La lutte contre les incendies de forêts.

Un feu de forêt est un incendie qui se propage sur une étendue boisée. Il peut être d’origine naturelle (dû à la foudre ou à une éruption volcanique) ou humaine (intentionnel et criminel ou involontaire et accidentel à partir de feux agricoles ou allumés pour « l’entretien » de layons ou des zones ouvertes pour la chasse par exemple).

Par souci écologique, quand le milieu, le contexte et la législation le permettent, on peut localement utiliser des « feux contrôlés » pour :

  • brûler une zone à haut risque d’incendie avant qu’elle ne soit trop sèche ;
  • entretenir certains habitats nécessaires à certaines espèces qui nécessitent des feux (quelques rares espèces dites pyrophiles, insectes (ex : Melanophila cuspidata et Melanophila acuminata) et champignons (ex, en France métropolitaine : Geopyxis carbonaria, Ascobolus carbonarius, Peziza petersii, Pyronema confluens) dépendent du bois brûlé) ;
  • restaurer la diversité écopaysagère de certains milieux devenus très homogènes afin d’y restaurer un habitat pour les espèces pionnières.
    L’étude des microcharbons préhistoriques montre que l’Homme a joué un rôle dans de nombreux incendies, volontaires ou non, depuis la préhistoire. Aujourd’hui encore, la plupart des feux sont volontaires (déboisement à fin de mise en culture), voire criminels. Ils ont souvent pour origine une imprudence (barbecue, mégot de cigarette, feu d’écobuage) et pas seulement dans les pays secs.

Les feux de forêt sont à l’origine d’une pollution de l’air, de l’eau et des sols. Leur répétition dans le temps, notamment dans un contexte de sécheresse, peut compromettre le devenir de l’écosystème forestier. En 2010, 6000 communes de France métropolitaine étaient classées à risques et selon le PNACC-2 la moitié de la France sera soumise à ce risque en 2050 en raison du réchauffement climatique.

Les feux sont à la fois une cause et une conséquence du réchauffement climatique. Ils sont responsables de l’émission de 7,7 Gt de CO2 par an en moyenne, soit 1,45 fois les émissions des États-Unis.

Les éclairs et les volcans sont depuis très longtemps source d’incendies de forêt. De premières preuves paléontologiques d’incendie de forêt (via les fossiles de plantes rhyniophytoïdes conservés dans les couches de charbon, par exemple dans les Marches galloises) datent au moins du Silurien (-420 millions d’années environ). Des feux de surface couvants produisant du charbon de bois sont connus avant le début du Dévonien (-405 millions d’années environ) ; à cette époque la teneur de l’air en oxygène était plus basse, et moins propice aux feux (on voit une diminution de l’abondance du charbon de bois)7,8.Des charbon de bois fossilisés suggèrent que les incendies se sont poursuivis pendant tout le carbonifère. Plus tard, avec l’accroissement global du taux d’oxygène de l’air (passé de 13% au Dévonien tardif à 30-31% au Permien supérieur s’est accompagnée d’une répartition plus étendue des incendies de forêt et probablement d’une fréquence accrue9. Plus tard, une diminution des dépôts de charbon de bois liés aux incendies de forêt du permien supérieur au trias est expliquée par une diminution des niveaux d’oxygène.

Au paléozoïque et au mésozoïque les incendies ont diminué, pour être probablement comparable à ce qu’ils étaient au début de l’anthropocène, en lien notamment avec les saisons sèches et humides, par exemple dans les forêts de progymnospermes du Dévonien et du Carbonifère. Les archives fossiles des paléopaysages dominés par le Lepidodendron de la période carbonifère présentent des pics calcinés. Les archives fossiles des forêts de gymnospermes du Jurassique témoignent aussi d’incendies fréquents mais légers10.
Une augmentation des incendies se manifeste à la fin du Tertiaire11 ; elle est probablement due à la dispersion sur une partie de la planète d’un nouveau type de graminées (dite en C4), très inflammables, qui ont probablement formé des prairies ou savannes brûlant périodiquement sur des terres antérieurement boisées12. Certains habitats propices aux incendies ont sans doute coévolué avec des arbres et autres espèces dites pyrophytes, c’est-à-dire relativement résilients aux incendies (par exemple pour les arbres, des genres Eucalyptus, Pinus et Sequoia, dotés d’une écorce épaisse et peu combustible permettant à ces arbres d’utiliser la sérotinie13.

