Martino Martini, géographe et cartographe.

Martino Martini (dont le nom chinois était Jitai Wei Kuang-guo), né le 20 septembre 1614 à Trente, dans la principauté épiscopale de Trente et mort le 6 juin 1661 à Hangzhou, en Chine, est un prêtre jésuite, missionnaire en Chine, premier géographe et cartographe moderne de la Chine.


À la fin de ses études secondaires au collège de Trente, Martini entre dans la Compagnie de Jésus (8 octobre 1632). Dès la fin de son noviciat (1634) il demande au Supérieur général, Mutio Vitelleschi, d’être envoyé comme missionnaire en Chine. Il continue cependant ses études classiques (1634-1637) au collège romain, avec des cours de mathématique et astronomie sous la direction du grand savant, Athanase Kircher.

Martini fait ses études de théologie (1637-1639) à Coïmbre, au Portugal, où il est ordonné prêtre en 1639. En fait il est déjà en route pour la Chine.

Il embarque en 1640 et arrive à Macao en 1642. Il se met à l’étude du chinois, mais dès l’année suivante il traverse la frontière et établit sa résidence à Hangzhou qui est son port d’attache pour un certain temps. De là il sillonne les différentes provinces de l’empire pour recueillir des informations scientifiques, en particulier sur la géographie de l’empire chinois. Il visite Pékin et la Grande Muraille.

Lorsque les Manchous envahissent la Chine et s’emparent de Pékin (1644) et de tout l’empire — entraînant la chute de la dynastie Ming — Martini court de grands dangers. Mais il est protégé par des fonctionnaires inférieurs qui estiment la science et la sagesse du jésuite. Il n’hésite pas à intervenir parfois auprès des autorités civiles et militaires pour sauver des vies.

En 1650 le supérieur de la mission envoie le père Martini à Rome pour y expliquer et défendre l’approche missionnaire inculturée des Jésuites de Chine. Les coutumes chinoises qui ne sont pas contraires à la foi chrétienne sont respectées et même encouragées par les missionnaires, mais cela n’est pas compris en Europe, en particulier par les Franciscains et Dominicains.

Le voyage de Martini est long et périlleux. Il passe par les Philippines en route pour Amsterdam où il débarque le 31 août 1653. À Amsterdam, Anvers, Vienne et Munich il rencontre des imprimeurs et prépare l’édition de trois ouvrages importants dont son fameux Novus Atlas Sinensis de la Chine. En fait il n’arrive à Rome qu’au printemps 1655.

La partie la plus difficile de son voyage se passe à Rome. Martini a apporté un long mémoire préparé par les missionnaires jésuites de Chine, expliquant en détail et justifiant leur approche missionnaire culturellement ouverte : le Brevis relatio de numero et qualitate christianorum apud sinas (Rome, 1654). Discussions et débats durent cinq mois, à la suite desquels la Propaganda Fide émet un décret en faveur des jésuites (23 mars 1656). Une bataille est gagnée… mais la controverse n’en est pas terminée pour autant.

En 1658 Martini est de retour en Chine. Le voyage a duré près de deux ans car, fait prisonnier par des pirates, une rançon dut être payée pour obtenir sa libération. Seuls quatre des dix jeunes jésuites qui l’accompagnaient arrivent à bon port. La maladie a fait des ravages. Rentré à Hangzhou le 11 juin 1659 il reprend son travail pastoral auprès des nouveaux chrétiens de la région. De 1659 à 1661, il y construit une église de grande dimension, à triple nef, l’actuelle cathédrale de l’Immaculée Conception de Hangzhou.

Peu après, le 6 juin 1661, Martino Martini meurt du choléra, à l’âge de 47 ans.

Source : Wikipédia.

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