Alexander Hamilton, homme politique, financier et officier militaire.

Alexander Hamilton, né le 11 janvier 1757 à Charlestown sur l’île de Niévès et mort le 12 juillet 1804 à Greenwich Village, New York (des suites d’un duel dit duel Hamilton-Burr avec le colonel Aaron Burr), est un homme politique, financier, intellectuel et officier militaire américain.

Il fonda le Parti fédéraliste. Juriste constitutionnaliste, il fut un délégué influent de la convention constitutionnelle américaine en 1787 et était un auteur éminent de Le Fédéraliste (The Federalist Papers), recueil d’articles publié entre 1787 et 1788 donnant une des interprétations faisant autorité de la Constitution.


Alexander Hamilton est le fils de James Hamilton, un marchand écossais de St Christopher, et de Rachel Fawcett Lavien, fille d’un médecin huguenot français. À la suite de la banqueroute de son père, et de la mort de sa mère en 1768, le jeune Alexander, doit, à douze ans, se préoccuper de son existence matérielle et devient employé dans la maison de comptes de Nicholas Cruger. À la suite d’un voyage, ce même Cruger laisse Hamilton seul responsable des affaires. La correspondance qui nous reste de cette époque atteste d’une étonnante maturité chez le jeune Hamilton et d’une ambition assumée. Il est entouré d’amis qui l’encouragent à la lecture et aux études intellectuelles. Il parle couramment le français, chose rare dans les colonies anglaises, mais très commune dans les Antilles, ce qui lui sera très utile dans sa future carrière.

Selon Max Cavitch, professeur d’anglais à l’université de Pennsylvanie, Alexander Hamilton aurait été bisexuel : il écrivit notamment dans sa jeunesse des lettres d’amour à John Laurens. Son biographe Ron Chernow va également dans ce sens, décrivant ces relations comme un « amour d’adolescence. » Si ses lettres au marquis de Lafayette et à John Laurens emploient les conventions littéraires sentimentales de la fin du XVIIIe siècle et font allusion à l’histoire et à la mythologie grecques, le biographe de Laurens, Gregory D. Massey, rejette toutes les spéculations quant à une relation Laurens-Hamilton. Il décrit leur amitié comme une camaraderie purement platonique en replaçant leur correspondance dans le contexte de la correspondance fleurie de l’époque.

Il se marie en 1780 avec Elizabeth, fille du général Philip Schuyler, et s’allie ainsi à une des familles les plus riches et distinguées de New York.

En 1772, à la suite d’une tempête décrite à ses amis new-yorkais dans sa correspondance, qui fera forte impression sur eux, il rejoint ses amis pour compléter son éducation. À l’automne 1772, il prépare son entrée au collège à Elizabethtown. Il entre au King’s College (aujourd’hui appelé université Columbia) à New York en 1774. Ses études furent cependant interrompues par la guerre d’indépendance des États-Unis.

Il organise une compagnie d’artillerie qui montrera sa bravoure lors des affrontements de 1776 autour de New York. Il entre sous le commandement de George Washington en mars 1777 avec le grade de lieutenant-colonel. Il sera pendant quatre ans son secrétaire personnel et son aide de camp. Mais son ambition de gloire militaire le rend impatient et il saisit la moindre réprimande administrée par Washington comme excuse pour quitter son état-major (février 1781). Il mène par la suite une colonne américaine à la victoire à la bataille de Yorktown.

En 1787 il devient délégué de la Convention constitutionnelle. Il plaide pour le plan de gouvernement le plus centralisé parmi tous les participants et préconise de supprimer virtuellement la souveraineté des États, notant que tant qu’il y aurait du pouvoir dans les États, les gens aspireraient à acquérir ce pouvoir, au détriment de la nation dans son ensemble. Son plan comprenait :

  • Une législature bicamérale
  • La chambre basse, l’Assemblée, a été élue par le peuple pour un mandat de trois ans
  • La chambre haute, le Sénat, élu par des électeurs choisis par le peuple, et à vie
  • Un cadre appelé le gouverneur, élu par les électeurs et avec une durée de service à vie
  • Le gouverneur avait un veto absolu sur les projets de loi
  • Un pouvoir judiciaire, à vie
  • Gouverneurs d’État nommés par le législateur national
  • Droit de veto national sur toute législation de l’État.

    Alexander Hamilton fut le premier et plus influent Secrétaire au Trésor. Il avait beaucoup d’influence sur le reste du gouvernement et la formation de sa politique, y compris la politique étrangère. Avançant l’utilisation de la puissance fédérale pour moderniser la nation, il convainquit le Congrès d’interpréter largement la Constitution pour passer des lois audacieuses. Elles comprirent la création d’une dette nationale, la garantie fédérale des dettes des États, ce que l’on appelle désormais le « moment hamiltonien », mais aussi la création d’une banque nationale publique et l’établissement d’un système de taxes comprenant des tarifs sur les importations et une imposition sur le whisky. En affaires étrangères, il favorisa les échanges commerciaux avec le Royaume-Uni ; il donna ainsi les instructions à Jay pour le traité de Londres signé en 1794. Il s’opposa à la Révolution française et débattit avec Thomas Jefferson en 1793 afin que les États-Unis soient neutres dans la guerre entre la France et le Royaume-Uni ; toutefois, il fut proclamé citoyen français par l’Assemblée nationale législative le 26 août 1792.

Hamilton créa et domina le parti fédéraliste, le premier parti politique américain qu’il construisit par un système de clientèle, un réseau de dirigeants d’élite et une politique éditoriale agressive. Son grand adversaire était Thomas Jefferson, qui s’opposait à sa vision urbaine, industrielle et pro-britannique. Hamilton se retira du Trésor en 1795 pour pratiquer le droit mais fit son retour dans l’arène politique en 1798 comme organisateur d’une nouvelle armée, destinée à se défendre contre les colonies de l’Espagne (si jamais la France passait par celles-ci pour s’attaquer aux États-Unis dans le contexte de la quasi-guerre) ; Hamilton s’en servit également pour menacer l’État de Virginie. Il s’employa à défaire aussi bien Adams que Jefferson aux élections de 1800 ; mais lors du blocage de la Chambre des représentants, il aida à sécuriser l’élection de Jefferson contre Aaron Burr.

La rivalité entre Hamilton et le vice-président Aaron Burr est telle que, le 11 juillet 1804, les deux se retrouvent dans un champ en dehors de la ville de Weehawken, dans le New Jersey pour un duel à mort au pistolet. Blessé mortellement, Hamilton meurt le lendemain à Greenwich Village. Il est enterré au Trinity Church Cemetery, à Manhattan.

Source : Wikipédia.

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