Dans la période récente, notamment après la maîtrise du feu par les premiers hommes, les incendies de forêts ont parfois été très importants, à échelle continentale comme en Australie. Des preuves archéologiques, et des témoignages écrits historiques le montrent, y compris pour des périodes récentes dans le nord de la France, par exemple en forêt de Saint-Amand14. Des historiens ont spécifiquement étudié cette question, dont en France Henri Amouric15. Les archives montrent un risque relativement cyclique (des décennies relativement calmes succédant à d’autres plus propices aux feux).

Les éclairs et les volcans sont depuis très longtemps source d’incendies de forêt. De premières preuves paléontologiques d’incendie de forêt (via les fossiles de plantes rhyniophytoïdes conservés dans les couches de charbon, par exemple dans les Marches galloises) datent au moins du Silurien (-420 millions d’années environ). Des feux de surface couvants produisant du charbon de bois sont connus avant le début du Dévonien (-405 millions d’années environ) ; à cette époque la teneur de l’air en oxygène était plus basse, et moins propice aux feux (on voit une diminution de l’abondance du charbon de bois)7,8.Des charbon de bois fossilisés suggèrent que les incendies se sont poursuivis pendant tout le carbonifère. Plus tard, avec l’accroissement global du taux d’oxygène de l’air (passé de 13% au Dévonien tardif à 30-31% au Permien supérieur s’est accompagnée d’une répartition plus étendue des incendies de forêt et probablement d’une fréquence accrue9. Plus tard, une diminution des dépôts de charbon de bois liés aux incendies de forêt du permien supérieur au trias est expliquée par une diminution des niveaux d’oxygène10.

Au paléozoïque et au mésozoïque les incendies ont diminué, pour être probablement comparable à ce qu’ils étaient au début de l’anthropocène, en lien notamment avec les saisons sèches et humides, par exemple dans les forêts de progymnospermes du Dévonien et du Carbonifère. Les archives fossiles des paléopaysages dominés par le Lepidodendron de la période carbonifère présentent des pics calcinés. Les archives fossiles des forêts de gymnospermes du Jurassique témoignent aussi d’incendies fréquents mais légers. Une augmentation des incendies se manifeste à la fin du Tertiaire ; elle est probablement due à la dispersion sur une partie de la planète d’un nouveau type de graminées (dite en C4), très inflammables, qui ont probablement formé des prairies ou savannes brûlant périodiquement sur des terres antérieurement boisées. Certains habitats propices aux incendies ont sans doute coévolué avec des arbres et autres espèces dites pyrophytes, c’est-à-dire relativement résilients aux incendies (par exemple pour les arbres, des genres Eucalyptus, Pinus et Sequoia, dotés d’une écorce épaisse et peu combustible permettant à ces arbres d’utiliser la sérotinie.

Dans la période récente, notamment après la maîtrise du feu par les premiers hommes, les incendies de forêts ont parfois été très importants, à échelle continentale comme en Australie. Des preuves archéologiques, et des témoignages écrits historiques le montrent, y compris pour des périodes récentes dans le nord de la France, par exemple en forêt de Saint-Amand. Des historiens ont spécifiquement étudié cette question, dont en France Henri Amouric. Les archives montrent un risque relativement cyclique (des décennies relativement calmes succédant à d’autres plus propices aux feux).

Les éclairs et les volcans sont depuis très longtemps source d’incendies de forêt. De premières preuves paléontologiques d’incendie de forêt (via les fossiles de plantes rhyniophytoïdes conservés dans les couches de charbon, par exemple dans les Marches galloises) datent au moins du Silurien (-420 millions d’années environ). Des feux de surface couvants produisant du charbon de bois sont connus avant le début du Dévonien (-405 millions d’années environ) ; à cette époque la teneur de l’air en oxygène était plus basse, et moins propice aux feux (on voit une diminution de l’abondance du charbon de bois).Des charbon de bois fossilisés suggèrent que les incendies se sont poursuivis pendant tout le carbonifère. Plus tard, avec l’accroissement global du taux d’oxygène de l’air (passé de 13% au Dévonien tardif à 30-31% au Permien supérieur s’est accompagnée d’une répartition plus étendue des incendies de forêt et probablement d’une fréquence accrue. Plus tard, une diminution des dépôts de charbon de bois liés aux incendies de forêt du permien supérieur au trias est expliquée par une diminution des niveaux d’oxygène.

