Björn Borg, joueur de tennis.

Björn Rune Borg, né le 6 juin 1956 à Stockholm et ayant passé sa jeunesse à Södertälje, est un joueur de tennis professionnel suédois, dont la carrière s’étend de 1973 à 1984. Il fait un retour en 1991 pour prendre sa retraite définitive en 1993.

Borg a remporté 64 titres sur le circuit ATP pour un total de 100 titres, dont quatorze tournois majeurs, incluant onze titres du Grand Chelem et deux Masters.

Considéré comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps, il s’est particulièrement illustré à Roland-Garros, où il a longtemps détenu, avant l’avènement de Rafael Nadal, le record de six titres, remportés entre 1974 et 1981 ; ainsi qu’à Wimbledon, qu’il s’est adjugé cinq fois consécutivement, entre 1976 et 1980, un record en ère open partagé avec Roger Federer. Il possède en outre le record de trois doublés Roland-Garros et Wimbledon dans la même saison, réalisés successivement en 1978, 1979 et 1980, ainsi que le meilleur ratio masculin de victoires en ère open, avec 83,09 % de réussite (639 victoires pour 130 défaites) et le meilleur ratio sur les tournois du Grand Chelem : 89,81 % de victoires (141 victoires pour 16 défaites).

Finaliste de l’US Open à quatre reprises, Björn Borg devient numéro un mondial en 1977, et achève deux saisons au sommet du classement ATP, en 1979 et 1980. Il totalise 109 semaines cumulées à la tête de l’ATP World Tour, et est élu meilleur joueur ATP cinq années de suite, de 1976 à 1980. Il est sacré champion du monde par l’ITF à trois reprises, en 1978, 1979 et 1980.

En 1975, il remporte la Coupe Davis avec l’équipe de Suède.

Icône du tennis des années 1970 et début 1980, Borg eut une carrière atypique, n’ayant participé qu’une seule fois à l’Open d’Australie, et ayant pris subitement sa première retraite sportive à seulement vingt-six ans, après onze années passées sur le circuit professionnel.

En 2005, les journalistes américains de Tennis Magazine le placent au 5e rang des « quarante plus grands champions de tennis de ces quarante dernières années »[réf. souhaitée]. Il fait son entrée au International Tennis Hall of Fame en 1987.

En 2018, son fils Leo Borg remporte le championnat de Suède des moins de 16 ans.

Björn Borg commence le tennis à l’âge de 9 ans, avec la raquette (dorée) que son père lui offre, gagnée lors d’un tournoi de tennis de table. Il commence par jouer contre la porte de son garage, puis ses parents l’inscrivent au club local. En 1967, à 11 ans, il remporte un premier tournoi, et l’année suivante il fait son entrée au club historique de Stockholm.

Lennart Bergelin, le sélectionneur de l’équipe suédoise de Coupe Davis, le repère en 1970 et le prend en charge avec l’aide de la fédération. Il commence alors, à 13 ans, une tournée à travers l’Europe, passe de nombreuses heures à l’entraînement et participe aux tournois internationaux junior.

La consécration vient en 1971 lorsqu’il remporte le championnat du monde junior. Il joue en fin d’année son premier tournoi senior à Stockholm et perd au premier tour.

Au grand étonnement de tous, il remporte ses deux simples et son double lors de sa première participation à la Coupe Davis en 1972, à 15 ans. Il est alors le plus jeune joueur à disputer une rencontre de Coupe Davis. Il remporte cette année-là le tournoi Junior de Wimbledon et de nouveau le championnat du monde junior et prend part à plusieurs tournois, Madrid d’abord puis Bastad et San Francisco ainsi que Stockholm avec, au passage, un premier tour préliminaire à l’US Open.

Borg gagne un titre à Helsinki en février 1973. Il n’a alors pas encore 17 ans et passe professionnel. Pour son premier tournoi, il atteint en avril la finale du Monte-Carlo. En mai, il dispute deux rencontres de Coupe Davis, il remporte trois simples pour une défaite, laquelle sera sa dernière dans cette compétition. Pour son premier Roland-Garros, il atteint les huitièmes de finale et pour son premier Wimbledon les quarts, tandis qu’à l’US Open, il échoue en huitième. Après des finales à Beckenham, San Francisco et Stockholm, il doit abandonner en finale de Buenos Aires.

