Yannick Noah, joueur de tennis et chanteur.

Yannick Noah, né le 18 mai 1960 à Sedan (Ardennes), est un un chanteur, joueur et capitaine de tennis franco-camerounais.

Durant sa carrière sportive, il a notamment remporté le tournoi de Roland-Garros en 1983, ce qui lui vaut d’être, à ce jour, le seul joueur français à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem de l’ère Open en simple messieurs, mais aussi le joueur français le mieux classé à l’ATP (no 3 en juillet 1986) et le plus titré en simple avec 23 titres. En 1986, il est également classé no 1 en double. Il a ensuite, en tant que capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, mené les Français à la victoire en 1991 et en 1996. En 1996, il fait une courte pause dans le monde du tennis pour devenir préparateur mental avec le PSG qui remportera la C2 cette année-là. Il fait de même avec l’équipe de France de Fed Cup en 1997. Il est membre de l’International Tennis Hall of Fame depuis 2005. En septembre 2015, il reprend le poste de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, succédant à Arnaud Clément, et mène l’équipe de France à la victoire finale en 2017. En décembre 2016, il succède à Amélie Mauresmo en redevenant capitaine de l’équipe de France de Fed Cup jusqu’en avril 2018.

Il entame dès 1991 une carrière de chanteur, à laquelle il se consacre à temps plein, avec succès, depuis 1998, avec une pause de 2015 à 2018 lorsqu’il reprend le capitanat de l’équipe de France de Coupe Davis et de Fed Cup. Fils du footballeur Camerounais Zacharie Noah, il est le père du basketteur français Joakim Noah ainsi que de Eleejah Noah et de Joaluskas Noah.

À la suite du décès de son père, en 2017, Yannick Noah, qui a toujours eu des liens forts avec le Cameroun, le pays d’origine de son père, se proclame chef du village d’Etoudi, 5 000 habitants, quartier de Yaoundé, bien que ce titre soit contesté par sa famille et par les chefs traditionnels de son village.

Yannick Noah est né en France à Sedan le 18 mai 1960, fils de Zacharie Noah, né à Yaoundé au Cameroun (alors territoire sous mandat français) le 2 février 1937, joueur de football professionnel et vainqueur de la Coupe de France en 1961 avec l’UA Sedan-Torcy, et de Marie-Claire Noah, née Perrier (1937-1er octobre 2012)2, ardennaise, enseignante. Son grand-père maternel, Marcel Perrier, professeur de dessin artistique au lycée Turenne, a publié une demi-douzaine de recueils de poèmes à Sedan et son grand-père paternel, Simon Noah Bikié né en 1901, était un combattant du 1er régiment de tirailleurs du Cameroun lors de la Seconde Guerre mondiale. À son retour, il envoya son fils Zacharie étudier en France. Yannick Noah a deux sœurs, Isabelle et Nathalie épouse Proisy. Son prénom Yannick lui vient de l’amitié de son père au club de Sedan avec Roger Lemerre (sélectionneur de l’équipe de France de football lors de la victoire de la coupe d’Europe 2000) et Yannick Lebert. En effet, les trois compères s’étaient promis d’appeler leur premier fils du prénom d’un de leurs amis, ce que fait d’abord Lemerre en appelant son fils Zacharie.

Après une blessure importante, son père doit arrêter sa carrière footballistique, et la famille part s’installer à Yaoundé, capitale du Cameroun indépendant depuis le 1er janvier 1960. Zacharie sera employé de banque et Marie-Claire enseignante. C’est là que le jeune Yannick découvre le tennis dans un pays qui ne possède à l’époque que huit courts, et cela devient très vite sa passion. En 1971, il se fait remarquer par l’Américain Arthur Ashe, premier joueur noir à remporter un tournoi du Grand Chelem, en visite dans la capitale, qui lui offre sa raquette. Ashe parle de lui à Philippe Chatrier et à onze ans, Yannick Noah part suivre en France une formation de tennis intensive à Nice sous la houlette de Patrice Beust. Après un retour au Cameroun pour Noël et l’envie d’y rester, car de France il n’a que peu de nouvelles de sa famille à cause des moyens de communication de l’époque, il repart pour de bon, mais subira par la suite un grand déchirement par ce choix.

Yannick Noah est membre de l’International Tennis Hall of Fame depuis le 7 janvier 2005. Le 10 novembre de la même année, Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif français lui a remis le Trophée Micheline Ostermeyer.

Son père décède en 2017. Yannick Noah assiste à la cérémonie d’enterrement, qui dure plusieurs jours, puis devient chef du village d’Etoudi, 5 000 habitants, quartier de Yaoundé.

