Concepción Arenal, autrice, journaliste, poète et experte en droit.

Concepción Arenal Ponte (Ferrol, 31 janvier 1820 – Vigo, 4 février 1893) est une experte en droit, une autrice, journaliste, poète et autrice dramatique espagnole rattachée au réalisme littéraire. Elle est une pionnière du féminisme espagnol.

Elle a été la première femme à étudier dans une université espagnole, y suivant des études de droit.


Elle est orpheline de père à l’âge de huit ans. Son père, don Angel del Arenal, était un santanderin (naturel de Santander) né en Armaño le 24 mars 1790, à la suite de la Guerre de l’Indépendance (1808-1813) il entre dans l’Armée et il prend part dans plusieurs conflits belliqueux d’où il eut beaucoup de succès militaire. La mère de Concepción, madame María Concepción de Ponte descend d’une famille de nobles en titre, puisque son frère était  comte de Vigo. Don Angel del Arenal a continué dans l’armée jusqu’à son décès. Don Angel a du souvent souffrir de la prison à cause de son idéologie libérale et pour être contre le régime monarchique et absolutiste de Ferdinand VII. En ces temps de prison il tombe malade et don Angel meurt en 1829.

Après le décès de son père, la mère de Concepción avec ses filles : Antonia et Concepción vont s’installer à Madrid en 1824, la troisième fille Louise elle avait décédée. Une année après le décès de sa mère, en 1842, Concepción doit s’habiller comme un homme pour pouvoir assister à l’Université d’Alcalá de Madrid et prendre des cours à la Faculté de droit, bien que, au début, seulement comme auditeur.

En 1847, elle épouse Fernando García Carrasco, avocat et écrivain, et les deux époux collaborent à La Iberia. Son premier livre fut le roman Historia de un corazón, et en 1851 il publia Fábulas en verso. Veuve en 1855, elle se retira à Potes (Santander) avec ses fils, puis en Galice. Proches des idées de Karl Krause et de ses disciples en Espagne, comme l’influent Francisco Giner de los Ríos, ses critiques de l’injustice sociale de son temps (notamment contre la marginalisation des femmes, la condition de travail et le système pénitentiaire), la fondation d’un réformisme social d’origine catholique, sont vite connues.

En 1862, elle publia son Manuel du Visiteur de Prisonnier, traduit dans presque toutes les langues européennes. En 1864, elle est nommée Visiteuse générale des prisons pour femmes. Concepcion a collaboré avec Fernando de Castro à l’Athénée Artistique et Littéraire des Dames, précédent d’initiatives ultérieures en faveur de l’éducation des femmes comme moyen de réaliser l’égalité des droits. Elle développe une intense activité  philanthropique : elle fonde le Patronato de los Diez, la Constructora Benéfica et le journal La Voz de la Caridad (1870), secrétaire de la Croix-Rouge de Madrid, directrice d’un hôpital de campagne pendant la troisième guerre Carliste…

Parallèlement, elle a produit un vaste ouvrage écrit, dans lequel elle a réfléchi à des propositions telles que la légitimité d’une guerre juste pour la défense des droits de l’homme (Essai sur les droits des personnes), l’orientation du système pénal vers la rééducation des délinquants (Le visiteur du détenu) ou l’intervention de l’État en faveur des défavorisés (Charité, philanthropie et charité). En tant que pénaliste, Concepcion a proposé une fonction éducative du système pénitentiaire qui réformerait le délinquant plutôt que de le punir, suivant les idées du réformateur du droit pénal Pedro Dorado Montero.

Source : Wikipédia.

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