C’est en 1974 qu’il jouera son unique Open d’Australie, où il sera éliminé en huitièmes de finale. Il remporte ensuite son premier tournoi chez les pros à Auckland et ensuite les titres à Oslo, Londres et Sao Paulo avant sa première grande victoire à Rome suivie de la consécration à Roland-Garros, où il est le plus jeune joueur du tableau, à 18 ans. Il joue cette année son premier Masters.

En 1975, il est de nouveau sacré à Roland-Garros et atteint les demi-finales à l’US Open. En fin d’année, il parvient en finale du Masters et conclut l’année en remportant le premier Saladier d’Argent pour la Suède en Coupe Davis.

À Roland-Garros 1976, il joue un huitième de finale compliqué qu’il qualifiera, lors de la conférence de presse après la rencontre, de « match le plus dur de sa carrière »6 : face au local acclamé par son public, François Jauffret, il dut disputer un cinquième set pour remporter le match 6-4, 6-2, 3-6, 4-6, 10-8, au bout de 4 h 30 et 55 jeux sous une chaleur torride. Après ce match marathon, il perd en quarts contre Adriano Panatta mais se console très vite en remportant son premier Wimbledon sans perdre un set. Premier échec à l’US Open où il s’incline sur la terre battue verte de Forest Hills, face à Connors. Il est élu joueur de l’année par l’Association of Tennis Professionals.

Interdit de Grand Chelem français en 1977 comme tous les joueurs en contrat avec la World Team Tennis, il remporte un deuxième Wimbledon d’affilée. Le 23 août, il devient no 1 mondial au classement ATP, mais il subit un nouvel échec à l’US Open où il doit abandonner en quart. Il finit l’année avec une nouvelle finale au Masters.

Il réalise en 1978 son premier doublé Roland-Garros – Wimbledon en dominant largement tous ses adversaires à Paris, ainsi que sur le gazon londonien où il sera mené 2 sets à 1 au premier tour face à Victor Amaya (score final 8-9, 6-1, 1-6, 6-3, 6-3) ; il ne lâchera ensuite plus qu’un seul set contre Jaime Fillol. Après avoir empêché Jimmy Connors pour la seconde fois de remporter la finale de Wimbledon, il perd sa seconde finale de l’US Open (disputé sur surface dure, à Flushing Meadows). Il est no 1 mondial en fin d’année et déclaré champion du monde par l’International Tennis Federation.

En 1979, il réalise un nouveau doublé à Paris et Londres. Il remonte de 2 sets à 1 en finale de Wimbledon face au grand serveur Roscoe Tanner. Celui-ci prendra sa revanche en quarts de finale à l’US Open. Il remporte enfin son premier Masters en battant Tanner sur sa route.

1980 sera sa plus belle année puisqu’il réalise son troisième et dernier doublé terre battue et gazon, parvient une nouvelle fois en finale de l’US Open et remporte les Masters. C’est lors de Wimbledon qu’il joue son match le plus célèbre, celui contre John McEnroe en finale : il remporte le match et s’adjuge un cinquième titre d’affilée dans ce tournoi. John McEnroe le bat par la suite en finale de l’US Open. Il est pour la deuxième fois no 1 mondial en fin d’année.

Borg ne jouera que neuf tournois ATP en 1981, gagnant Roland-Garros pour la sixième fois, mais échouant cette fois à Wimbledon contre son rival gaucher McEnroe. Après avoir remporté le premier set 6-4, Borg perd les trois suivants dont deux au tie break (6-4, 6-7, 6-7, 4-6). McEnroe consolidera d’ailleurs sa domination nouvelle sur lui en s’imposant en finale de l’US Open. Borg reçoit des menaces de mort quelques jours avant la finale. Après sa défaite, il quitte aussitôt le court sans participer à la remise des prix et aux interviews. Il joue ensuite à Genève et Tokyo fin octobre, et part en semi-retraite.

