pizarro , le conquérant du Pérou , se révolte, tue le vice-roi Blasco Núñez Vela au combat en 1546 et tente de se faire couronner roi. L’Empereur, se remettant d’une guerre ruineuse, ne put envoyer une armée contre Pizarro. Au lieu de cela, il chargea La Gasca de rétablir la paix, le nommant président de l’ Audiencia et lui accordant une autorité illimitée pour punir et pardonner les rebelles.

La Gasca quitta l’Espagne en mai 1546, sans troupes ni argent. Deux prêtres dominicains et quelques serviteurs composaient son groupe.

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Túpac Katari, chef rebelle.

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Julián Apaza Nina, mieux connu sous le nom de Túpac Katari, Túpaj Katari, ou simplement Katari1 (Ayo Ayo, province de Sica Sica, vice-royauté du Pérou, 1750 – La Paz, 15 novembre 1781), est un chef rebelle aymara qui dirigea en 1781 dans le Haut-Pérou (actuelle Bolivie) un soulèvement indien contre la tutelle espagnole.

Ce soulèvement armé, qui fit directement suite à la révolte de Túpac Amaru II, survenue plus au nord, s’en distingue cependant par une prédominance en son sein de l’ethnie aymara (alors que l’élément quechua était prépondérant chez les tupamaristes) et par des positions plus radicales, les tupacataristes dédaignant notamment de convier les criollos (personnes de souche européenne nées dans les colonies) à se joindre à leur mouvement et se laissant au contraire aller jusqu’à les massacrer en même temps que les Espagnols. À la différence de Túpac Amaru, Túpac Katari n’était pas issu de l’aristocratie indienne, mais était d’extraction modeste, ce qui explique sans doute le fonctionnement plus démocratique de son mouvement.

À la tête de plusieurs dizaines de milliers de combattants indiens, il mit par deux fois, mais en vain, le siège devant La Paz. Battu par les troupes espagnoles, trahi et finalement capturé, il fut mis à mort et démembré. Lui et sa femme Bartolina Sisa font figure aujourd’hui en Bolivie de héros légendaires et sont célébrés comme précurseurs de l’indépendance nationale.

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