Yannick Noah est père de cinq enfants. D’un premier mariage en 1984 avec Cecilia Rodhe, ancien mannequin de l’Agence Elite et Miss Suède 78, naissent Joakim Noah en 1985 (ancien joueur professionnel de basketball aux États-Unis), et Yéléna Noah en 1987, mannequin et créatrice de bijoux, qui épouse en 2013 Kadu de Rosa, avec qui elle a un enfant en 2017. Il vit en Suisse de 1991 à 1993. Après un divorce, il se remarie en 1995 avec le mannequin Heather Stewart-Whyte, dont il a deux filles : Eleejah née le 1er mars 1996 et Jenaye née le 23 octobre 1997, mannequin. Ils divorcent en 1999. En 2003, Yannick Noah partage sa vie avec Isabelle Camus (fille du producteur Jean-Claude Camus), elle-même productrice de l’adaptation française de la série canadienne Un gars, une fille. Le couple a un fils, Joalukas, né en 2004. De retour en France, il vit avec sa famille à Feucherolles, puis rejoint New York en 2008 où il savoure son anonymat et se rapproche de sa famille. Son actualité fiscale est évoquée lors de la campagne présidentielle française de 2012 (déclenchant par là-même quelques poursuites pour diffamation), mais il dément être un exilé fiscal. Ils se séparent à l’été 2020. Lors de son contrôle fiscal il séduira son avocate Maitre Margaux Yaiche.

Joueur athlétique et spectaculaire, le jeune Yannick Noah, après avoir remporté le championnat de France cadets en septembre 1975, atteint en 1976 les demi-finales de l’Orange Bowl cadet. En 1977, il s’incline en finale de l’Orange Bowl junior contre celui qui deviendra, dès les catégories jeunes, son grand rival Ivan Lendl. Il perd en huitièmes de finale de Wimbledon junior contre Van Winistky, futur vainqueur du tournoi. Il remporte cette même année les Internationaux d’Italie juniors.

Il se lance ensuite dans une carrière professionnelle en 1978, année de son service militaire au bataillon de Joinville, se produisant gracieusement en exhibition à l’EIS de Fontainebleau face à Pascal Portes. Il atteint la finale à Nice puis remporte ses premiers titres à Manille et à Calcutta, contre son compatriote Pascal Portes, et dispute aussi l’Open de Johannesburg en pleine époque d’apartheid. Beaucoup de blancs quittent la tribune à la venue du métis Noah. Seuls restent les spectateurs noirs, parqués dans un coin bondé. Il est aussi exceptionnellement admis à l’hôtel, mais un homme se tient en permanence devant sa porte.

Il joue à cette époque plusieurs tournois en double avec Arthur Ashe notamment à Wimbledon et à l’US Open en 1978.

En 1980, il est finaliste à Rome. L’année suivante, il remporte un succès important sur le plan personnel à Richmond, la ville d’Arthur Ashe.

C’est sur la terre battue de Roland-Garros qu’il obtient ses premières performances notables. Huitième de finaliste à vingt ans en 1980 (abandon sur blessure contre Jimmy Connors), il atteint les quarts de finale en 1981 (après avoir battu Guillermo Vilas il perd contre Víctor Pecci) puis en 1982 (contre Vilas).

Cette même année 1982, il entre pour la première fois dans le Top 10 mondial en gagnant quatre titres, dont La Quinta, avec ses premières raquettes moyen-tamis, contre Lendl, mettant fin à une série de 44 victoires consécutives du champion tchèque. Il conduit également l’Équipe de France de Coupe Davis en finale contre les États-Unis, après des combats mémorables en cinq sets contre Guillermo Vilas, Ivan Lendl ou John McEnroe, lors des phases précédentes.

La finale de la Coupe Davis 1982 au Palais des Sports de Grenoble, durant les fêtes de Thanksgiving, sera très instructive pour Noah : il ne cessera de penser que la France était là juste pour participer, pas pour gagner. La préparation ne fut que physique, pas mentale. Noah retrouve aussi Arthur Ashe dans des circonstances imprévues. Ashe est alors capitaine de l’équipe des États-Unis. Cette défaite reste le plus grand regret de sa carrière.

Il bat également un Borg démobilisé et en fin de carrière (à seulement 26 ans), à Monte-Carlo, qu’il a entendu siffloter aux changements de côté.

Le pic de sa carrière sera l’année 1983 avec trois victoires en tournoi, dont Roland-Garros le dimanche 5 juin 1983 devant 18 000 personnes. À cette occasion, il bat Ivan Lendl en quart de finale et Mats Wilander, tenant du titre, en finale (6-2, 7-5, 7-6).

