Constantin Brancusi, sculpteur.

Constantin Brâncuși, souvent désigné en français par son seul patronyme, Brancusi, né le 19 février 1876 à Hobița (ro), dans la commune de Peștișani (ro), dans le județ de Gorj, en Roumanie, et mort le 16 mars 1957 à Paris (France), est un sculpteur roumain naturalisé français (le 15 juin 1952), qui est l’un des plus influents du début du xxe siècle. Bien que lui-même ne se disant pas abstrait, il est considéré comme ayant poussé l’abstraction sculpturale jusqu’à un stade jamais atteint dans la tradition moderniste et il a également ouvert la voie à la sculpture surréaliste, ainsi qu’au courant minimaliste des années 1960.


Oeuvre de Brancusi, carte maximum, Paris, 25/09/2006.

Brâncuși naît le 19 février 1876, en « Principauté de Roumanie » encore vassale de l’Empire ottoman, deux ans avant que soit reconnue l’indépendance de la Roumanie, dans le village de Hobița, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Târgu Jiu, sixième enfant de Radu Nicolae Brâncuși (1833-1885) et de Maria Brâncuși (1851-1919), des paysans pauvres.

Aujourd’hui classée monument historique, une très humble habitation en bois de son village natal, Hobița, est aujourd’hui un petit musée, fondé en 1971, la Maison mémoriale Constantin-Brancusi. Son aménagement intérieur traditionnel et sommaire montre au visiteur toute la frugalité de ce qu’étaient les conditions de vie rurales dans la région natale du futur artiste, une contrée malgré tout connue pour sa riche tradition d’artisanat populaire, en particulier la sculpture sur bois, dont les motifs géométriques ancestraux sont souvent visibles dans les créations que Brâncuși réalisera en France. Des documents et photographies sur la vie de ce dernier y sont aussi présentés. Cependant, bien que très similaire à l’authentique, il ne s’agit pas de la vraie maison natale de Brâncuși ; celle-ci, toujours existante près du musée et elle-aussi classée, est en trop mauvais état pour être visitable.

Il étudie les arts à l’école des arts et des métiers de Craiova (Roumanie) de 1894 à 1898 puis à l’Université nationale d’art de Bucarest de 1898 à 1901. Il obtient sa première commande publique, un buste, de facture classique, représentant le docteur général Charles d’Avila (Carol Davila), qui a été installé à l’hôpital militaire de Bucarest et est le seul monument public du sculpteur à Bucarest. Voulant compléter sa formation à Paris, il part à pied en 1903, passe saluer sa mère à Hobița, fait étape un temps à Vienne où il travaille dans un atelier en tant que décorateur de meubles et visite des musées de la ville, se familiarisant avec la sculpture

Oeuvre de Brancusi, entier postal, Roumanie.

égyptienne antique qui influencera ses œuvres futures, puis à Munich ; après être passé par la Bavière et la Suisse, puis pris dans une pluie torrentielle près de Lunéville et infecté par une pneumonie, il doit être hospitalisé. Rétabli, il termine son périple en train jusqu’à la capitale française. Il s’y inscrit à l’École nationale supérieure des beaux-arts en 1905. Fervent chrétien orthodoxe, il fréquente l’église roumaine de Paris, participant en tant que servant à la liturgie.

Brâncuși meurt le 16 mars 1957 en son domicile, 11, impasse Ronsin, dans le 15e arrondissement. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (18e division).

L’atelier de Brâncuși est lui-même une œuvre d’art à part entière. L’artiste expose dans son atelier. Chaque œuvre occupe une place bien définie. Déplacer une seule de ces œuvres serait pour lui rompre l’harmonie qui règne dans ce lieu. C’est pourquoi les photographies prises par l’artiste dans son atelier sont un apport inestimable pour la compréhension de son œuvre.

Voir aussi cette vidéo de 1923.

Sources : Wikipédia, YouTube.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.