Pierre-Joseph Triest, chanoine.

Pierre-Joseph Triest est un chanoine belge, du diocèse de Gand, né le 31 août 1760 à Bruxelles et mort le 24 juin 1836 à Gand. Il fonda pas moins de quatre congrégations religieuses différentes :

  • les Sœurs de la charité de Jésus et de Marie, (1803) ;
  • les Frères de la charité de Gand, (1807) ;
  • les Frères de Saint Jean de Dieu (1825) ;
  • les Sœurs de l’enfance de Jésus (1835).

Pierre-Joseph Triest naquit dans une famille bourgeoise de Bruxelles issue des lignages. Après sa formation à l’université de Louvain et au séminaire de Malines, il fut ordonné prêtre, le même jour que son frère Jean-Baptiste, par le cardinal de Franckenberg, le 10 juin 1786.

En 1800, sous le régime napoléonien, il fonde déjà un atelier pour les  orphelins à Renaix. En 1803, comme curé à Lovendegem, il commence une nouvelle congrégation, avec un groupe de femmes, pour le soin des pauvres, des malades et l’éducation des enfants. Il a l’intention d’intégrer cette initiative locale avec les Filles de la charité de Saint Vincent de Paul, toutefois, ceci n’étant pas accepté, l’évêque, Mgr de Beaumont, décide de reconnaître cette congrégation sous le nom de Sœurs de la charité de Jésus et de Marie. Remarqué par son dévouement, il est appelé à Gand (département de l’Escaut) avec ses sœurs, pour prendre sur les soins des maladies incurables à l’ancienne abbaye Ter Haegen. Le 26 décembre 1806, il est officiellement désigné supérieur général des Sœurs, et le 14 janvier 1807, nommé chanoine honoraire de la cathédrale Saint-Bavon (Gand).

Le 11 juillet 1807, il est nommé responsable de l’Hôpital civil qu’est devenue la Biloque à Gand. Moins d’une semaine plus tard, il devient membre du « Comité d’ordre et d’économie », pour une meilleure gestion financière des diverses institutions charitables de la ville, et, le 17 octobre 1807, il devient membre de la Commission des Hospices civils de Gand et du Comité de bienfaisance et, enfin, le 12 décembre de la même année, il est nommé administrateur des Hospices pour enfants trouvés et abandonnés. Ainsi, le chanoine Triest joue un rôle central dans la structure de coordination et de gestion des services de charité de la ville de Gand. Il occupera une position de premier plan dans cette structure pendant environ trente ans.

La même année, le 28 décembre 1807, il commence une deuxième  congrégation avec quelques jeunes hommes, à la Biloque, où les soins pour les pauvres vieillards étaient nettement insuffisants. Ceux qu’il nomma frères hospitaliers de Saint-Vincent, seront plus tard connus comme Frères de la charité, et reconnus officiellement par l’évêque le 26 novembre 1811. Avec eux, Triest reprendra les soins des malades mentaux au château Gérard-le-Diable à Gand en 1815, et, ce faisant, en collaboration avec le Docteur Joseph Guislain, il donnera le feu vert au développement des soins psychiatriques en Belgique.

Chanoine Triest, carte maximum, Belgique.

L’éducation normale tout comme l’éducation spécialisée des sourds-muets et des personnes avec handicap mental sera progressivement pris en charge par le chanoine Triest et ses congrégations. En 1815, les Sœurs de la charité ouvrent leur première école à Zaffelare, et les Frères de la charité suivent leur exemple avec celle de la Biloque un an plus tard. C’est à partir de 1820 que fonctionnent des écoles pour filles sourdes et en 1825 pour les garçons sourds.

Pour les soins à domicile, le chanoine Triest doit fonder une troisième congrégation en 1825 : les Frères de Saint Jean de Dieu. En 1833, Bruxelles demande au chanoine de fonder un institut pour sourds et aveugles à Bruxelles, ce qui fut réalisé dans les années suivantes, tant pour les filles que pour les garçons. Une quatrième congrégation voit le jour en 1835, un an avant sa mort : les Sœurs de l’Enfance de Jésus pour le secours et le soin des orphelins et enfants abandonnés.

Le chanoine Triest meurt à Gand le 24 juin 1836 après avoir consacré toute sa vie, d’une manière infatigable, à venir en aide aux démunis, aux sans-abris et aux malades. Son corps est ramené à Bruxelles où, durant une cérémonie nationale d’hommage, il est enterré dix ans plus tard dans la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule.

Source : Wikipédia.

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