Le Phoque moine de Méditerranée.

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Le phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus) est une espèce de pinnipèdes rencontrée en Méditerranée, mais aussi dans l’Atlantique sur les côtes de Madère, du Sahara occidental et de Mauritanie. Il est en danger, c’est la plus menacée des espèces de pinnipèdes.


Le mâle mesure en moyenne 2,4 m de long, la femelle est légèrement plus petite. Le mâle pèse environ 315 kg et la femelle 300 kg.

Le phoque moine se nourrit de poissons, crustacés, de seiches, poulpes, langoustes et des homards. Il peut aussi se nourrir d’algues.

La saison de reproduction a lieu de septembre et novembre. La période de gestation dure 11 mois. La femelle donne naissance à un seul petit qui mesure entre 80 et 100 cm et pèse de 17 à 24 kg.

Dans l’Antiquité, le phoque-moine méditerranéen, espèce relique de la période glaciaire würmienne, était omniprésent dans les bassins méditerranéen et pontique où les navigateurs ont nommé la Phocide, Phocée et bien d’autres sites d’après son nom.

Autrefois abondant en Méditerranée et sur une partie de la côte ouest de l’Afrique, Monachus monachus a été victime de la pollution, de l’appauvrissement de son habitat et, avant tout, de la chasse.

Le phoque a disparu des côtes espagnoles dans les années 1960. Sur les côtes méditerranéennes françaises : la colonie qui vivait dans les îles d’Hyères s’est éteinte en 1935, des Calanques de Marseille vers 1945, de Corse vers 1975.Il en reste trace à travers un toponyme, la grotte des veaux marins au sud-ouest du port de Calvi . Il a disparu des côtes turques (mer Noire), de Sardaigne et Tunisie dans les années 1980. Dans les années 2000, il a disparu des îles Canaries. Le phoque-moine à ventre blanc de la Mer Noire, Monachus monachus albiventer, s’est éteint en 1941 : seuls trois exemplaires naturalisés au Muséum de Bucarest témoignent de leur existence passée près du village de Tyulenovo, qui signifie « Village des phoques » en bulgare.

Au milieu des années 1970, ils étaient encore près d’un millier en Méditerranée et sur la côte atlantique de l’Afrique, selon le Parc national de Port-Cros, s’exprimant au cours des Rencontres scientifiques de la Côte bleue à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône). Quinze ans après, il évaluait cette population « au maximum entre 300 et 500 », avec une seule colonie importante, installée dans le parc marin des îles Sporades, en Mer Egée, plus aucun en Tunisie, et en Sardaigne seulement deux rescapés. La baie de Dakhla au Sahara occidental hébergeait en 1988 la plus grande population mondiale de phoques moines. Selon les scientifiques Marchessaux et Aouab, leur survie dans cette zone « pourrait n’être que la conséquence de l’instabilité politique de cette région jusqu’à une époque récente » ; en octobre 1988 Didier Marchessaux et trois autres personnes y perdirent la vie au retour d’une ultime mission de reconnaissance.

Il a été signalé à trois reprises en Sardaigne depuis 2007 et aperçu à Cala Sisine, plage principale du golfe d’Orosei, dans la partie qui en 1987 fut déclarée « zone protégée pour la sauvegarde du phoque moine ». La plage de la Grottes du Bue Marino où il se reproduisait, alimentée par des rivières souterraines, dont l’eau douce se mélange avec l’eau de mer, est protégée. En 2000, Jean-Marie Daste effectue un voyage en Sardaigne où il a découvert la trace du phoque en voie de disparition puis au retour crée l’association “Mariolos Moines Monachus” dont il prend la présidence, en se rapprochant du comité scientifique de Port-Cros et de Philippe Robert, co-directeur du Parc, à qui il confie son ancien projet de réintroduire le phoque moine à Hyères.

En Italie en 2013, une étude réalisée par le ministère de l’Environnement a confirmé leur présence dans la zone de protection marine dans les îles Égades, à l’ouest de la Sicile.

Le repeuplement a visé ensuite en priorité le secteur de l’Océan Atlantique, via notamment les eaux protégées de l’île de Madère, où ils sont passés de 6 à 35 individus entre la fin des années 1980 et 2013.

Actuellement l’effectif de l’espèce est estimé à 500 individus dispersés en plusieurs groupes sur l’ensemble du bassin méditerranéen, le long de la côte occidentale de l’Afrique et à Madère. Le parc marin des îles Sporades, autour de l’île Piperi dans la mer Égée est un site reproduction protégé. En Italie en 2013, une étude réalisée par le ministère de l’Environnement confirme leur présence dans la zone de protection marine dans les Îles Égades, à l’ouest de la Sicile.

Source : Wikipédia.

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