István Örkény, écrivain.

István Örkény, né le 5 avril 1912 à Budapest et mort le 24 juin 1979 dans la même ville, est un écrivain hongrois.

Son œuvre vaste comprend des romans, des pièces de théâtre,  des nouvelles et ce qu’on appelle des nouvelles-minute, proses très brèves dont il est l’initiateur.

En tant qu’homme et écrivain, il est passé par l’étape du communiste convaincu jusqu’à écrire dans l’esprit du réalisme socialiste de type stalinien, puis par celle de la déception causée par le régime communiste jusqu’à participer discrètement à la Révolution de 1956. Après celle-ci, il s’est abstenu de la dissidence et a profité de la relative libéralisation des années 1960 pour créer une œuvre non asservie idéologiquement et originale du point de vue littéraire, caractérisée par un humour absurde et grotesque.

Son œuvre était et reste populaire en Hongrie, arrivant à un public international aussi.


István Örkény est issu d’une famille de la bourgeoisie juive plutôt aisée, convertie au catholicisme. Son père était pharmacien.

En 1930, il obtient son baccalauréat au Lycée piariste de Budapest. Il est déjà attiré par la littérature mais, en suivant la volonté de son père, il commence des études de génie chimique. Il les abandonne deux ans après pour des études de pharmacie qu’il finit en 1934. La même année, il publie ses premiers écrits, des poèmes et des nouvelles, dans la revue Keresztmetszet, qu’il a fondée et qu’il rédige avec des amis.

En 1936, il se marie pour la première fois.

Ses premières nouvelles importantes, Forradalom (« Révolution ») et Tengertánc, paraissent en 1937, dans la revue Szép Szó, grâce au poète Attila József qui en est l’un des rédacteurs responsables. Celles-ci ne plaisent pas aux autorités et, menacé par la police, l’écrivain quitte la Hongrie.

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Katalin Karády, actrice et chanteuse.

Katalin Karády, née Katalin Mária  Kanczler le 8 décembre 1910 à Budapest et morte le 8 février 1990 à New York, est une actrice et chanteuse hongroise.

Actrice de premier plan dans les films hongrois réalisés entre 1939 et 1945, elle est mieux connue en dehors de la Hongrie en tant que « Juste parmi les nations » pour avoir sauvé un certain nombre de Juifs hongrois.


Née Katalin Kanczler en 1910 dans une famille pauvre de sept enfants, elle fuit la misère en épousant un de ses soupirants à l’âge de dix-huit ans. Revenue en 1938 en Hongrie, elle se fait remarquer pour sa beauté dans les années 1930, jouant dans des opérettes et pièces de théâtre à Budapest.

Elle débute au cinéma devant la caméra de Lajos Zilahy dans Le Printemps mortel. Au début des années 1940, elle est l’une des actrices hongroises les plus en vue du pays1. Grâce à ses contacts, elle fait revenir le compositeur György G. Dénes du front russe mais ses positions anti-allemandes font d’elle la cible de la presse d’extrême droite du pays.

Pendant la guerre, elle est la compagne du général Istzvan Újszászy, qui participe à la rencontre secrète entre Américains et Hongrois en 1944 nommée l’opération Sparrow, dans laquelle elle joue un rôle important aussi.

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István Bibó, juriste, historien et politologue.

István Bibó, né le 7 août 1911 et mort le 10 mai 1979 à Budapest, est un juriste, historien et politologue hongrois. Il est l’auteur de textes majeurs sur les problématiques de l’histoire hongroise et la spécificité des pays d’Europe centrale.


Issu d’une famille protestante hongroise, étudiant de l’Université de Szeged, il obtient un doctorat en droit en 1934. Il est d’abord boursier du Collegium Hungaricum de Vienne, puis devient étudiant de l’Institut universitaire de hautes études internationales de Genève. Ses professeurs sont Verdross, Merkl (à Vienne) et Guglielmo Ferrero, Hans Kelsen et Guggenheim (à Genève).

Après avoir terminé ses études, il devient magistrat, puis secrétaire du ministère de l’Intérieur.

En tant qu’antifasciste, Bibó est opposé à la guerre. Il est arrêté en octobre 1944 par la ligue fasciste des Croix Fléchées pour avoir sauvé des Juifs. Relâché quelques jours plus tard, il reste dans la clandestinité jusqu’à la fin du siège de Budapest. Après la guerre, il élabore un plan pour moderniser l’administration hongroise, qui est rejeté par le ministre de l’intérieur communiste.

Pendant l’ère de la coalition (1946-1949), il est professeur à l’Université de Szeged (1946-1950), président de l’Institut scientifique d’études sur  l’Europe centrale et orientale (1946-1949) et membre de l’Académie hongroise des sciences.

En 1949, suspendu de tous ses postes, il doit se mettre à travailler comme bibliothécaire à la Bibliothèque universitaire de Budapest.

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