Jean-Baptiste Oudry, peintre et graveur.

Jean-Baptiste Oudry, né à Paris le 17 mars 1686 et mort à Beauvais le 30 avril 1755, est un peintre et graveur français. Il est surtout célèbre pour ses peintures de chiens de chasse, ses natures mortes animalières et ses animaux exotiques.


Fils de Jacques Oudry, maître peintre et marchand de tableaux sur le pont Notre-Dame, et de sa femme Nicole Papillon, qui appartenait à la famille du graveur Jean-Baptiste-Michel Papillon, Jean-Baptiste Oudry étudia tout d’abord à l’école de l’Académie de Saint-Luc, dont son père était directeur, en plus d’être membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il fut placé ensuite chez Nicolas de Largillierre, dont il devint bientôt le commensal et l’ami.

En 1708, à l’âge de vingt-deux ans, il fut reçu en même temps que ses deux frères comme membre de l’Académie de Saint-Luc. Il fit pour morceau de réception un Saint Jérôme en buste, tenant d’une main un livre et ayant l’autre appuyée sur une tête de mort. Oudry s’adonna d’abord au portrait. On cite ceux de ses fils, celui de M. d’Argenson, lieutenant de police, enfin le Portrait du tsar Pierre Ier.

Il fit aussi des buffets, dont deux furent exposés aux Salons de 1737 et de 1743. Pour gagner sa vie, il composa des tableaux d’histoire, entre autres une Nativité et un Saint Gilles pour l’église Saint-Leu de Paris, et une Adoration des mages pour le chapitre de Saint-Martin-des-Champs.

En 1709, il épousa Marie-Marguerite Froissé, fille d’un miroitier, à laquelle il donnait des leçons de peinture. Leur fils Jacques-Charles Oudry fut aussi peintre1, leur fille Marie épousa le peintre Antoine Boizot. Oudry fut nommé professeur adjoint à la maîtrise en 1714 et professeur en 1717. Il fut agréé à l’Académie royale de peinture en 1717 et titulaire en 1719 sur L’Abondance avec ses attributs.

Recommandé à l’intendant des Finances, Louis Fagon (1680-1744), fils de Guy-Crescent Fagon, il réalisa la décoration en arabesques mêlées de fleurs et d’oiseaux du salon de sa propriété de Voré et de sa maison de plaisance de Fontenay-aux-Roses. Fagon le charge de rétablir la manufacture de Beauvais, tombée en décadence. Il en est nommé directeur artistique et financier associé à Nicolas Besnier, qui ne se serait, paraît-il, occupé que de la comptabilité. Ils ont reçu en 1734 les lettres patentes leur donnant la concession du privilège de la manufacture pendant vingt ans. Oudry s’adjoignit Boucher et Natoire pour exécuter la copie des tableaux.

Houdry, carte maximum, Roumanie.

Peintre ordinaire de la vénerie royale, Oudry suit les chasses royales et fait de fréquentes études dans la forêt de Compiègne. Il réalise des cartons pour la série de tapisserie Les Chasses royales, exécutées à partir de 1733 à la Manufacture des Gobelins, dont il devient directeur en 1736.

Il devint professeur adjoint à l’Académie royale en 1739 et professeur en 1743.

Grâce à son ami le miniaturiste Jean-Baptiste Massé, il fit connaissance du marquis de Beringhen, premier écuyer du roi. Outre de nombreux ouvrages qui lui furent commandés pour le roi, il obtint un atelier dans la cour des princes aux Tuileries et un logement au Louvre. Il y avait formé un cabinet renommé. « Il n’y admettait, dit son biographe l’abbé Gougenot, que ses propres tableaux. » Aussi fut-il accusé d’avoir vendu des copies, afin de conserver les originaux.

Houdry, carte maximum, Allemagne?

Quoique très travailleur, il était d’un caractère jovial. Il improvisait chez Fagon des pièces de théâtre dans les bosquets et jouait volontiers le rôle de Pierrot en s’accompagnant de la guitare. Le successeur de Fagon supprima quelques-uns des privilèges d’Oudry, ne lui laissant que la direction de la manufacture de Beauvais. Cette mesure le chagrina.

Il mourut d’une attaque d’apoplexie le 30 avril 1755 et fut enterré dans l’église Saint-Étienne de Beauvais. On y trouve l’épitaphe suivante : « Ici repose Me Jean-Baptiste Oudry, peintre ordinaire du roy, professeur en son académie royale de peinture et sculpture, pensionnaire du roy, directeur général de la manufacture royale des tapisseries de Beauvais, marguillier et bienfaiteur de cette paroisse, décédé le premier mai 1755, âgé de 69 ans. Priez pour son âme ».

Source : Wikipédia.

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