Gilbert, Médéric, René Védy (dit Médéric), héros de la résistance.

Gilbert, Médéric, René Védy dit Médéric, né à Paris le 16 février 1902, mort le 21 mars 1944 (à 42 ans) en préférant s’empoisonner plutôt que de risquer de parler sous la torture, est un résistant français.

Alias : René Lemoulec – Jean David – Le Moal – Jacques Marlier – Médéric

Installé à Cherbourg au début des années trente, il travaille comme ingénieur, avec son frère Raymond, dans une entreprise de travaux publics, la Société parisienne de l’industrie.

Gilbert Védy le 17 juin 1940, avec son frère Raymond, vient en aide à une douzaine de soldats anglais en mettant à leur disposition une vedette pour qu’ils puissent gagner les îles anglo-normandes.

Le 3 juillet 1940 à Cherbourg, il imprime avec un ami et son épouse des tracts contre le maréchal Pétain, qu’ils diffusent ensuite en ville. Il renouvelle l’opération en septembre avec son frère. Les frères Védy rejoignent ensuite un groupe de résistance mené par le maire de Tourlaville, Jules Lemoigne.

Dénoncé, Gilbert Védy quitte la ville pour Paris sous une fausse identité le 24 juillet 1941.

En 1942, son groupe entre en contact avec le mouvement de résistance de Maurice Ripoche, “Ceux de la Libération” (CDLL) qui se constitue en zone occupée. Gilbert Védy, alias Médéric (son deuxième prénom), entre à CDLL où, très actif, il s’occupe de l’organisation du Mouvement.

CDLL fusionne avec le mouvement “Vengeance” et en octobre 1942 a lieu l’engagement officiel du mouvement et de ses membres dans la France combattante.

Maurice Ripoche étant arrêté en mars 1943, Roger Coquoin (alias Lenormand) et Médéric assurent conjointement la direction du mouvement.

A la mi-juin 1943, Médéric part pour Londres par une opération aérienne, De retour en France, le 15 août, il repart pour Londres le 13 septembre 1943 avec son épouse grâce à une opération Lysander depuis le terrain clandestin “Gide” en Indre-et-Loire.

Gilbert Médéric-Vedy, carte maximum, Paris, 25/04/1959.

Délégué pour la zone nord du comité central de la Résistance, il discute avec les services de la France libre de la mise en place des futurs Comités de Libération en métropole. Par ailleurs délégué de la Résistance à l’Assemblée consultative mise en place à Alger en novembre 1943, il fait plusieurs voyages dangereux entre la métropole, Londres et Alger.

En janvier 1944, il est à Alger lorsqu’il apprend la mort du chef de “Ceux de la Libération”, Roger Coquoin, abattu dans un guet-apens. Sans hésiter, il retourne en France. Il est débarqué dans le Finistère par une vedette lance-torpilles et se rend à Paris pour prendre la tête du mouvement.

Trois jours après son arrivée, le 21 mars 1944, il est arrêté sous une fausse identité par la police française lors d’une perquisition. Remis entre les mains des inspecteurs de la Brigade spéciale, il est interrogé par le commissaire David, chef de la Brigade spéciale “anti-terroriste” française. Identifié, il préfère s’empoisonner lors de l’interrogatoire plutôt que de risquer de parler et décède quelques minutes plus tard à l’Hôtel Dieu.

Il est inhumé au cimetière des Batignolles près de la Porte de Clichy.

Son frère aîné, Maxime, membre du parti communiste et des FTPF, a été fusillé au Mont-Valérien le 7 mars 1944.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération décret du 29 avril 1944
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance

Sources : Wikipédia, Ordre de la libération.