Au paléozoïque et au mésozoïque les incendies ont diminué, pour être probablement comparable à ce qu’ils étaient au début de l’anthropocène, en lien notamment avec les saisons sèches et humides, par exemple dans les forêts de progymnospermes du Dévonien et du Carbonifère. Les archives fossiles des paléopaysages dominés par le Lepidodendron de la période carbonifère présentent des pics calcinés. Les archives fossiles des forêts de gymnospermes du Jurassique témoignent aussi d’incendies fréquents mais légers. Une augmentation des incendies se manifeste à la fin du Tertiaire ; elle est probablement due à la dispersion sur une partie de la planète d’un nouveau type de graminées (dite en C4), très inflammables, qui ont probablement formé des prairies ou savannes brûlant périodiquement sur des terres antérieurement boisées. Certains habitats propices aux incendies ont sans doute coévolué avec des arbres et autres espèces dites pyrophytes, c’est-à-dire relativement résilients aux incendies (par exemple pour les arbres, des genres Eucalyptus, Pinus et Sequoia, dotés d’une écorce épaisse et peu combustible permettant à ces arbres d’utiliser la sérotinie.

Dans la période récente, notamment après la maîtrise du feu par les premiers hommes, les incendies de forêts ont parfois été très importants, à échelle continentale comme en Australie. Des preuves archéologiques, et des témoignages écrits historiques le montrent, y compris pour des périodes récentes dans le nord de la France, par exemple en forêt de Saint-Amand14. Des historiens ont spécifiquement étudié cette question, dont en France Henri Amouric. Les archives montrent un risque relativement cyclique (des décennies relativement calmes succédant à d’autres plus propices aux feux).

Après un incendie, le sol est plus vulnérable à l’érosion par exemple suite à la disparition de l’humus, à la formation d’une croûte de « cuisson » du sol, au dépôt d’une couche hydrophobe de cendres qui diminuent la perméabilité du sol, en l’absence de végétation. 500 à 2000 tonnes de terres peuvent ainsi être emportées par km2/an, pour un site perdant 10 à 30 tonnes/an en temps normal. l’érosion éolienne du sol brûlé et du tapis de cendres et particules résiduelles deviennent pour plusieurs mois ou années une nouvelle source d’aérosols source de pollution de l’air ou de l’eau (en plus de ceux formés par le feu lui-même). En cas de pluies intenses, les risques de coulées de boues ou d’inondation augmentent. Le puits et le stock de carbone sont dégradés pour plusieurs mois ou années : une grande quantité de carbone et de nutriments sont perdus vers les cours d’eau ou emportés par le vent ; ainsi Gimeno-Garcia et al. (2000) ont mesuré une érosion fortement aggravée 4 mois après des feux expérimentaux en maquis méditerranéen et les zones exposées aux feux les plus intenses perdaient alors encore un peu plus de 4 tonnes de sol par hectare (contre 3,3 environ dans les zones modérément brûlées).

Un autre impact concerne la capacité de régénération du sol, et donc de la forêt, après des feux répétés sur de courts intervalles de temps. C’est ce qu’ont démontré les scientifiques dans le cadre du programme IRISE30 (2003-2007). Ils ont montré qu’une forêt peut se régénérer si les feux interviennent tous les 25 ans. En revanche ce n’est plus le cas pour deux incendies très rapprochés dans le temps (à moins de 10 ans d’intervalle) ou pour un seuil de quatre feux sur 50 ans. “À ce seuil, on constate la raréfaction d’espèces et de communautés essentielles au fonctionnement de l’écosystème (microfaune et vers de terre), ainsi que la diminution du stock de matière organique et de sa qualité”.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

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