Oscar Luigi Scalfaro, homme d’état.
Oscar Luigi Scalfaro, né le 9 septembre 1918 à Novare et mort le 29 janvier 2012 à Rome, est un magistrat et homme d’État italien, neuvième président de la République italienne de 1992 à 1999.
Démocrate-chrétien, il est élu député à l’Assemblée constituante en 1946 puis siège à la Chambre des députés jusqu’en 1992. Ministre des Transports et de l’Aviation civile de 1966 à 1968 puis en 1972, il est nommé ministre de l’Éducation cette même année dans le second gouvernement de Giulio Andreotti. Désigné ministre de l’Intérieur par le socialiste Bettino Craxi en 1983, il détient ce portefeuille régalien pendant quatre ans.
Élu à la présidence de la Chambre des députés en avril 1992, il est désigné, moins d’un mois plus tard, président de la République à l’issue d’un scrutin particulièrement disputé. Il est investi le 28 mai 1992 pour un mandat de sept ans. Sa présidence est marquée par les scandales associés à l’Opération Mains propres et l’ascension politique de l’entrepreneur Silvio Berlusconi.
Après sa présidence, il siège au Sénat de la République jusqu’à sa mort.
Délégué régional de l’Action catholique (AC) pour le Piémont, Oscar Luigi Scalfaro est élu, avec un peu plus de 40 000 voix, comme député à l’Assemblée constituante sous les couleurs de la Démocratie chrétienne (DC), dirigée par Alcide De Gasperi, à l’issue des élections du 2 juin 1946. Il obtient alors un résultat supérieur ou égal à ceux recueillis par certaines figures du parti tels que Giuseppe Pella et Giulio Pastore.
Pour entamer cette carrière politique, Scalfaro quitte la magistrature afin de siéger à Rome parmi les autres constituants qui devront rédiger la nouvelle Constitution du pays qui a choisi, par le biais du référendum, l’instauration d’un régime républicain, préféré à la monarchie par conséquent abolie. Plus tard, il dira qu’il n’était nullement intéressé par l’idée de faire de la politique un « métier ».
Se revendiquant anticommuniste et antifasciste, il adhère pleinement à la Démocratie chrétienne sans délaisser l’Action catholique, pour laquelle il continue à œuvrer. Candidat aux élections générales du 18 avril 1948, il est de nouveau élu et siège alors à la nouvelle Chambre des députés.