La Sologne.

La Sologne est une région naturelle forestière française de la région Centre-Val de Loire comprise entre la Loire et l’un de ses affluents, le Cher. Ses habitants sont appelés les Solognots.

Les noms de plusieurs villages de Sologne sont d’origine gauloise et les nombreux tumuli découverts montrent que la Sologne était peuplée à l’âge du fer. Les principaux cours d’eau portent également des noms d’origine celtique (gaulois) : Cosson, Beuvron (« rivière des castors »), Tharonne « rivière rapide ». La partie supérieure de la Sauldre, puis du Beuvron, constituait la frontière entre le territoire des Carnutes et celui des Bituriges. Vaste forêt parsemée d’étangs, la Sologne fut à l’époque gauloise une forêt-frontière d’une grande importance : elle séparait deux importantes nations celtes, les Carnutes au Nord, les Bituriges Cubes au sud. Elle correspond à ce vaste massif appelé par les auteurs anciens « Forêt des Carnutes », dans laquelle se trouvait le principal Nemeton de la Gaule, considéré comme particulièrement important puisque commun à toutes les tribus de la Gaule (omphalos), et témoignant d’un sentiment d’appartenance gaulois au-delà des différences tribales.

Les étangs se sont sans doute multipliés entre le XIe et XIIIe siècles, permettant d’assainir une terre humide et marécageuse. Le nombre de ces derniers aurait atteint quatre mille au XVIe siècle.

La Sologne, essais de couleurs.

La guerre de Cent Ans n’épargne pas la Sologne : Romorantin est prise par le Prince Noir. Jeanne d’Arc traverse la région. À la fin de cette guerre, la remise en état du pays s’accompagne d’une modification du paysage avec la création de nombreux étangs, la pisciculture étant plus rentable que l’agriculture.

À la fin du XVe siècle, le roi et sa cour vont y séjourner. Louis XII s’installe à Romorantin. François Ier y rencontre Claude de France qu’il épouse ensuite. La Sologne connaît alors une relative prospérité. La Renaissance s’accompagne d’un intérêt particulier de la bourgeoisie et de la noblesse pour son climat. Dans cette petite période de prospérité de nombreux châteaux et résidences nobles et bourgeoises furent construits, notamment à Chambord et à Cheverny. Les guerres de religion qui suivent cette période laissent une partie des terrains rendus cultivables à l’abandon.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les marécages regagnent du terrain et la région s’appauvrit. Les Solognots suivront de très loin les soubresauts de la Révolution. La réforme administrative démembre la Sologne entre les trois départements de Loir-et-Cher, du Loiret et du Cher. Le seigneur Jérôme de Belfort y installe son château.

La Sologne, carte maximum, Romorantin, 30/09/1972.

Il faut attendre l’arrivée, en 1852, de Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République mais futur empereur et qui possède un domaine à Lamotte-Beuvron, pour que la Sologne bénéficie d’appréciables subventions et redécouvre un semblant de croissance. L’intérêt que l’empereur porte à la Sologne, en partie dû à des attaches familiales du côté de sa mère (Hortense de Beauharnais dont plusieurs ancêtres possédaient des domaines en Sologne), sa réputation cynégétique et le chemin de fer en 1847, vont alors attirer la grande bourgeoisie. Les bourgeois succèdent alors aux aristocrates.

Cette région, essentiellement agricole, abrite néanmoins une industrie textile importante sur Romorantin, qui constitue longtemps le seul foyer industriel du département. L’activité remontant au Moyen Âge se concentre au début du XIXe siècle dans la manufacture Normant frères qui périclite au XXe siècle.

Depuis l’agriculture et la sylviculture sont reléguées au second plan. La chasse rapporte plus et plus vite.

La Sologne a pour saintes patronnes Sainte Corneille à Jouy-le-Potier pour le nord et Sainte Montaine pour le sud.

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Sources : Wikipédia, YouTube.