Michel de L’Hospital, surintendant des finances, conseiller et ambassadeur.

Michel de L’Hospital, parfois orthographié de L’Hôpital, né selon les sources entre 1503 et 1507, au château de la Roche à Chaptuzat, près d’Aigueperse, en Auvergne, et mort le 13 mars 1573 au château de Belesbat à Boutigny-sur-Essonne, est conseiller au parlement de Paris (1537), ambassadeur au concile de Trente, maître des requêtes, surintendant des finances (1554), chancelier de France (1560) et poète latin. Son nom reste associé aux tentatives royales de pacification civile durant les guerres de religion.

Fils d’un médecin du connétable de Bourbon, Michel de L’Hospital reçoit une formation d’humaniste en Italie. En 1550, il devient chancelier particulier de Marguerite de Valois, soeur du roi Henri II. Il use de son influence pour protéger les poètes de la Pléiade, tel Ronsard. La régente Catherine de Médicis le remarque et, en avril 1560, lui octroie la charge de chancelier de France (ministre de la justice et Premier ministre).

Michel de L’Hospital se présente comme le chef des Politiques. Ce « parti » regroupe des catholiques et protestants modérés qui plaident pour la conciliation au nom de l’intérêt supérieur de l’État.

Par l’édit de Romorantin, il réussit à éviter que l’Inquisition (tribunal ecclésiastique) ne soit introduite en France en vue de poursuivre les supposés hérétiques. Il obtient aussi que quelques droits soient accordés aux protestants, dont la liberté de conscience mais pas la liberté de culte !

Michel de l’Hospital, carte maximum, Aigueperse, 11/06/1960.

Le chancelier prononce un mémorable Discours de tolérance devant les états généraux d’Orléans, le 13 décembre 1560, dans le vain espoir de rapprocher les Français : « Ôtons ces mots diaboliques, noms de partis, factions et séditions, luthériens, huguenots, papistes, nechangeons le nom de chrétiens ! » Mais ses mesures de tolérance n’ont d’autre effet que d’échauffer les esprits. Le massacre de Wassy (ou Vassy), deux ans plus tard, consacre son échec.

Dans les années qui suivent, le chancelier n’en poursuit pas moins la réorganisation administrative du royaume. En mai 1568, au plus fort des guerres de religion, découragé, il renonce à la garde des sceaux (le ministère de la justice) et s’établit dans sa propriété de Vignay, sur la paroisse de Champmotteux.

Bien qu’il ne soit pas protestant, son existence est menacée au moment du massacre de la Saint-Barthélemy par une bande de farouches émeutiers qui tentent de prendre d’assaut son château, mais il est sauvé grâce à l’intervention d’une troupe envoyée par la reine-mère Catherine de Médicis. Brisé par ces événements, il se retire dans le château de Bélesbat, à Boutigny-sur-Essonne, non loin de Vignay.

Le 1er février 1573, sentant venir sa fin, il signe l’acte de démission de sa charge de chancelier de France. Il meurt le 13 mars de la même année en rappelant dans son testament que la tolérance est la première vertu qui doit être pratiquée entre les hommes.

Sources : Wikipédia, Herodote.