Ville de Campione d’Italia (Italie)

Campione d’Italia, appelée à l’origine Campione, est une commune appartenant à la province de Côme (Lombardie, Italie).

Située au bord du lac de Lugano dans les Alpes lépontines, elle présente la particularité d’être une enclave italienne en territoire suisse, comme la commune allemande de Büsingen am Hochrhein.

Si l’euro est la devise officielle à Campione d’Italia, comme dans le reste de l’Italie, les habitants privilégient néanmoins l’utilisation du franc suisse.


Elle est enclavée dans le canton suisse du Tessin, au bord du lac de Lugano, à flanc de montagne. Elle est séparée de moins d’un kilomètre du point le plus proche de la frontière italo-suisse mais se trouve à 14 km par la route de la ville italienne la plus proche, Lanzo d’Intelvi et à 28 km de Côme. Elle couvre une superficie de 2,6 km2 (0,9 km2 terrestre et 1,7 km2 lacustre). Elle demeure sous souveraineté italienne et constitue donc une enclave en territoire helvétique.

À l’origine, Campione est un fort romain, entouré de vignes.

En 777, le seigneur local, Totone di Campione, fait légataire universel de ses biens et terres l’archevêque de Milan, qui les confie à l’abbaye Saint-Ambroise située dans la capitale lombarde. La commune est alors détachée de ses voisines, qui tombèrent dans le giron de l’évêque de Côme. Puis, en 1521, le pape Jules II donne le Tessin à la Confédération suisse qui avait été son alliée pendant la Sainte Ligue. Néanmoins, les moines de Saint  Ambroise font reconnaître en justice leur souveraineté sur Campione qui, à cette époque, s’étend des deux côtés du lac, créant ainsi un régime d’exception qui va s’étaler sur plusieurs siècles.

Durant la République cisalpine, qui abolit définitivement le statut féodal, le Tessin propose d’échanger Campione contre une autre commune, Indemini, mais cette initiative reste sans suite, et un référendum manifeste  l’opposition des habitants au rattachement à la Confédération. Le congrès de Vienne de 1815 maintient ce statut exceptionnel, mais, à la suite des troubles en Italie, les habitants finissent eux-mêmes en 1848 par demander leur rattachement, appuyés en cela par le gouvernement tessinois. Le Conseil fédéral, cependant, refuse la proposition, dans un but

de stricte neutralité. Une fois le Royaume d’Italie constitué, les deux gouvernements fixent alors la frontière définitive, qui se trouve décrite dans la «  Convention entre la Suisse et l’Italie concernant la délimitation de la frontière entre la Lombardie et le canton du Tessin sur certains points litigieux », abrogée en 1937. La commune perd au passage la propriété de la côte Saint-Martin, située sur la rive opposée, qui gênait la navigation sur le lac en le divisant en trois parties juridiquement distinctes (une suisse, une italienne et de nouveau une suisse).

Le terme d’Italia final est ajouté au nom de la commune en 1933, sous le régime de Mussolini. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 8 septembre 1943, la ville rallie avec l’aide de l’OSS le gouvernement royal contre la République de Salò que soutiennent les armées de l’Allemagne nazie.

Cet épisode provoque l’isolement de la ville et le renforcement de ses liens avec la Suisse. Une série de timbres, devenus de collection, est éditée pour amoindrir les problèmes financiers durant cette période.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.