Pietru Caxaru, poète.

Pietru Caxaru (vers 1400 – peu après août 1485) est un poète maltais, auteur du plus vieux texte écrit en maltais, Il-Kantilena.


Pietru Caxaru est issu d’une famille noble de Mdina à Malte. Sa date de naissance n’a pas été retrouvée, il doit être né au début du XVe siècle, peut-être vers 1400. Sur son testament de 1485, son père est nommé Andreotto Caxaro, fils de Orlando et Flavia, et sa mère Agnese Vagnolo, fille  d’Antonello Vagnolo et Luisia De Nasis1. On sait que l’un des frères de Pietru Caxaro, Nicolas, a été tué en 1473 après une bagarre avec des gens de Siggiewi, à cause d’une fille qu’il aurait été voir en secret.

Caxaru a commencé ses études à Malte avant de les poursuivre à Palerme. Caxaru y termine ses études de droit et devient notaire en 1438. Quelques mois après avoir obtenu son diplôme, il est nommé juge à la cour de Gozo pour les années 1440-1441. En 1441 et en 1475, il siège comme juge dans les tribunaux de Malte. Il est également juge des tribunaux civils en 1460-1461, 1470-1471 et 1481-1482, et juge des tribunaux ecclésiastiques en 1473 et 1480-1481.

Caxaru était également jurat au conseil municipal de Mdina en 1452-1453, 1458-1459, 1461-1462, 1469-1470, 1474-1475 et 1482-1483. Il est notaire ou secrétaire du même conseil en 1460 et 1468.

Il possédait des biens considérables sur la côte nord de Malte, et possédait six esclaves.

Depuis leur arrivée à Malte vers 1450, les frères dominicains se forgèrent de solides liens avec l’élite intellectuelle de l’archipel. Pietru Caxaru semble avoir été en bons termes avec eux, au point de les désigner comme ses héritiers universels.

Vers 1463, Caxaru chercha à épouser une veuve, Franca de Biglera.  Cependant, son frère, prêtre au chapitre de la cathédrale, s’y oppose car le père de Caxaru était un parrain de Franca. Finalement, quand Caxaru obtient l’autorisation religieuse, Franca changea d’avis à la consternation de Caxaro qui resta célibataire jusqu’à la fin de ses jours.

En 1480, Caxaro s’opposa violemment à l’évêque de Malte, soupçonné de corruption, en demandant sa démission. Son opposition a été si véhémente que l’évêque l’a excommunié en juin 1480 par mesure de représailles. Malgré la gravité de cette punition à cette époque, Caxaru resta inflexible. Ce n’est que l’année suivante que l’évêque, ayant besoin du soutien du conseil municipal et de Caxaro, leva l’interdit.

Caxaru rédigea son testament le 12 août 1485, et mourut quelques jours plus tard, sans que l’on connaisse la date précise. Toute sa fortune fut léguée aux frères dominicains.

On ne sait pas où il a été initialement enterré. Cependant, comme il l’avait voulu, ses restes furent plus tard transférés dans l’une des chapelles nouvellement construits de l’église de Saint-Dominique à Rabat. La chapelle a été construite grâce au legs de Caxaru, et dédiée à Notre-Dame de l’aide divine (del Soccorso Gloriosissima).

Un mémorial a été inauguré dans cette même chapelle sur la tombe de Caxaru le 30 septembre 1992.

Source : Wikipédia.

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