Ville de Petrozavodsk (Russie).

Petrozavodsk (en russe : Петрозаводск, Petroskoi en carélien ou en finnois) est une ville de Russie et la capitale de la république de Carélie. Sa population s’élève à 280 711 habitants en 2021.


Des découvertes archéologiques faites dans la zone urbaine indiquent la présence d’un foyer d’habitation il y a sept mille ans. Durant le Moyen Âge, des villages sur les rivages du lac Onega sont installés sur le site de la ville actuelle.

Dans les limites de la ville, la zone de Solomennoje est évoquée dans des traces écrites datant du XVIe siècle. Dans une carte géographique d’Abraham Ortelius imprimée en 1592,il est fait mention du centre de population nommé Onegaborg à peu près à l’endroit de l’actuel Petrozavodsk.

Le 11 septembre 1703, le prince Menchikov fonde la colonie (sloboda) Petrovskaïa (de Pierre) à la demande de Pierre le Grand qui a besoin d’une nouvelle fonderie destinée à la fabrication de canons et d’ancres pour la flotte de la Baltique afin de fournir un effort de guerre conséquent durant la grande guerre du Nord. Au début la fonderie est nommée Chouïsky zavod (littéralement, « fabrique de la Chouïa »), mais une décennie plus tard elle devient la Petrovsky zavod (la fabrique de Pierre) en l’honneur de  l’empereur. Elle donne ensuite son nom à la ville.

De 1801 à 1920, la ville est la capitale du gouvernement d’Olonets.

En 1717, la Petrovskaïa Sloboda est devenue le centre de population le plus important de Carélie avec environ 3 500 habitants, avec un marché couvert.

Le bâtiment le plus connu de la ville est alors l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, rebâtie en 1772 et rénovée en 1789. L’église garde son iconostase d’origine jusqu’à sa destruction dans un incendie le 30 octobre 1924.

Après la mort de Pierre le Grand, la ville se dépeuple et la fabrique décline pour fermer en 1734.

L’industrie revit en 1773 quand Catherine II établit une nouvelle fonderie d’acier le long de la rivière Lososinka. La fonderie, créée pour fournir des canons pour la guerre russo-turque de 1768-1774, est appelée Alexandrovsky, en mémoire d’Alexandre Nevsky considéré comme le saint patron de la région. L’usine est modernisée sous la direction de Charles Gascoigne en 1787–1796.

Pendant la réforme municipale de Catherine II en 1777, la sloboda  Petrovskaïa devient une ville et son nom devient Petrozavodsk. Un nouveau centre-ville d’architecture néo-classique est bâti autour de la nouvelle place centrale circulaire.

En 1784, Petrozavodsk est encore assez grande pour supplanter Olonets comme chef-lieu de la région. Bien que Paul Ier ait aboli le gouvernement d’Olonets, il redeviendra un gouvernement en 1801, avec Petrozavodsk comme chef-lieu administratif.

Les soviets prennent possession de la ville en janvier 1918. Petrozavodsk devient le chef-lieu de la « Commune prolétaire de Carélie » fondée le 7 juin 1920 qui deviendra la République socialiste soviétique autonome de Carélie. À partir de 1940, Petrozavodsk devient le chef-lieu de la République socialiste soviétique carélo-finnoise, agrandie des territoires cédés par la Finlande à l’URSS à l’issue de la Guerre d’Hiver.

La langue finnoise est l’une des langues officielles de la RSSA de Carélie et de Petrozavodsk. Ceci était justifié officiellement par l’absence de  transcription de la langue carélienne mais aussi officieusement par l’idée que la Finlande adhérerait prochainement à l’URSS.

Dans les années 1930, de nombreux émigrants finlandais communistes s’installent dans la RSS.

Dans les années 1950, de nombreux Finnois d’Ingrie s’installent après leur expulsion de leur région. Ainsi la ville devient le principal foyer finnois de l’Union soviétique. À la fin de l’époque soviétique, Petrozavodsk comptait 15 000 Finlandais.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.