Le “pays de la Loire”.

La région Pays de la Loire, en forme simple « les Pays de la Loire », est une région du Grand Ouest français regroupant les départements de la Loire-Atlantique, de Maine-et-Loire, de la Mayenne, de la Sarthe et de la Vendée. La préfecture de région est Nantes, qui est aussi la ville la plus peuplée.

Bordée à l’ouest par le golfe de Gascogne (océan Atlantique), elle est délimitée au nord par les régions Bretagne et Normandie, à l’est par le Centre-Val de Loire avec qui elle partage la région naturelle du Val de Loire et au sud par la Nouvelle-Aquitaine.

Son nom est en lien avec la Loire, le fleuve principal la traversant.

La région des Pays de la Loire a été créée en 1955 par arrêté ministériel du 28 novembre 1956 signé sous la Quatrième République en même temps que les autres régions lors de l’instauration des régions de programme, publié au Journal officiel du 6 décembre 1956 dont les compétences ont été peu à peu étendues pour donner les régions françaises actuelles.

Un des « groupements économiques régionaux » de 1919, couramment appelés « régions Clémentel », était centré sur la ville de Nantes ; il comportait Le Morbihan et l’Indre-et-Loire en plus des cinq départements actuels. L’actuelle région est également différente de la région d’Angers instituée par le gouvernement de Vichy en 1941 puisque la Vendée n’était pas incluse dans celle-ci et que par contre l’Indre-et-Loire s’y trouvait pour sa partie occupée. Le terme Pays de la Loire n’existait pas à l’époque.

Pays de la Loire, carte maximum, Nantes, 6/09/1975.

À la différence d’autres régions, les Pays de la Loire ne correspondaient, au moment de leur création, à aucune entité administrative qui aurait préexisté : les cinq départements ont été regroupés sur des critères arbitraires, purement administratifs et politiques. Historiquement, les Pays de la Loire recouvrent des morceaux des anciennes provinces d’Anjou, de Bretagne, du Maine, du Perche et du Poitou. L’appartenance de la Loire-Atlantique à cette région (plutôt qu’à la Bretagne) est par ailleurs un sujet de débat.

Depuis le Haut Moyen Âge, la région de Nantes appartient à la Bretagne. Nominoë est le premier souverain breton à intégrer le comté de Nantes au royaume de Bretagne, grâce notamment à la victoire de ses troupes et de celles de son allié Lambert II de Nantes à Blain, en 843. En 851, le traité d’Angers valide de fait l’intégration du comté de Nantes et du Pays de Retz au royaume breton. Les incursions régulières des vikings vont cependant durablement affaiblir le pouvoir breton après le règne de Salomon (874), cette menace normande s’accompagnant d’une colonisation après 900, sans pour autant aboutir à l’émergence d’un royaume viking. Le rétablissement du pouvoir breton est lié à l’émergence d’Alain Barbetorte comme chef, celui-ci battant notamment les Vikings en 937 aux portes de Nantes. Alain Barbetorte restaure l’unité d’un royaume devenu duché de Bretagne et fait de Nantes une des villes de résidence des ducs de Bretagne. Le comté de Nantes restera dans le duché et au tournant de l’an mille, « la Bretagne historique s’est fixée » : elle conservera les mêmes limites jusqu’à la Révolution française.

Au Xe siècle, les comtes d’Anjou agrandissent leur territoire par conquêtes. En 907, Foulques Ier d’Anjou reçoit le comté de Nantes et prend le titre de comte d’Anjou et de Nantes avant que le comté ne retombe à nouveau dans le duché de Bretagne trente ans plus tard. Par la suite, la dynastie des Plantagenêts domine le Maine et l’Anjou (1129 – 1204), le comté de Nantes (1156-1203), puis la Normandie (1154), grâce au mariage en 1113 de Foulques V d’Anjou et d’Erembourg du Maine. Cette dynastie règne sur l’Angleterre (1154-1399) puis doit abandonner ses provinces continentales au domaine royal (1204). À son apogée, sous Henri II, on parle d’un empire Plantagenêt, son domaine allant des borders écossais aux Pyrénées grâce à son mariage avec Aliénor d’Aquitaine. C’est au XVe siècle, avec le duc François II que Nantes devient la capitale administrative du duché.

Collector de 10 timbres “Pays de la Loire”.

Dans son histoire, le comté de Nantes a été détaché de la Bretagne, par alliance et protection des souverains Plantagenêts ou par annexion à l’Anjou entre le Xe et le XIIIe siècle. Ainsi en 907, le comté fut attribué à Foulques Ier d’Anjou jusqu’en 938 mais celui-ci tomba sous domination des Vikings vers 919 et le resta jusqu’en 937. Par la suite, le comté resta marqué par la domination angevine. À travers mariages et alliances, les comtes d’Anjou, puis la dynastie Plantagenêt maintiendront leur souveraineté sur le comté nantais, jusqu’en 1203 et l’assassinat d’Arthur Ier de Bretagne.

Au XXe siècle, le breton est encore parlé à Batz-sur-Mer en Loire-Atlantique.

Pays de la Loire, épreuve d’artiste.

Pays

La toponymie révèle un maintien de la langue bretonne jusqu’au début du XVIIIe siècle (frontière ker/ville) à l’ouest d’une ligne joignant La Roche-Bernard à La Baule. De nombreux autres noms de lieux indiquent l’usage de la langue bretonne à des périodes plus anciennes (Guémené-Penfao, les communes finissant en -ac et nom en -é ou -ay, des noms de baptême bretons : Mulan, Brevin, Muzon, etc.). La région, ainsi découpée, a permis à la fois à Rennes et Nantes de devenir des capitales régionales.

Le nom de Pays de la Loire exclut néanmoins des départements emblématiques, avec leurs châteaux, comme l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, situés eux en région Centre-Val de Loire.

En 1532, le duché de Bretagne est réuni au royaume de France par un décret royal d’union perpétuelle. La région est marquée au moment de la Révolution par la guerre de Vendée (1793-1796) et la chouannerie. Ces événements constituent le plus grand soulèvement contre le pouvoir central de l’histoire de France.

La région connaît au XIXe siècle un renouveau culturel et urbanistique par la création de l’actuel lycée Clemenceau de Nantes ou encore la ville nouvelle de La Roche-sur-Yon.

En 1859, le diocèse de Nantes n’est pas rattaché au nouvel archidiocèse de Rennes, issu du démembrement de celui de Tours. Il reste, comme les diocèses d’Angers, Laval, Le Mans et de Luçon, rattaché à l’archidiocèse de Tours.

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Sources : Wikipédia, YouTube.