Franz Jägerstätter, objecteur de conscience.

Franz Jägerstätter (parfois orthographié Jaegerstaetter), né le 20 mai 1907 à St. Radegund, près de Salzbourg, et exécuté le 9 août 1943 à Berlin, est un objecteur de conscience autrichien. Victime du régime nazi, il est vénéré comme bienheureux et martyr par l’Église catholique.


Franz Jägerstätter naît à Sankt Radegund, dans le Land de Haute-Autriche, un petit village entre Salzbourg et Braunau am Inn. Il est l’enfant illégitime de Rosalia Huber, femme de chambre, et de Franz Bachmeier, fermier. Comme ses parents n’ont pas les moyens de se marier, Franz est tout d’abord confié à sa grand-mère, Elisabeth Huber. Son père biologique est tué pendant la Première Guerre mondiale, alors que Franz est encore tout jeune. En 1917, sa mère épouse Heinrich Jägestätter, qui adopte l’enfant.

Issu d’une famille pauvre de paysans, ayant suivi l’école élémentaire en classe unique, il développe toutefois un goût prononcé pour la lecture. Après une courte expérience de trois ans comme mineur à Eisenerz, il retourne à Sankt Radegund en 1933 lorsqu’il hérite de la ferme de son père adoptif. La même année, il a une fille hors-mariage, Hildegard Auer. Le Jeudi saint de l’année 1936, il épouse Franziska Schwaninger (4 mars 1913–16 mars 2013), une femme très profondément religieuse. Le couple se rend en pèlerinage à Rome pour son voyage de noces. Sous l’influence de sa femme, Jägerstätter se met à lire la Bible et les vies de saints. Leur couple donne naissance à trois filles.

Ce village traditionnel et catholique est d’abord hostile à la montée du national-socialisme et dont le prêtre, le père Joseph Karobath est arrêté par la Gestapo pendant l’été 1940. En 1938, après que les troupes d’Hitler ont pénétré en Autriche, il est le seul de son village à voter contre l’Anschluss. Il se rend à une brève période de formation militaire d’octobre 1940 à avril 1941, mais n’adhère à aucune organisation politique et manifeste  ouvertement son opposition au nazisme. Il parvient à être exempté du service militaire en 1941 et choisit de devenir bedeau, apprenant très vite les répons en Latin.

Jägerstätter, marié à Franziska Schwaninger, et alors père de trois filles, dont la plus âgée a six ans, est appelé au service actif en février 1943. Il refuse de combattre pour le Troisième Reich et, en conséquence, est emprisonné à Linz, puis à Berlin. Condamné à mort par un tribunal militaire, il est guillotiné le 9 août 1943 à la prison de Brandenbourg.

Sa sépulture est à St. Radegund depuis le 9 août 1946 et ses cendres sont, au moins en partie, conservées, intégrées dans l’autel de l’église Sainte-Radegonde de son village natal.

Source : Wikipédia.

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