L’École navale est une école militaire d’enseignement supérieur française qui assure la formation initiale des officiers de la Marine nationale. Ceux-ci sont destinés à occuper des postes de commandement à bord des bâtiments de surface, des sous-marins, dans l’aéronautique navale, dans les formations de fusiliers marins et commandos et au sein des états-majors.
Elle constitue — avec l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, l’École de l’air, l’École des officiers de la Gendarmerie nationale, l’École polytechnique et l’École de santé des armées — l’une des six grandes écoles militaires françaises. C’est aussi l’une des 205 écoles d’ingénieurs françaises accréditées au 1er septembre 2019 à délivrer un diplôme d’ingénieur.
L’École navale et son institut de recherche (IRENav) sont installés sur un site de 100 hectares au sud de la rade de Brest, à Lanvéoc-Poulmic.
La formation des capitaines des vaisseaux du roi a longtemps été assurée par un apprentissage embarqué essentiellement empirique et pratique. Sous l’Ancien Régime, de nombreux officiers de la Marine royale (en particulier de la Flotte du Ponant) sont des jeunes nobles reçus chevaliers et formés par l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui possède une importante flotte. À partir de leur institution au XVIIe siècle, les Compagnies des Gardes de la Marine et du Pavillon basées dans les ports de guerre Brest, Rochefort et Toulon, forment les officiers. Une première « école navale », dénommée École royale de la Marine du Havre est ouverte en 1773 par le roi Louis XV pour rénover la formation des officiers de la Marine royale. Mais Louis XVI la ferme en 1775, et remet en service les Compagnies des gardes de la Marine.
Sous le premier Empire, à partir de 1810, les Écoles spéciales de marine, embarquées, à Brest sur le Tourville et à Toulon sur le Duquesne, prennent le relais.
Fondé le 31 janvier 1816, le Collège royal de la Marine leur succède en 1818 à Angoulême et fonctionne jusqu’à la fin de la Restauration (1830) sous la direction de l’amiral Barbier de la Serre. Ce collège était implanté sur le lieu de l’actuelle gare de chemin de fer.
En 1827 par décision du gouvernement de Charles X, est rétablie à Brest une école embarquée sur un vaisseau-école, l’Orion qui prend le nom (confirmé en 1830) d’École navale. L’École restera embarquée (à flot) jusqu’en 1914, date à laquelle elle est transférée à terre. Elle est aujourd’hui implantée au sud de la rade de Brest, à Lanvéoc, dans l’anse du Poulmic.
Les élèves de l’École navale sont surnommés Bordaches, à partir du nom des vaisseaux baptisés Borda (trois successifs entre 1840 et 1913) et qui ont accueilli l’École navale jusqu’en 1913.
En 2017, l’école devient un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel avec le statut de Grand établissement sous tutelle du ministre de la Défénse.
Instituée en 1830, l’École navale, fut d’abord embarquée à bord de vaisseaux déclassés, mouillés (ou amarrés sur coffre) dans la rade abri de Brest. Le premier vaisseau sur lequel elle fut installée se nommait l’Orion ; ce dernier fut remplacé en 1840 par le Commerce de Paris, ancien vaisseau en bois à trois-ponts et qui datait de 1808. Le Commerce de Paris ayant un nom inapproprié pour une École navale, on le rebaptisa Borda (du nom de Jean-Charles de Borda, célèbre savant français et ingénieur du génie maritime du XVIIIe siècle).
Ce nom perdura ensuite puisque ses deux successeurs immédiats conservèrent la tradition des Borda.
En 1863, on transféra l’École sur le Valmy (devenant Borda deuxième du nom), puis en 1890 sur L’Intrépide (devenant Borda, troisième du nom). En 1913 cet ultime Borda fut remplacé par le Duguay-Trouin précédemment vaisseau-école d’application des aspirants et qui devint à son tour (officieusement et symboliquement) Borda, quatrième du nom.
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Sources : Wikipédia, YouTube.