La balle de match gagnée, il se précipite en larmes dans les bras de son père, Zacharie Noah, joueur de football et vainqueur de la Coupe de France 1961.

Après un échec douloureux et décevant face à Orantes à Monte-Carlo, Noah travaille assidûment avec Patrice Hagelauer en vue de Roland-Garros, et les résultats ne se font pas attendre : finale à Lisbonne, défaite de justesse contre Wilander, victoire à Madrid et Hambourg, en battant plusieurs grands spécialistes de terre battue : Sundstrom, Higueras et Wilander. Sa préparation aura été remarquable avec un Noah très offensif, une présence à la volée qu’on peut même juger phénoménale. On dit souvent que les attaquants ne peuvent gagner Roland-Garros qu’au filet, avec un jeu porté vers l’attaque en deux ou trois coups. Ainsi, son service haut et lifté de même que sa volée ont posé des problèmes insolubles aux meilleurs spécialistes de terre battue. Mais Noah était aussi capable d’utiliser l’effet lifté en coup droit pour devenir très régulier du fond du court. Il savait déplacer ses adversaires pendant plusieurs échanges avant d’arriver au filet. Il est le seul joueur à avoir battu Lendl et Wilander à Roland-Garros. Le 5 juin 1983, jour de la finale face à Mats Wilander, le journal L’Équipe titre « 50 millions de Noah ! » et au lendemain de son succès, « Une étoile est née !».

Noah reste en 2022 le dernier joueur français masculin à avoir gagné les Internationaux de France. Dans la nuit précédente, Yannick avait rêvé qu’il était battu. Quand il est rentré sur le Central, il s’est dit qu’on lui offrait une 2e chance. Noah est le dernier joueur à avoir gagné un tournoi du Grand Chelem avec une raquette en bois.

Les hauts et les bas vont se succéder, moralement comme physiquement, avec des performances souvent inégales. Sitôt après son titre, il est suspendu trois mois pour avoir boudé la Coupe des Nations à Düsseldorf. À l’US Open, pour son retour, il bat le jeune Aaron Krickstein contre lequel il réussit son légendaire coup entre les jambes17 qui enchante le public américain, avant de perdre en quart de finale, 7-5 au cinquième set contre un autre prodige, élève de Bollettieri et tout comme Noah fils de footballeur, Jimmy Arias. Quelques jours plus tard, en demi-finale de Coupe Davis sur le gazon de Sydney, il bat brillamment un autre jeune espoir, Pat Cash. En revanche, ses défaites en double comme en simple contre le déterminé John Fitzgerald condamnent l’équipe de France.

Son année 1984 est gâchée par une pubalgie, malgré une victoire en tournoi du Grand Chelem, mais en double, avec Henri Leconte à Roland-Garros. En simple, il doit s’incliner face à Wilander en cinq sets, visiblement marqué par une pression qu’il n’a pas su gérer, ayant son titre à défendre. Physiquement, il a un peu perdu de sa superbe.

Noah décide de quitter la France et de s’installer à New York avec son épouse de l’époque, Cécilia. Leurs deux enfants Joakim et Yelena naissent à New York. Il ouvre un restaurant, Guignol’s, sur Varick Street dans Manhattan.

L’année 1985 commence difficilement, avec un échec contre le Paraguay en Coupe Davis, dans une ambiance particulièrement hostile, en présence du Général Stroessner. Le journaliste Hervé Duthu, rédacteur-en-chef du service des sports de TF1, est même assommé sur le court.

Il aligne ensuite des échecs prématurés et inquiétants, ne gagnant que trois matchs en quatre tournois. Curieusement, il ne dispute même pas le tournoi de Monte-Carlo sur terre battue, pourtant sa surface de prédilection, préférant évoluer la même semaine avec McEnroe et Connors à Chicago, où il déçoit, malgré sa victoire en double. Paradoxalement, c’est à ce moment presque inattendu qu’il gagne à Rome, juste avant Roland-Garros, alors qu’il était redescendu au-delà de la 20e place du classement, ce qui n’est pas sans rappeler la saison 1983, avec des succès sur le jeune Boris Becker et Miloslav Mečíř, récent brillant vainqueur à Hambourg.

Mais à Paris, après un match très dur et éprouvant contre José Luis Clerc, il perd face à Henri Leconte au terme de 5 sets superbes. Noah sera d’ailleurs très aigri par cette défaite. Suivant les conseils du même Patrice Hagelauer, Leconte a appliqué une méthode similaire à celle de Noah, en jouant son jeu sur terre battue, en montant à la volée de manière prééminente.

