La voie de la liberté…

La voie de la Liberté est une voie commémorant la victoire des Alliés et la libération de la France, de la Belgique et du Luxembourg pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est matérialisée par une série de bornes kilométriques le long du réseau routier entre Sainte-Mère-Église (borne 0) et Utah Beach (borne 00), en Normandie, et Bastogne, dans la province belge du Luxembourg, marquant l’itinéraire suivi par la 3e armée américaine commandée par le général Patton.

Le colonel Guy de La Vasselais, ancien chef de la Mission militaire française de la liaison tactique près le XXe Corps de la IIIe Armée U.S., conçoit, dès juin 1944, de réaliser un souvenir grandiose de la Libération de la France. De retour d’un voyage aux États-Unis avec le maire de Metz, ils décident de commémorer la progression des armées alliées en créant une « voie de la Liberté ». Ils choisissent pour cela l’un des itinéraires les plus glorieux : le parcours triomphal de la troisième armée américaine de Patton, du débarquement de Normandie, sa percée dans le Cotentin puis sa célèbre chevauchée historique qui l’amène, en 54 jours, de la Normandie à Metz. Elle est symbolisée par des bornes marquant chaque kilomètre du trajet de l’armée victorieuse.

En mars 1946, l’association belgo-américaine propose aux Français de la prolonger jusqu’à Bastogne. Le 25 août 1946, la première borne (provisoire) est inaugurée en présence de hautes personnalités militaires et politiques françaises et étrangères, à Saint-Symphorien en Eure-et-Loir, sur la commune d’Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, dont Guy de la Vasselais était originaire. La commune se trouve à mi-chemin entre les deux extrémités de cet axe prestigieux.

La voie de la liberté épreuve de couleur.

Dans les mois qui suivent, les villes et villages traversés par la Voie poseront des bornes officielles. Le 5 juillet 1947, la borne terminale, à Bastogne, est officiellement posée. Le 16 septembre de la même année, c’est au tour de la borne originelle, à Sainte-Mère-Église. L’inauguration de la voie a lieu le 18 septembre 1947, à Fontainebleau. La poste française émet la même année un timbre d’une valeur faciale de 6 francs, augmenté d’une surtaxe de 4 francs au profit du Comité Voie de la Liberté.

Carte maximum la voie de la liberté.

Le sculpteur François Cogné est le créateur du modèle de la borne. À l’origine, elle est en ciment rose, d’environ 1 mètre de haut mais, en France, le long des grands axes routiers, de très nombreuses bornes d’origine sont remplacées par des copies en matériaux légers, moins dangereuses en cas d’accident de la route. Il subsiste quelques modèles originaux, notamment à Champillon (Marne), à Frisange (grand-duché de Luxembourg – sans numéro), ainsi que toutes les bornes longeant la route nationale N4 en Belgique, depuis la frontière luxembourgeoise, au Rosenberg, jusqu’à Bastogne. Les bornes représentent une flamme, symbole de la liberté, sortant des flots, symbole de l’arrivée des troupes libératrices par la mer. La flamme rappelle celle de la torche de la statue de la Liberté de New York.

Source : Wikipédia