Georges Louis Nicolas Blaison, officier de marine.

Georges Louis Nicolas Blaison, né à Lapalisse le 30 juillet 1906 et mort pour la France dans le golfe du Mexique dans la nuit du 18 au 19 février 1942, est un officier de marine français.


eorges Louis Nicolas Blaison naît à Lapalisse le 30 juillet 1906. Il est le second des fils de Jean-Baptiste Célestin Blaison, receveur des finances alors en poste dans cette petite ville de l’Allier, et de Marie Magdeleine Valloton. Bien intégrée localement, sa famille, qui appartient à la petite bourgeoisie provinciale, habite à Lapalisse une grande bâtisse dans le quartier du Petit Paris.

Vers 1912, le couple Blaison et leurs enfants quittent la cité bourbonnaise pour Dijon, nouveau lieu d’affectation de son père. Après le collège, Georges intègre avec son frère aîné les rangs du lycée Carnot où il fait d’excellentes études. Déjà remarqué dès 1913 lors de sa première année de scolarité par un premier prix de langue française, il figure l’année suivante au tableau d’honneur du lycée en juillet 1914 pour un premier accessit en calcul et un prix en leçons de choses. En juillet 1922, il est reçu à l’examen du  baccalauréat avec mention. Deux ans plus tard, son frère et lui réussissent chacun à un mois d’intervalle leurs examens d’entrée à deux grandes écoles, celle de l’École centrale pour le premier et celle de l’École navale pour le second. Se destinant à servir dans la marine de guerre, Georges Blaison est admis à concourir le 11 juillet 1924.

Entré comme élève boursier à l’École navale en octobre 1925, il sort  aspirant de marine à l’issue de cette formation militaire. À sa sortie de l’École navale, Blaison est promu enseigne de vaisseau de 2e classe et est affecté en cette qualité, en octobre 1927, sur un navire-école, le croiseur Jeanne d’Arc, alors fleuron de la marine de guerre, basé à Brest. Après son passage sur le Jeanne d’Arc, Blaison rejoint le 27 juillet 1928 la 1re escadre à Toulon, où il est affecté sur le cuirassé Bretagne. En septembre 1928, il satisfait aux examens de sortie de l’École d’application et est muté fin 1928 sur le cuirassé Lorraine. Poursuivant sa formation militaire sur divers bâtiments de la flotte, au début de l’année 1929, il est affecté sur le croiseur Duquesne.

Jeune officier de marine, Louis Blaison est promu enseigne de vaisseau de 1re classe à compter du 1er octobre 1929 et doit regagner le port militaire de Brest, où il est appelé à servir le 24 octobre suivant sur l’aviso Remiremont, alors navire école des apprentis marins. Auprès de son commandant, le capitaine de corvette Maurice Rey, le jeune Blaison y occupe pour la première fois le rang d’officier en second18. Cette nouvelle mission navale pour le jeune capitaine est de courte durée car Blaison doit être remplacé immédiatement le 25 décembre 1930 par l’enseigne de vaisseau de 1re classe Hacard. Entré dès le 18 décembre 1930 à l’école de la navigation sous-marine à Toulon où il obtient à sa sortie son certificat d’aptitude de navigation maritime à la fin du mois de juin 1931, Blaison intègre à Toulon dès le 1er juillet 1931 le sous-marin de 1re classe Requin. Inauguré et lancé le 19 juillet 1924, ce submersible de 65 mètres de long et de 1 440 tonnes en plongée, possédant un canon de 100 millimètres et 8 lance-torpilles, est sa première affectation sous-marine. À peine muté, il fait la rencontre de Thérèse Franchelli, diplômée en droit, avec laquelle il se marie à la mairie du 9e arrondissement de Paris le 14 octobre 1931.

Lieutenant de vaisseau (mars 1935), il passe successivement sur les sous-marins Marsouin, Agosta et Phénix avant de commander en août 1939 la Sybille mais, malade, il doit débarquer au printemps 1940. Il commande alors un groupe de chalutiers armés et participe aux opérations d’évacuation dans la Manche. Il rallie ensuite les Forces navales françaises libres.

Blaison, carte maximum, Saint-Pierre & Miquelon.

Lancé officiellement le 18 octobre 1929 de l’arsenal de Cherbourg, le sous-marin Surcouf, le plus grand au monde en vertu de ses dimensions et de son puissant armement, a pour premier commandant le capitaine de corvette Raymond de Belot. Celui-ci est remplacé en octobre 1941 par Blaison, promu capitaine de corvette à titre temporaire en janvier de la même année. Avec le Surcouf, Blaison effectue diverses missions dans l’Atlantique et participe au ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre (décembre 1941). Envoyé dans le Pacifique, il fait route vers Panama pour traverser le canal quand, dans la nuit du 18 au 19 février 1942, dans le golfe du Mexique, le Surcouf est bombardé par erreur par un avion américain. Georges Blaison disparaît avec tout son équipage.

À titre posthume, il est fait chevalier de la Légion d’honneur (1945), reçoit la Croix de guerre avec trois citations et la médaille de la Résistance  française. Presque dix ans après la disparition du Surcouf, un mémorial en souvenir des 130 sous-mariniers et de leur commandant est inauguré le dimanche 23 septembre 1951, en présence du général de Gaulle, alors président du Rassemblement du peuple français.

Source : Wikipédia.

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