Björn Borg : « Je sais que cela paraît fou, mais je n’ai absolument pas été déçu (sa défaite à Wimbledon en 1981). De retour au vestiaire, je n’étais pas triste. C’était étrange. Lorsque je suis rentré à l’hôtel, je n’ai plus repensé à la défaite. J’ai alors réalisé que quelque chose ne tournait plus rond. Ce scénario s’est répété à l’US Open, quelques mois plus tard. Après la victoire de John McEnroe, j’ai directement filé à la maison que je possédais alors à Long Island. J’ai sauté dans la piscine comme un vacancier. Là, en me prélassant, j’ai réalisé que la motivation n’était plus là. Ce jour-là, âgé de 25 ans, j’ai décidé d’arrêter ma carrière. Décision que je n’ai jamais regrettée. J’avais été no 1, devenir no 2 ne m’intéressait pas. »

En Grand Chelem, il a joué en double avec Jimmy Connors à l’Open d’Australie 1974, Guillermo Vilas à Roland-Garros (demi-finale) et Wimbledon en 1975, mais aussi avec Rod Laver à l’US Open en 1975.

À la suite de la saison 1981, il ne dispute plus qu’un tournoi ATP en 1982 à Monte-Carlo chez lui où il perd en quarts de finale contre Yannick Noah. Il s’oriente en cette année vers les tournois sur invitation et autres exhibitions, il y remporte 4 titres : Cascais, Tokyo, le Caire et Sydney.

Il annonce officiellement son départ à la retraite le 23 janvier 1983, usé à seulement 26 ans et demi mais après une dizaine d’années en compétition en raison de sa précocité, ce qui provoque un choc et un vide dans le monde du tennis. Son plus grand rival, John McEnroe, tentera même de le convaincre de revenir. Il joue ensuite à Monte-Carlo où il perd contre Henri Leconte et en 1984 à Stuttgart avec une nouvelle défaite face à Leconte. Il participe à quelques autres tournois ou exhibitions dont il rapporte deux titres : Osaka en 1984 et Tokyo en 1985.

Après quelques matchs d’exhibition, il tente un retour à la compétition en 1991, à 35 ans, par le biais d’invitations, mais utilisant toujours sa vieille raquette en bois peu efficace comparée aux raquettes modernes, il accumule les défaites au premier tour. En 1991, il joue un match sur terre battue à Monte-Carlo, qu’il perd en 2 sets, puis en 1992, ce seront 8 matchs (terre battue, dur, dur indoor) à Nice, Monte-Carlo, Munich, Washington, Los Angeles, Bordeaux, Bâle et Toulouse qu’il perd en 2 sets (il joue 2 tie break et encaisse deux 7-0). 1993 est plus encourageant puisqu’il joue 3 matchs et remporte à chaque fois un set. Sur dur indoor à San Francisco, il remporte le deuxième set mais perd 4-6 dans le troisième. À Saragosse, où il retrouve la moquette indoor cette fois, il remporte le deuxième 7-5 et perd le dernier 5-7. Son douzième et ultime match sera sur moquette en indoor à Moscou ; là, il remporte le premier set 6-4 et obtient une balle de match dans le tie-break du troisième set qu’il perd finalement 7-9 contre Alexander Volkov classé 17e mondial (12e en été) et local de l’épreuve (le Russe déclare ensuite forfait pour le tour suivant).

Il se marie avec la joueuse professionnelle Mariana Simionescu à Bucarest le 24 juillet 1980. Ils divorcent en 1984. En 1985, il a un enfant, Robin, issu d’une longue relation avec Jannike Björling. Il a ensuite été marié en 1989 à la chanteuse italienne Loredana Bertè qui fut en 1973 la compagne d’Adriano Panatta ; c’est ce dernier qui les aurait d’ailleurs présentés à l’époque. Ils se séparent en 1992. Il se marie une troisième fois en 2002 avec Patricia Östfeldt, avec qui il aura un fils, Leo. Loredana Bertè porte alors plainte contre lui pour bigamie, car leur divorce n’aurait pas eu lieu.

Après sa carrière, il eut des problèmes avec le fisc suédois et fut contraint de déposer le bilan de sa société Björn Borg Design Group. Dans les années 1990, il relance cependant la marque Björn Borg.

En 1989, il aurait tenté de mettre fin à ses jours en avalant des somnifères. C’est ce que les rapports médicaux ont conclu, cependant Borg nie un tel acte et prétexte qu’il voulait se soigner à la suite d’une intoxication alimentaire au poisson.

En mars 2006, il décide de vendre ses cinq trophées de Wimbledon et deux raquettes pour raisons financières avant de se raviser, à la suite de pressions d’anciens joueurs comme McEnroe, Agassi et Noah.

Source : Wikipédia.

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