Apsara, nymphe céleste.

Dans le Sanātana Dharma (सनातन धर्म), c’est-à-dire l’hindouisme, une apsara (अप्सरस्) est une nymphe céleste d’une grande beauté, née selon les légendes ou de la fantaisie du dieu Brahma ou du Rishi Daksha ou de Kashyapa. Les apsaras sont apparues dans la littérature védique plus précisément le Rig-Véda, mais aussi le Mahabharata.

On dit des apsaras qu’elles sont capables de changer leur forme à volonté, et de régner sur les fortunes du jeu et des  paris. Urvashi, Menaka, Rambha, Tilottama et Anjanâ sont les plus célèbres d’entre elles. Les apsaras sont parfois comparées aux muses de la Grèce antique, chacune des vingt-six apsaras de la cour d’Indra représentant un aspect distinct des arts de la scène. Elles sont associées à des rites de fertilité.

Il existe deux types d’apsaras : la laukika (terrestre), dont trente-quatre sont spécifiées, et la daivika (céleste), dont on en connait dix. En bouddhisme, ce sont surtout des esprits des nuages et des eaux.

Les divinités représentées en bas-relief sur les murs des temples khmers par le nom d’apsara sont plutôt des devata, divinités secondaires sous forme de danseuses.


Les apsaras sont, en sanskrit, « celles qui glissent sur l’eau ». Elles naissent du « barattage de la mer de lait » qui est représenté à Angkor Vat, le plus grand temple d’Angkor au Cambodge.

Les devata (dieux en sanskrit) qui étaient alors mortels, épuisés par leur lutte pour la maîtrise du monde, ont décidé d’unir leurs forces à celles des asuras (êtres divins et puissants principalement connus pour faire le mal) afin d’extraire la liqueur d’immortalité, appelée l’amrita. Après de nombreux efforts, le barattage produisit des objets et des êtres merveilleux dont les apsaras. Il faut savoir que les devas et les asuras étaient opposés les uns aux autres.

Les apsaras sont ainsi associées aux rivières et à la mer. C’est la raison pour laquelle, on leur adjoint des oiseaux comme le cygne.

Les apsaras sont également les filles de Sattva et les épouses des gandharvas. Ces derniers sont des hommes-chevaux qui peuvent être chanteurs ou musiciens. Les apsaras sont représentées en tant que danseuses et sont célèbres pour leur beauté ; elles pourraient être considérées comme l’équivalent des néréides de la mythologie grecque.

Selon la légende, les apsaras émergent des eaux pour séduire les hommes ; ceux qui les repoussent deviennent fous, tandis que ceux qui les acceptent comme maîtresse ou épouse gagnent l’immortalité.

Les apsaras s’inscrivent dans l’art khmer, en Asie du Sud-Est et principalement au Cambodge. L’art khmer puise ses origines dans l’art indien et évoluera en art du Bayon. Il se définit autour du nom Angkor, la capitale de l’empire.

Les fondements de cette architecture sont, non pas de bâtir des édifices utilitaires dans le but d’accueillir de nombreux fidèles, mais bien de matérialiser la maison des dieux à leur image. Les Khmers construisent des temples d’une ampleur souvent colossale dont l’architecture se présente cependant en simples sanctuaires carrés, ouverts du côté est.

Les apsaras introduisent une nouvelle souplesse dans l’architecture khmère.

Dans certaines régions, les apsaras sont vénérées dans le cadre du culte de la déesse-mère, en association avec les hiérodules, qui sont les prostituées du temple. En effet, les arts de la danse et de la musique étaient fortement présents dans les inscriptions khmères. Il est souvent fait mention de danseurs ou de danseuses, de musiciens ou de musiciennes dans la liste des offrandes faites à un sanctuaire.

Dans certains temples cambodgiens, toucher les seins d’une apsara peut porter bonheur.

Les représentations d’apsaras sont situées sur les bas-reliefs des temples. Dans certains cas, elles s’inscrivent dans un contexte iconographique précis, comme la danse de Shiva et dans d’autres cas, elles symbolisent une offrande de spectacle éternel aux dieux. Il faut toutefois savoir que le mot apsara n’est pas toujours bien utilisé. On a pris l’habitude d’associer cette dénomination à tous les gracieux personnages féminins des grands temples angkoriens.

Au niveau de leurs tenues, les apsaras sont très richement vêtues. Elles portent en effet de somptueux costumes et sont parées de bijoux aussi délicats que luxueux. Elles sont caractérisées par leurs courbes sensuelles et se présentent souvent les seins nus.

Apsara, la déesse dansante, et les sculptures des autres divinités dansantes d’Angkor sont les modèles des danseuses apsaras d’aujourd’hui qui apprennent cette discipline. Ces danseuses centralisent leurs chorégraphies sur les mouvements des mains et des pieds, tout en ayant le dos cambré.

Cependant, la danse traditionnelle khmère a pour but de danser mais aussi de faire passer un message ou une histoire qui peut être trouvée à plusieurs endroits sur les murs des temples d’Angkor.

Il y a quatre types de danses traditionnelles khmères ; le théâtre de l’ombre, le Lakhon Khol, la danse folk et la danse classique qui inclut la danse des apsaras. C’est une danse unique khmère dont les thèmes et les histoires s’inspirent du Reamker, la version cambodgienne du Ramayana et de l’Âge d’Angkor. La complexité de cette danse reflète aussi la vie religieuse à la cour des rois khmers, où les danses apsaras ont leur place depuis 1 500 ans.

Source : Wikipédia.

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