Le mur d’Hadrien (Grande-Bretagne).

Le mur d’Hadrien (en anglais : Hadrian’s Wall ; en scots : Hadrian’s waw ; en latin : Vallum Aelium) est une fortification faite de pierre et de terre construite entre 122 apr. J.-C. et 127 apr. J.-C. L’empereur Hadrien fit édifier ce mur de défense sur toute la largeur du nord de l’actuelle Angleterre, qui correspond à peu près à la frontière Angleterre-Écosse actuelle. Ce mur de 80 milles romains (environ 117,5 km) traverse le nord de l’île d’ouest en est, de la mer d’Irlande à l’embouchure du fleuve Tyne, sur la mer du Nord. Ce mur avait pour objectif de protéger la frontière nord de la province romaine de Bretagne des attaques des « barbares ».

Le mur est flanqué de 300 tours, dont 80 fortins de défense principales et protégé par dix-sept camps retranchés. Les fortins sont situés tous les milles romains (d’où leur nom en anglais : « milecastle »). Le nom est également parfois employé pour désigner la frontière entre l’Écosse et l’Angleterre, même si la frontière actuelle ne suit pas son tracé.

Le mur a marqué le nord de l’Empire romain jusqu’à la construction du mur d’Antonin, en 142 apr. J.-C., plus au nord de l’Écosse (preuve de la  progression des troupes romaines et du symbole impérial que  représentaient de tels murs). Cependant, vers 160 apr. J.-C., le mur d’Antonin est dépassé et abandonné par les troupes romaines sous la pression d’invasions pictes et le mur d’Hadrien redevient la frontière nord de l’Empire.

En plus de son utilisation comme fortification militaire et comme marque de puissance politique, on pense que les portes du mur auraient également servi de postes de contrôle pour la perception de taxes sur les produits importés. Ce limes breton fortifié est en effet plus symbolique qu’efficace.

Une partie importante du mur existe toujours, en particulier dans la partie centrale où le mur est encore praticable à pied sans danger. C’est  aujourd’hui l’attraction touristique la plus populaire du nord de  l’Angleterre. En 1987, l’UNESCO l’a inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Le musée Hancock d’histoire naturelle, à Newcastle, lui consacre une salle entière.


La conquête de la Bretagne commence en 43 à l’initiative de l’empereur Claude et s’étend pendant plusieurs décennies, jusqu’en 83 et la victoire de Julius Agricola à la bataille du Mont Graupius. Dans les années qui suivent, les Romains cherchent à sécuriser les Highlands avec un réseau de forts s’étendant au nord jusqu’à Inchtuthil. Toutefois, peut-être en raison de l’invasion des Daces qui siphonne les troupes disponibles, ces efforts sont presque immédiatement interrompus et les territoires situés au nord d’une ligne courant du fort de Trimontium, près de Newstead, à Dalswinton sont abandonnés peu après 86.

Le retrait des légions stationnées en Bretagne se poursuit à l’époque de Trajan, ce qui oblige les Romains à évacuer progressivement le sud de l’actuelle Écosse. Une ligne de forts est alors construite le long d’une route, appelée aujourd’hui Stanegate, s’étendant entre Carlisle et Corbridge. L’empereur Hadrien visite la région en 121 ou 122 et décide à ce moment-là de faire construire un mur pour délimiter la frontière, décision qui pourrait être en rapport avec les troubles importants qui secouent la région sous son règne. La datation de ce conflit demeure incertaine, mais l’historiographie récente tend à le situer vers 122, l’érection du mur constituant ainsi une réponse à une menace immédiate des tribus calédoniennes.

Le mur d’Hadrien fut construit par des légionnaires à la suite de la visite de l’empereur romain Hadrien (qui régna de 117 à 138) dans la province de Britannia (Bretagne).

La construction du mur, constitué de blocs de pierre et de tourbe, a commencé en 122 apr. J.-C. L’ouvrage fut renforcé au cours des années par les soldats de trois légions romaines qui participèrent à la tâche. Des fortins, des postes fortifiés et des tours furent élevés à intervalles réguliers sur toute sa longueur. L’itinéraire choisi a largement été inspiré de la voie romaine de Stanegate qui va des villes de Carlisle à Corbridge, qui a toujours été protégée par un limes et par de nombreux forts, dont le fort de Vindolanda.

Les postes fortifiés ont été numérotés d’est en ouest tout le long du tracé, de Wallsend à Bowness-on-Solway. Le système de numérotation a été introduit par J. Collingwood Bruce (en), érudit et historien britannique, à la fin du xixe siècle ; il est devenu une norme autour de 1930.

Au début du Ve siècle de l’ère chrétienne, l’Empire romain en crise négligea cette frontière si lointaine. Les soldats abandonnèrent peu à peu leurs postes, s’installant pour la plupart dans la région pour devenir paysans.

Au cours des siècles qui suivirent, le mur fut laissé à l’abandon, livré au pillage des villageois qui récupérèrent une grande partie des pierres pour construire d’autres murs, leurs maisons, leurs églises. Ainsi, on trouve dans les fondations de l’abbaye de Hexham des pierres romaines.

Le Dictionnaire infernal rapporte la superstition écossaise qui attribue au diable la solidité du mur, et les légendes populaires des drames qui auraient frappé ceux qui ont réutilisé ces pierres.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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