René Guy Cadou, poète.

René Guy Cadou est un poète français, né le 15 février 1920 à Sainte-Reine-de-Bretagne (Loire-Inférieure, aujourd’hui Loire-Atlantique) et mort le 20 mars 1951 à 31 ans à Louisfert (Loire-Atlantique). Il a publié de 1936 à 1951. Ses oeuvres complètes ont été publiées pour la première fois par Seghers en 1961, constamment rééditées depuis.


Né en Grande Brière, à Sainte-Reine-de-Bretagne, René Guy Cadou est fils de Georges Cadou et de Anna Benoiston. Son oncle, Victor Courtois (1889-1974), est général de brigade. Il grandit dans une ambiance de préaux d’écoles, de rentrées des classes, de beauté des automnes, de scènes de chasse et de vie paysanne qui deviendront plus tard une source majeure de son inspiration poétique : « Mon père s’y plaisait en costume de chasse, Nous y avions de tendres rendez-vous… » Puis viendra à 7 ans à Saint-Nazaire (44) la découverte de la ville et du cinéma populaire. En 1930 (il a dix ans), c’est le départ à Nantes pour le 5 quai Hoche, et pour le lycée Clemenceau. La mort de sa mère Anna le 30 mai 1932 plongera le tout jeune adolescent dans une mélancolie profonde. La nostalgie de Sainte-Reine et de cette enfance terrienne, végétale et heureuse, mais aussi la ville et sa vie ouvrière, et la mort hanteront plus tard sa poésie.

Le 20 octobre 1941, trois camions bâchés roulent vers la Sablière de  Châteaubriant, transportant les 27 otages qui seront fusillés quelques instants plus tard : l’instituteur Cadou rejoint alors à vélo l’école du village où il enseigne et croise le chemin des otages; une autre version indique qu’il aurait croisé le 23 un camion transportant les corps des otages vers Sait-Aubin.. Les poèmes de « Pleine Poitrine » (où l’on retrouve un de ses poèmes célèbre : Les fusillés de Châteaubriant) s’ancreront sur cet épisode terrible de la barbarie nazie, pour revendiquer dans ce ton si personnel de la poésie de Cadou, la liberté, l’amour, la fraternité des hommes…

C’est à Rochefort-sur-Loire, dans l’arrière boutique de la pharmacie de Jean Bouhier, que se retrouve un groupe de jeunes poètes, en rupture avec le conformisme littéraire du régime de Vichy, et qui revendiquent le droit de chanter l’amour de la vie. On y compte René Guy Cadou, Jean Rousselot, Jean Bouhier, Luc Bérimont qui fera tant plus tard, comme écrivain et journaliste littéraire, pour faire connaître les poètes et la chanson poétique à texte, Marcel Béalu, Lucien Becker, Michel Manoll … Rochefort, une école littéraire ? Cadou avait l’habitude de répondre « tout juste une cour de récréation ».

Cadou, carte maximum, France.

Le 17 juin 1943, une jeune fille native de Mesquer, Hélène Laurent (1922-2014), elle-même poète, vient avec un groupe d’amis le voir à Clisson. Débute aussitôt une correspondance poétique et amoureuse ; il l’épouse en 1946 et la célébre notamment dans Hélène ou le règne végétal. Nommé instituteur titulaire à Louisfert en octobre 1945, Cadou s’y installe et mène avec les gens du village la vie simple du maître d’école ; et c’est la kyrielle des copains, « Les Amis de haut bord » qui, la classe terminée, viennent saluer le poète. C’est après la classe que le poète pose la blouse grise d’instituteur et monte dans la chambre de veille : Cadou sait que le temps lui est compté, c’est dans cette petite chambre, qui s’avance telle la proue d’un navire sur « la grande ruée des terres » qu’il écrit en cinq ans une œuvre lyrique de première importance.

Mais bientôt la maladie fait son œuvre inéluctable : interventions  chirurgicales en janvier et mai 1950 suivies d’une période de rémission qui ne dure que le temps d’un été. Quelques jours après avoir signé Les Biens de ce Monde, René Guy Cadou meurt dans la nuit du 20 mars 1951, entouré d’Hélène et de Jean Rousselot venu le voir par hasard. « Le temps qui m’est donné, que l’amour le prolonge. »

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.