L’Athénée roumain de Bucarest (Roumanie).

L’Athénée roumain (en roumain : Ateneul Român), est une salle de concert située dans le centre-ville historique de Bucarest, sur la Calea Victoriei et la place de la Révolution. L’Athénée roumain fut inauguré en 1889. L’Orchestre philharmonique George Enescu y présente des concerts et le Festival international de musique « George Enescu » s’y déroule en partie chaque année.


En 1865, trois personnalités scientifiques et humanistes : Nicolae  Crețulescu, Constantin Esarcu et Vasile Urechea-Alexandrescu fondent la « société philharmonique de l’Athénée roumain » (Societatea filarmonică « Ateneul român ») afin de construire à Bucarest un bâtiment consacré aux arts et à la culture. Une souscription nationale fut organisée afin de collecter l’argent nécessaire à cette réalisation. Cette souscription publique dura presque une trentaine d’années, avec le même slogan « Donnez un leu pour l’Ateneu ! » (Dați un leu pentru Ateneu).

Le bâtiment a été conçu par l’architecte français Albert Galleron dans un style néoclassique avec des touches romantiques. L’édifice fut construit sur les fondations d’ancien manège équestre ayant appartenu à la famille Văcărescu, d’où la forme de rotonde de l’auditorium. Juste en face, s’étend un jardin public avec la statue du poète Mihai Eminescu. L’auditorium, coiffé d’une coupole à 41 mètres de hauteur, offre un parterre de 600 places assises et 52 autres dans des loges. L’entrée principale donne dans un vaste patio circulaire d’apparat, entouré d’une lignée de douze colonnades formant un péristyle donnant accès à plusieurs escaliers d’honneur vers la salle de concert située au-dessus. Bien qu’il fût inauguré le 5 mars 1889, les travaux se poursuivirent encore en deux phases (1886-1889 et 1893-1897).

Pendant l’occupation allemande de la Première guerre mondiale, l’Athénée devint la salle de concert de l’état-major du général Falkenhayn tout en servant aussi de dépôt de munitions. Évacué en novembre 1918, il est alors fortement dégradé.

Le 29 décembre 1919, l’Athénée restauré devint le site de la séance  solennelle du Parlement qui vota la ratification des déclarations d’union des Conseils populaires de la République démocratique moldave, de la Transylvanie et la Bucovine avec la Roumanie de l’époque, jusque-là constituée seulement de la Valachie, de la Moldavie et de la Dobrogée. Une fresque géante est réalisée peu après sur le mur circulaire de la grande salle, représentant l’histoire de la Roumanie depuis la conquête de Trajan jusqu’à l’unification du pays. Le bâtiment devient alors l’un des symboles forts du pays.

Lors de l’instauration de la dictature communiste après la Seconde Guerre mondiale, la grande fresque empreinte de « nationalisme bourgeois », montrant des paysans s’agenouillant par reconnaissance devant le roi Ferdinand et évoquant, entre autres pays roumains, la Bessarabie perdue au profit de l’URSS, est recouverte de blanc ; des portraits de devanciers ou de dignitaires communistes (Marx, Engels, Lénine, Staline et plus tard KhrouchtchevGheorghiu-Dej et enfin Ceaușescu et son épouse) sont

accrochés. Peu avant la Libération de 1989, il ne restait plus, de ces portraits, que le couple Ceaușescu voisinant avec George Enescu.

Après la Libération, l’Athénée subit une nouvelle rénovation tant antisismique qu’intérieure et extérieure, et la fresque est elle aussi entièrement restaurée.

Source : Wikipédia.

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