Le service du déminage.

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Le déminage est un ensemble d’actions visant à l’élimination des mines terrestres ou navales d’une zone. Le déminage est la détection de ces mines, puis leurs enlèvement. On distingue deux types de déminage, celui militaire et celui du déminage humanitaire. Au sens large et par extension, il s’agit de la recherche, neutralisation, enlèvement et stockage ou destruction des munitions, mines, pièges, engins et explosifs susceptibles de poser des problèmes pour la sécurité ou l’environnement. Dans le cadre de la reconstruction qui a suivi la Première Guerre mondiale, on parlait plutôt de « désobusage ».

Le désobusage et déminage sont des activités qui semblent avoir vraiment pris leur ampleur durant la Première Guerre mondiale, mais surtout après l’armistice quand il a fallu nettoyer les terrains de Belgique et des 11 départements français de la zone rouge truffés de munitions non explosées et de stocks de munitions non utilisées, de toutes sortes.

Le nettoyage des engins de guerre ou explosifs a d’abord été qualifié de désobusage. Après l’armistice de 1918, il relevait des artificiers, placés jusque fin 1919 sous la responsabilité directe des autorités militaires anglaises (dirigées par Douglas Haig) dans le Nord de la France, puis de structures « civiles ».

Service du déminage, carte maximum, Lepuix, 11/10/1975.

« Le Service de désobusage (recherche et enlèvement des projectiles) a été effectué jusqu’en décembre 1919 par les soins de l’autorité militaire. Depuis, le désobusage a été assuré par la main d’œuvre civile » lit-on dans un rapport du préfet du Pas-de-Calais Robert Leullier au Conseil général du département du Pas-de-Calais (2e session ordinaire de 1920, « service de reconstitution des régions atteintes par les événements de guerre »). Mais

le mot « désobusage » a aussi pu désigner plus largement des activités de démantèlement de munitions (obus et balles en général) pour en recycler les métaux et parfois la poudre (de même que celle des balles qui sera réutilisée par le Service des poudres), opération pratiquée par exemple en France dans les usines de désobusage de Coucy-le-Château, ou à Albert (de l’après 1918 à 1919).

Ce n’est qu’après la diffusion généralisée des mines que le mot démineur a été retenu, à partir de la seconde guerre mondiale.

En U.R.S.S., 58,5 millions de mines ont été enlevées sur une superficie de 2 500 000 km2.

En Pologne, de 1945 à 1975, 3 834 personnes ont été tuées et 8 384 blessées du fait des restes de guerre, 16 millions de mines étant retirées du sol de ce pays par les démineurs.

Depuis près de 100 ans, les mines volontairement dispersées ou oubliées par les belligérants, et des millions d’obus et d’autres munitions non explosées comptent parmi les principales séquelles de conflits armés. Chaque conflit armé doit être suivi d’un travail de déminage, qui s’étend parfois sur des décennies.

On peut distinguer le déminage militaire du déminage civil ou humanitaire, qui se fait au retour de la paix ou sur des territoires épargnés par les combats et qui peut être réalisé par des sociétés spécialisées, en général fondées par d’anciens démineurs militaires.

Dans le passé, des prisonniers de guerre ou des volontaires ont été utilisés pour le désobusage (puis le déminage). Ce fut le cas par exemple de prisonniers allemands lors de la reconstruction après la Première Guerre mondiale3. Nombre d’entre eux ont été tués ou grièvement blessés et certains n’ont pu rentrer en Allemagne qu’en 1920.

De manière générale le métier reste particulièrement dangereux.

Les moyens de détection et de protection augmentent mais le nombre et la variété des engins explosifs ne cesse d’augmenter, ce qui force les démineurs à une formation continue et une formation de base approfondie.

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Sources : Wikipédia, YouTube.