H.C. Muller, receveur des Postes.

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Il existe des gens tellement polyvalents et dont les intérêts et l’œuvre sont si vastes que pour les décrire, on pense inévitablement à la drôle  d’expression britannique « Jack of all Trades » dans son sens originel et positif.

Une telle personne était l’illustre H. C. Müller, fonctionnaire et politicien féroïen, qui depuis 1843 et jusqu’à sa mort en 1897 œuvra comme  « sysselmand » (fonctionnaire ayant des attributions de police et différentes charges administratives au sein d’un district – approximativement juge cantonal) dans le canton de Streymoy, mais dont les intérêts et activités englobaient un nombre surprenant de disciplines. « Le vieux Müller » comme on le nommait, ne se distinguait pas de ces compatriotes contemporains par son aspect ni par son comportement, mais il était tout de même exceptionnellement érudit, doué en langues et au courant des affaires aux Îles Féroé comme dans le monde extérieur.

Hans Christopher Müller naquit le 1er septembre 1818, fils du « sysselmand » de l’époque Rasmus Müller de Tórshavn.  A l’âge de juste 20 ans, il fut nommé adjoint cantonal auprès de son père vieillissant, puis 4 ans plus tard, en 1843, « sysselmand » à Streymoy.

H. C. Müller fut élu à plusieurs reprises au parlement féroïen (le « Lagting ») Où il siégea de 1852 à 53, de 1857 à 58, de 1863 à 1881 et de nouveau de 1885 à 1893, pour une durée totale de 28 ans.  Il représenta également les Îles Féroé à l’assemblée nationale danoise, d’une part au parlement (le « Folketing »), d’autre part au sénat (le « Landsting »), de 1858 à 1886 et de nouveau de 1887 à 1889, pour 30 ans en tout.

L’appartenance politique d’H. C. Müller se situait du côté de la Droite de l’époque, c’est-à-dire sur l’aile conservatrice du spectre politique. Cela ne l’empêchait cependant nullement d’être actif dans la vie culturelle féroïenne ni d’être un pionnier/précurseur du nouveau sentiment d’identité féroïenne qui commençait à poindre doucement à partir du début des années 1800. Il était un fonctionnaire hautement respecté qui exerçait même par périodes les fonctions de préfet par intérim, d’huissier et de juge cantonal.  Le parlement le nomma membre du comité de la commission scolaire féroïenne et directeur de la Caisse d’Épargne féroïenne.

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