Il remonte néanmoins au classement grâce à deux autres victoires en tournoi, en battant notamment Jimmy Connors à Washington, puis un quart de finale à Flushing-Meadows, où il se verra battu par Lendl, après avoir infligé au 3e tour son ultime défaite à Vitas Gerulaitis. À New-York, on peut noter l’échec amer de la finale en double. Associé à Leconte, ils s’inclinent contre Flach – Seguso, à la suite visiblement d’une erreur d’arbitrage, une balle ayant apparemment effleuré Flach avant de sortir sur une balle de deux manches à une pour les Français, mais le joueur n’a rien dit et l’arbitre n’a rien vu…

Toujours en 1985, il passe complètement à côté du match de barrage contre la Yougoslavie à Belgrade, il perd nettement ses deux matchs et la France se retrouve en seconde division. À nouveau l’échec sera très instructif et il déclarera : « j’avais mal au genou, je n’aimais pas l’ambiance dans l’équipe, jamais je n’aurais dû jouer, et comme j’ai de l’influence sur le groupe, tout le monde coule. À l’époque, nous les joueurs, on faisait ce qu’on voulait, on était arrivé au dernier moment et on avait fait n’importe quoi ». À nouveau, comme en 1982 et la finale à Grenoble, on sent un manque de professionnalisme et de rigueur dans la préparation.

Changement d’attitude, de concentration et de décor lors de la finale de la Coupe Davis, gagnée en 1991 à Lyon. Là, le groupe France sera cimenté, motivé et uni autour du capitaine, préparé pour gagner, sans égo, arrière-pensées ou dissension.

Certains pensent qu’à partir de 1985, le jeu de Noah, notamment en revers, ne sera plus vraiment adapté à l’entrée du tennis dans l’ère contemporaine super-professionnelle et surpuissante. Au début des années 1980, les nouveaux matériels (raquette en carbone, moyen-tamis), les entraîneurs, les préparations intenses avec préparateur physique font leur apparition ainsi que les avalanches d’« aces », et vont s’intensifier ; il semble que ceci porte petit à petit de rudes coups à certains joueurs tels McEnroe ou Noah, au profit des jeunes joueurs surpuissants (Becker, Lendl, Cash, Sampras, Agassi).

C’est néanmoins en 1986 qu’il obtient ses meilleurs classements, premier en double et troisième en simple en juillet, grâce à deux finales à La Quinta et à Monte-Carlo (défaites à chaque fois face à Joakim Nyström), une demi-finale à Rome et une victoire à Forest Hills avec des victoires brillantes en deux sets sur Vilas et Lendl. À Rome Lendl prend sa revanche, les deux joueurs ont d’ailleurs une sévère explication au filet, Noah reprochant agressivement à Lendl de lui avoir volontairement tiré une balle dessus. Lendl s’imposera finalement au tie-break du dernier set dans une ambiance tendue.

Ainsi, cette année-là, il fait partie des favoris à Roland-Garros mais il doit déclarer forfait avant les huitièmes de finale en raison d’une blessure au tendon. De son propre aveu, 1986 est la seule autre année, où il se sentait prêt à remporter de nouveau Roland-Garros. Mentalement très préparé, il remporte « trois matchs sur une jambe » avant de devoir déclarer forfait en huitième. « J’aurais du jouer Lendl en quart (N.D.L.R. en fait en demi-finales), je le bouffais » — interview Canal+ – juillet 2008.

Le 7 juillet 1986, il devient numéro 3 mondial, ce qui reste à ce jour le meilleur classement ATP pour un joueur français. À l’issue de la saison 1986, il reçoit le Prix de la sportivité.

Les années suivantes, il ne brille plus qu’épisodiquement en Grand Chelem (quart de finale à Roland-Garros en 1987, battu par Mats Wilander) mais remporte quelques victoires de prestige comme contre Kent Carlsson à Roland-Garros, ainsi qu’au premier Open de Lyon organisé par Gilles Moretton, en battant Nystrom. Sa motivation semble s’être quelque peu amoindrie, ce qui paraît logique puisqu’il venait de fonder une famille, et ses responsabilités n’étaient plus les mêmes. Noah dira même un jour : « Je me suis rendu compte que j’avais tout sacrifié au tennis : mon enfance, ma famille. J’avais mis ma vie au service du tennis, alors qu’aujourd’hui je mets le tennis au service de ma vie et j’ai enfin trouvé l’équilibre ».

