Le Parc national suisse.

Le parc national suisse (romanche : Parc Naziunal Svizzer, allemand : Schweizerischer Nationalpark, italien : Parco nazionale svizzero) est un parc national situé en Engadine, dans le canton des Grisons, en Suisse. Fondé le 1er août 1914, il a été l’un des premiers parcs nationaux créés en Europe. Le parc a actuellement une superficie de 172 km2. Il est la plus grande réserve naturelle de Suisse et son seul parc national. Il jouxte le parc national du Stelvio (Italie).


En 1909, des naturalistes suisses qui s’inquiètent des dégâts infligés à la nature par les activités humaines en plein développement, fondent une association destinée à la création d’une aire protégée, suivant en cela la voie ouverte par les États-Unis qui disposent déjà de plusieurs parcs nationaux. Cette association, la Ligue Suisse pour la Protection de la Nature (LSPN), fait appel à une souscription pour pouvoir payer le fermage du val Cluozza, dans le territoire de la commune de Zernez. Chaque Suisse peut ainsi verser un franc pour participer.

En 1914, la Confédération suisse décide de prendre le fermage à sa charge et crée ainsi le parc national suisse, l’un des premiers parcs nationaux européens.

La LSPN, devenue Pro Natura, existe toujours et continue à verser un franc par adhérent au budget du parc.

Le Cassenoix moucheté est son emblème officiel. Le nom en romanche de cet oiseau, Cratschla, est aussi le titre du magazine semestriel publié par le parc.

Le parc national est depuis 1979 une réserve de biosphère de l’Unesco.

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a inscrit le parc sur sa Liste Verte en avril 2021, saluant ainsi le rôle de cette zone “dans l’arrêt des pertes dramatiques de biodiversité”.

Situé en Engadine, dans le quadrilatère Zernez-S-chanf-Col de l’Ofen-Scuol, le parc se trouve dans la région la plus orientale de la Suisse ; ce territoire comprend des terrains alpins allant de 1400 à 3 173 m d’altitude, culminant au Piz Pisoc. Le parc est composé de forêts à 28 % (dont 99,5 % de forêts de résineux), de pelouses alpines à 21 % (la plupart des plantes alpines y croissent), et sans végétation à 51 % (éboulis, rochers, hautes montagnes).

Connu pour la richesse de sa flore et de sa faune alpines et pour ses paysages sauvages, le parc national suisse appartient au groupe exclusif des réserves naturelles strictes (catégories I). Dans cet habitat diversifié, la nature est laissée entièrement à elle-même, l’être humain ne joue qu’un rôle secondaire ; il n’en est que le témoin. Cette volonté fait suite aux dégradations importantes subies par ce territoire aux siècles précédents, en particulier la disparition de la quasi-totalité du couvert forestier, exploité pour alimenter en combustible les fours à chaux de la région, et favoriser l’élevage. Depuis la création du parc, l’interruption totale de ces activités a permis le retour à un couvert forestier naturel, sans intervention humaine.

 Le parc national suisse est situé en montagne. Le climat alpin est marqué par de rapides changements de temps (orages, et neige, même au printemps). Le visiteur doit donc se munir de bonnes chaussures de marche ainsi que d’une protection contre le soleil, le vent et la pluie. Pour les randonnées, il doit emporter assez de ravitaillement et surtout à boire.

Depuis 1914, le parc national a atteint sa surface actuelle de 172 km2 en différentes étapes. Selon les connaissances actuelles, et contrairement à l’avis des fondateurs du parc, cette surface est trop restreinte pour permettre de maintenir la diversité des espèces. La diversité des habitats n’est pas assez grande pour offrir un biotope idéal à toutes les plantes et espèces animales indigènes. Il manque par exemple des roches cristallines telles que granit et gneiss. Certaines zones humides avec des lacs et des terrains marécageux se trouvent en dehors du parc.

Depuis 1996, on parle d’agrandir le parc national. Divers groupes d’intérêts ont mené des négociations dans ce but. En plus de l’agrandissement de la zone centrale actuelle, il s’agirait aussi d’établir une zone d’environnement. Celle-ci permettrait de maintenir des habitats et protéger les espèces indigènes. Elle prévoit l’intégration de l’agriculture compatible avec la nature contrairement à la zone centrale. La commune de Lavin a posé la première pierre pour l’agrandissement du parc national le 1er août 2000, la région des lacs de Macun de 3,6 km a été intégrée dans la zone centrale du parc. D’autres projets d’agrandissement sont prévus, avec par exemple l’extension de la limite sud du parc du Val Trupchun vers le Val Chamuera et la commune de La Punt Chamues-ch.

En collaboration avec le Val Müstair, la Biosfera Val Müstair/Parc Naziunal est en cours de création. Le parc national actuel en constitue la zone centrale. Le Val Müstair a en outre déposé sa candidature pour le label parc naturel régional.

Source : Wikipédia.

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