L’écluse maritime François 1er au Havre (Seine-maritime).

Le GPMH (Grand port maritime du Havre) a organisé un vaste chantier de rénovation de la porte extérieure du sas de l’écluse François 1er. Un chantier exceptionnel et peu fréquent. « Les opérations de maintenance d’une telle envergure, ne sont exercées que tous les dix ou quinze ans », indique Philippe Morand, responsable du pôle ingénierie travaux au GPMH. Ce chantier qui s’achèvera en mars 2015, aura duré deux ans et demi.

L’écluse François 1er est un outil important du port du Havre. Elle a permis son extension à l’est avec la création du terminal à conteneurs de l’Europe, des terminaux roulier et multivrac et la diversification des activités portuaires. Le navire « Port Anna » fut le tout premier à franchir cette écluse. C’était le 22 septembre 1971. L’écluse François 1er fut jusqu’en 1989, la plus grande écluse d’Europe et du monde. Son sas, qui mesure 401 mètres de long pour 67 mètres de large (soit la longueur d’un Airbus A380) et  22,5 mètres de profondeur, permet aux navires de 250 000 tonnes, les plus grands du monde, d’accéder aux usines et terminaux spécialisés. En 2013, plus de 10 000 navires l’ont emprunté. « La moyenne annuelle est de 8 à 10 000 passages », note le GPMH. Dans ce contexte, difficile d’imaginer un arrêt total de son activité pendant la durée d’éventuels travaux. C’est toute l’activité du port qui s’en trouverait impactée.

Ecluse François 1er, carte maximum, Le Havre, 27/10/1973.

La rénovation de l’écluse a été effectuée en 2015 :

Dans cet espace, les ouvriers ont d’abord procédé à l’extraction de la vase et des concrétions de moules accumulées au fil des années. « Un travail difficile et nauséabond. Ce sont plus de 3000 m3 qui ont été évacués », précise le responsable ingénierie du GPMH. Cette étape achevée, murs et sols ont été nettoyés, l’électricité installée, des préalables indispensables avant le remplacement des rails, qui se déroule jusqu’à l’automne prochain.
Sur la porte, elle-même, les peintures, mécanismes et bois de protection ont été remplacés. « 28 000 litres de peinture ont été utilisés », indique encore Philippe Morand. Dans cet espace contraint, les ouvriers – 80, tout au plus, tout corps de métiers confondus – ont travaillé aussi dans des conditions difficiles. Et dans le respect de la loi sur l’eau.

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Source : Wikipédia, YouTube.