Pour tenter d’enrayer le déclin amorcé, Noah décide de se séparer de son entraîneur de toujours, Patrice Hagelauer, pour travailler avec l’ancien joueur américain Dennis Ralston, ex-entraîneur d’Arthur Ashe. Cet entraîneur aux méthodes très modernes, telles que l’ordinateur qui retranscrit tous les coups d’un match, lui permet d’atteindre les quarts de finale à Flushing-Meadows en 1989 (battu par Boris Becker) et de réaliser un très bon début d’année 1990.

À la suite d’un travail acharné, il gagne à Sydney après avoir battu Ivan Lendl, et ne s’arrête qu’en demi-finale à l’Open d’Australie sans rencontrer les têtes de séries 13 (Bruguera 2e tour éliminé par Pernfors), 6 (Mayotte 1er tour éliminé par Sampras) et 4 (McEnroe disqualifié en 1/8) de sa partie de tableau, tournoi au cours duquel il bat un jeune joueur prometteur, du nom de Pete Sampras avant de perdre contre Lendl à la suite d’un ennui personnel. Il joue aussi la Coupe Hopman en janvier 1990 avec Isabelle Demongeot, ce sera la deuxième et dernière fois avec Roland Garros 1978 qu’il jouera en double mixte.

Yannick Noah enchaîne alors les défaites au premier tour. Il arrête sa carrière de joueur en 1991 (473 victoires pour 208 défaites) avant d’effectuer en 1995 et 1996 un retour éclair sur les courts, dernier match en simple en février à Marseille face à Guy Forget et en double à Roland Garros avec Henri Leconte pour son ultime match sur le circuit.

Parallèlement à sa carrière tennistique, il se tourne dès 1990 vers sa seconde passion : la musique. Sa première chanson, Saga Africa, issue de l’album Black & What, devient le tube de l’été 1991, celui-ci bénéficiant de la médiatisation de son interprétation lors de la victoire de la France en Coupe Davis après 59 ans d’attente. Noah, fraîchement retraité de sa carrière de joueur l’année précédente, en était alors le capitaine. Vient ensuite l’album Urban Tribu en 1993 avec le succès de Get On Back, puis l’album Zam Zam en 1998. Il multiplie les expériences et les enregistrements mais rencontre pendant longtemps un succès très modeste. Sous l’impulsion de son manager Jean-Pierre Weiller, sa carrière prend un grand tournant en 2000 avec son quatrième album Yannick Noah, écrit par Erick Benzi et Robert Goldman, le succès est au rendez-vous avec le titre Simon Papa Tara.

Les tournées s’enchaînent alors. Outre des compositions originales, Yannick reprend, sur disque comme sur scène, des chansons de Bob Marley et de ses amis de Téléphone. En 2003, l’album Pokhara remporte un vif succès avec un duo Métisse(s) avec Disiz la Peste . En 2006, son album Charango se vend à plus de 1 150 000 exemplaires et l’amène à préparer une tournée d’un an. La chanson Aux arbres citoyens, touchant un grand nombre de personnes, est souvent utilisée dans les écoles ou reprise pour des lipdubs. La même année, il est parrain de la saison 6 de Star Academy aux côtés de Lionel Richie.

En 2010, Yannick fait son retour sur la scène musicale et sort son 8e album Frontières, avec notamment le single Angela, en hommage à Angela Davis, ou encore Hello, en duo avec Asa. Le 25 septembre 2010, il peine à remplir le Stade de France pour un concert exceptionnel. Manquent à l’appel 24 000 spectateurs. Les places sont soldées et le pari cependant réussi.

Yannick Noah connaît depuis une désaffection de ses fans. En 2013, il descend dans le classement des personnalités préférées des Français, passant à la 23e place. Il semble payer son soutien pour François Hollande en 2012 et, plusieurs fois réitéré, au polémiste Dieudonné. En 2013, une photo de Dieudonné et lui circulent en effet sur les réseaux sociaux : les deux hommes, au Théâtre de la Main d’Or, s’affichent hilares, le doigt en l’air (gestuelle inventée par Dieudonné, signifiant « au-dessus c’est le soleil », pour indiquer à son public qu’il n’y a rien au-dessus du sujet abordé, à part le soleil), un geste répété par Noah dans une vidéo.

En 2014, plusieurs dates sont annulées, à Rennes, Lyon et Lille notamment, faute de spectateurs.

Après une pause de 2015 à 2018 pour se consacrer au capitanat de l’équipe de France de Coupe Davis et de Fed Cup, Yannick Noah revient en 2019 avec un nouvel album intitulé Bonheur Indigo dont le premier extrait Viens est écrit par le groupe Boulevard des Airs.

Autre facette de ses passions musicales, il intervient également dans un film documentaire biographique consacré à un de ses amis, Manu Dibango, et sorti en 2021, Tonton Manu.

Source : Wikipédia.

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