Constantin Meunier, peintre et sculpteur.

Constantin Meunier, né à Etterbeek (Bruxelles) le 12 avril 1831 et mort à Ixelles (Bruxelles) le 4 avril 1905, est un peintre et sculpteur réaliste belge, réputé pour sa vision du monde ouvrier.

Il est le père du peintre et graveur Karl Meunier (1864–1894), et l’oncle de l’affichiste Henri Meunier (1873–1922).


D’abord peintre de scènes religieuses, Constantin Meunier est  profondément marqué par sa visite, en compagnie de son ami l’écrivain Camille Lemonnier, du Borinage, le pays noir, bassin minier de la province de Hainaut en Belgique. En cette époque où la Belgique est profondément transformée par l’industrialisation sidérurgique et par l’essor des organisations syndicales, politiques et coopératives ouvrières, il s’attache à représenter le monde du travail.

« Puis le hasard me mène dans le pays noir, le pays industriel. Je suis frappé par cette beauté tragique et farouche. Je sens en moi comme une révélation d’une œuvre de vie à créer. Une immense pitié me prend. »

Il devient l’un des maîtres d’un art réaliste et social. Il contribue à donner un visage à l’ouvrier et participe à la description des nouvelles réalités engendrées par l’essor industriel. Il s’en fait l’interprète au travers de sa peinture sombre et dramatique, puis — à partir du milieu des années 1880 — de ses bronzes aux traits anguleux.

C’est au retour d’un séjour de six mois en Espagne, d’octobre 1882 à avril 1883 en compagnie de son fils Karl, Théo van Rysselberghe et Darío de Regoyos, que la sculpture occupe une place de plus en plus grande dans son œuvre. Envoyé à Séville par le gouvernement belge pour y réaliser une copie d’une Descente de croix de Pedro de Campaña (1503–1580), il en ramène aussi quelques toiles plus personnelles dont La Fabrique de tabacs à Séville (musées royaux des Beaux-Arts de Belgique). Mais paradoxalement, l’Andalousie brûlée de soleil semble l’avoir plus que tout confirmé dans son profond désir de consacrer son art au travail ouvrier et à son emprise sur la matière — ce que la sculpture exprime parfaitement.

Une lettre de Vincent van Gogh à son frère Théo écrite en 1889 à Saint-Rémy-de-Provence parle de lui d’une manière extrêmement flatteuse : « Cher Théo, Dans toutes ses œuvres, Meunier est de loin supérieur à moi. À Bruxelles, j’ai vu ses peintures à une exposition. En fait, il est le seul de tous les artistes belges à m’avoir fortement touché. Il a peint les métallos du Borinage et leur cortège en route pour la mine ou les usines. Ses œuvres se distinguent nettement, tant par la couleur que par le traitement. Il a peint toutes ces choses que j’ai toujours rêvé de pouvoir réaliser… ».

1894 fut pour Constantin Meunier une année éprouvante : il perd  successivement ses deux fils. Au début de l’année, Georges, aspirant de marine à bord d’un steamer anglais est mort de la fièvre jaune en rade de Rio de Janeiro à l’âge de 25 ans. Le 20 mars, Karl, peintre et aquafortiste, meurt à Louvain des suites d’une phtisie pulmonaire, s’étant volontairement mis à l’eau pour sauver les dessins de son père pris dans une inondation.

Durant les dernières années de sa vie, il exécute les sculptures destinées au Monument au Travail. Projet qui ne sera érigé à Laeken qu’après sa mort.

Auguste Rodin dit de lui : « Constantin Meunier est un homme admirable. Il a la grandeur de Millet. C’est un des plus grands artistes du  siècle. » Meunier est d’ailleurs membre de l’International Society of Sculptors, Painters and Gravers que dirige Rodin.

Un fonds de ses œuvres est conservé à Ixelles au musée Constantin-Meunier aménagé dans l’atelier de l’artiste. Ses bronzes ornent des places et les parcs de Belgique et d’Europe.

Il est inhumé à Bruxelles au cimetière d’Ixelles.

Franc-maçon, il fut membre de la loge Les Amis philanthropes du Grand Orient de Belgique.

Source : Wikipédia.

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