Jurij Vega, mathématicien, physicien et militaire.
Le baron Jurij Bartolomej Vega (on rencontre également Veha ; latin : Georgius Bartholomaei Vecha ; allemand : Georg Freiherr von Vega) est un mathématicien, physicien et officier d’artillerie slovène né le 23 mars 1754 à Zagorica près de Dolsko en Slovénie et mort le 26 septembre 1802 à Nussdorf près de Vienne en Autriche.
Né dans une famille de fermiers1 dans le petit village de Zagorica à l’est de Laibach en duché de Carniole, Vega a six ans quand son père Jernej Veha décède. Vega commence son éducation à Moravče avant d’aller au lycée pour six années (1767-1773) à Ljubljana, où il étude le latin, le grec, la religion, l’allemand, l’histoire, la géographie, les sciences, et les mathématiques. À cette époque, il y a près de 500 étudiants sur place. Il est le condisciple de Anton Tomaž Linhart, écrivain et historien slovène. Vega achève ses études au lycée à 19 ans, en 1773. Il devient ensuite officier de navigation. Tentamen philosophicum, une liste de questions de son examen d’entrée, est conservé et disponible à la Mathematical Library de Ljubljana. Les problèmes portent sur la logique, l’algèbre, la métaphysique, la géométrie, la trigonométrie, la géodésie, la stéréométrie, la géométrie des courbes, la balistique et plusieurs domaines de la physique.
Vega quitte Ljubljana cinq ans après son diplôme et entre pour son service militaire en 1780 en tant que professeur de mathématiques à l’école d’Artillerie de Vienne. À cette époque il commence à signer son nom Vega à la place de Veha. Vega se marie à 33 ans avec Josefa Svoboda (Jožefa Swoboda) (1771-1800), issue de la noblesse tchèque de České Budějovice alors qu’elle est âgée de 16 ans.
Vega participe à plusieurs guerres. En 1788 il sert sous les ordres du feld-maréchal impérial autrichien Ernst Gideon von Laudon (1717-1790) dans une campagne contre les Turcs à Belgrade. Il commande plusieurs batteries de mortier qui ont contribué considérablement à la chute de la forteresse de Belgrade. Entre 1793 et 1797 il combat les Révolutionnaires français sous le commandement du général autrichien Dagobert Sigmund von Wurmser (1724-1797) avec la coalition européenne du côté autrichien. Il combat à Fort-Louis, Mannheim, Mayence, Wiesbaden, Kehl et Dietz. En 1795 il dispose de deux mortiers de 30 livres (14 kilogrammes), avec base à trous coniques et une charge plus grande, pour une portée de tir jusqu’à 3 000 mètres (3 300 yards). Les vieux mortiers de 60 livres (27 kg) avaient une portée de seulement 1 800 m (2 000 yd).