Ville d’Odienné (Cote d’Ivoire).

Odienné est une ville du nord-ouest de la Côte d’Ivoire, proche du Mali et de la Guinée, capitale du district de Denguélé et le chef-lieu de la région du Kabadougou. Elle se situe à 867 km d’Abidjan. Ses habitants sont appelés les Odiennéka.

Odienné est l’une des rares villes précoloniales de la Côte d’Ivoire à l’instar de Bondoukou, Kong et Bouna. En 2021, sa population est de 279 279 habitants.

Dernière ville ivoirienne avant la Guinée sur une ligne est-ouest, Odienné est située à l’est du massif du Denguélé (du nom du point culminant, qui, en langue malinké, signifie « fils unique de la montagne »). Une piste cahoteuse d’une centaine de kilomètres la relie à la Guinée et une autre conduit au Mali.

La superficie du département dont elle constitue le chef-lieu est de 20 993 km2.

Le département d’Odienné fait partie de la région du Denguélé, frontalière du Mali et de la Guinée. Odienné se situe à 867 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande ville du pays et à 550 km de Yamoussoukro, la capitale politique.


Jusqu’à une date récente, la Côte d’Ivoire a été l’objet de grandes migrations. Les premières commencèrent peut-être au premier millénaire avec les Sénoufos qui s’installèrent dans le Nord. Puis arrivèrent par vagues, aux XVe-XVIe siècle, les Malinkés (appartenant au peuple Mandingue), lorsque le grand Empire du Mali tomba en décadence. Beaucoup comme les kamagaté ou kamaté s’installèrent dans les régions septentrionales, particulièrement autour d’Odienné, occupant une partie de l’ancien territoire des Sénoufos et y créant des petits royaumes. Au XVIIIe siècle, une partie de ces peuples d’origine Mandingue appartinrent au Royaume de Kong, fondé par Sékou Ouattara, puis au XIXe siècle au Kabadougou, puis, à la fin du XIXe siècle, la région sera sous la domination des troupes de l’Almamy Samory Touré, fondateur de l’empire du Wassoulou en 1880.

Vers 1750, la ville d’Odienné était principalement habitée par des Diarrassouba. À la suite d’une querelle vers 1815 entre le chef du Toron et Dosso Diarassouba alors roi du Nafana, les musulmans de Samatiguila avec à leur tête Vakaba Touré prirent tour à tour fait et cause pour le Toron et le Nafana. Ces deux cantons furent donc détruits l’un après l’autre. Dosso Diarassouba ayant été vaincu abandonna Odienné. C’est dès lors que l’histoire d’Odienné se lie étroitement à celle de Vakaba Touré et de ses successeurs. La ville d’Odienné elle-même a été fondée par Vakaba Touré, « chef de guerre » Malinké dont le modeste tombeau se situe toujours au centre de la ville, mais ne fait pourtant pas l’objet d’un culte particulier.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.