José de Anchieta, prêtre jésuite.

Saint José de Anchieta (ou Joseph de Anchieta), né le 19 mars 1534 à San Cristóbal de La Laguna, Tenerife (Canaries), et décédé le 9 juin 1597 à Reritiba (Brésil), est un prêtre jésuite espagnol qui fut parmi les premiers missionnaires jésuites au Brésil, où il débuta l’évangélisation des populations indigènes. Considéré comme le fondateur de la ville de São Paulo, il est béatifié en 1980 et canonisé le 3 avril 2014 par le pape François. Liturgiquement, il est commémoré le 9 juin.


Né le 19 mars 1534 à Tenerife, José de Anchieta était le fils du Basque Juan de Anchieta Zelayarán et de Mencía Díaz de Clavijo y Llarena. Mencía était la fille de Sebastián de Llarena, Juif converti au christianisme du royaume de Castille.

José de Anchieta entre en 1551 dans la jeune Compagnie de Jésus approuvée pour la seconde fois par le pape l’année précédente (1550). Durant le noviciat, il est victime d’un déboîtement de la colonne vertébrale qui reste un handicap toute sa vie. Deux ans plus tard, en 1553, il est envoyé par saint Ignace de Loyola au Brésil, où les établissements coloniaux portugais se multiplient. Anchieta fait partie du troisième groupe de missionnaires jésuites envoyés en Amérique latine. Dès 1554 il accompagne le père Manuel da Nóbrega dans un village indigène où ils espèrent établir un poste missionnaire et une école. Comme c’est la fête liturgique de saint Paul, ils baptisent leur mission Saint-Paul : la mégalopole moderne de São Paulo s’est développée à partir de ce poste. Anchieta y découvre qu’il peut facilement apprendre la langue tupi.

Anchieta est l’auteur du premier catéchisme en langue indigène (langue tupi), après avoir composé une première grammaire tupi. Doué pour la versification, il met en vers et rimes les vérités de la foi chrétienne, qu’il fait chanter par ses chrétiens Tupis, grands amateurs de chants et musique. L’évangélisation se fait de manière intégrale : la promotion humaine — dans ses dimensions sociale, morale et éducative — accompagne l’enseignement de la foi chrétienne.

Rapidement, Nóbrega et Anchieta se rendent compte de l’influence négative des Portugais qui vivaient dans les comptoirs commerciaux sur la côte atlantique. Leur vie dissolue corrompt les indigènes et les éloigne de la foi chrétienne. L’effort missionnaire est alors dirigé vers l’intérieur du pays. En 1563, accompagnant une fois de plus Nóbrega, qui tente de négocier une paix entre les Portugais et les Tamoios, José de Anchieta reste  comme otage parmi les indigènes durant trois mois, le temps de conclure les négociations. C’est alors qu’il commence la composition, en latin, d’un long poème marial qui comptera 4 172 lignes.

Ordonné prêtre en juin 1566 à Salvador de Bahia (Brésil), il est le supérieur du petit groupe de Jésuites missionnaires durant dix ans. Toujours avec Manuel da Nóbrega, il fonde un autre poste missionnaire qui sera l’embryon de la ville de Rio de Janeiro. Écrivain dans l’âme, il se met à composer des pièces de théâtre. Suivant la tradition jésuite, les thèmes sont tirés de la Bible et de la foi chrétienne. Le but en est de les faire jouer par les élèves et d’édifier le public. Ce sont les premières pièces de théâtre écrites au Brésil.

En 1577, le père José de Anchieta est nommé Supérieur Provincial et est chargé de coordonner les activités apostoliques des jésuites dans la région. Cela l’oblige à parcourir, en bateau, quelque 1 500 kilomètres de côtes. Devenu bossu, ces voyages lui sont pénibles et difficiles, surtout la marche à pied à l’intérieur du pays. Il demande à être relevé de ses fonctions, ce qui est accepté. Mais Anchieta reste actif : durant une dizaine d’années, il dirige un poste de mission reculé. Sa santé se détériorant, il est envoyé à Reritiba, dans l’actuel État d’Espirito Santo (Brésil), où il meurt le 9 juin 1597. Il a 63 ans. Son corps est ramené à Vitória, pour y être enterré.

Source : Wikipédia.

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