La zone archéologique d’Agrigente (Italie).

La zone archéologique d’Agrigente, en Sicile, (en grec Akragas, Grande-Grèce), comprend le « parc archéologique de la Vallée des Temples », et d’autres vestiges situés sur l’acropole et en divers lieux de la ville.


Fondée en 582 av. J.-C par des Grecs venus de la cité voisine de Géla, la colonie prend le même nom que le fleuve qui longe son site d’implantation, l’Akragas, au sud, qui est symbolisé par un crabe sur les monnaies de la ville dès la fin du VIe siècle av. J.-C.

Son relief très escarpé lui permet de se défendre facilement contre ses ennemis. Le site est naturellement protégé par les vallées de l’Akragas (auj. San Biagio) à l’est et de l’Hypsas (auj. Drago) à l’ouest, les cours d’eau se réunissant en contrebas au sud. Il est dominé au nord par l’acropole (326 m, où est construite la ville moderne) et la Roche d’Athéna (354 m). La ville, protégée par une muraille flanquée de tours carrées et percée de huit portes elles-mêmes fortifiées, aurait occupé les pentes inférieures du site laissant aux temples et sanctuaires les hauteurs et la terrasse dominant le confluent et la mer, à 3 kilomètres.

Les archéologues ont d’abord cru qu’Agrigente n’avait pas adopté de plan régulier d’urbanisme, privilégiant l’adaptation aux reliefs et aux ressources de la zone. Mais le quartier hellénistico-romain mis au jour autour de l’église San Nicola par exemple, prouve l’existence de rues orthogonales dès la seconde moitié du vie siècle, dans lesquelles s’élevaient des maisons à péristyle ou à atrium, ornées de mosaïques. Ce plan aurait donc existé depuis la fondation de la cité pour s’accentuer sous Théron et Timoléon et s’évanouir après les IIIe – IVe siècles.

La ville s’impose très vite comme l’une des colonies les plus brillantes et les plus prospères de l’Occident hellénique. Sa plaine très féconde lui assure une importante production d’huile d’olive et de vin, dont elle fait commerce dans le bassin méditerranéen, notamment avec Carthage.

La cité connaît une expansion géographique au VIe siècle av. J.-C. sous le gouvernement des tyrans. Le premier s’appelait Phalaris et l’apogée arrive avec Théron, victorieux des Carthaginois à la bataille d’Himère en 480 av. J.-C. La ville s’embellit grâce à la main-d’œuvre capturée lors de cette bataille. La Vallée des Temples est entourée d’une muraille de 12 kilomètres. Elle possède au milieu du Ve siècle av. J.-C. plus de temples qu’il n’y en a sur l’acropole athénienne.

Tommaso Fazello décrit le site archéologique dans son ouvrage De rebus siculis en 1558. Giuseppe Maria Pancrazi livre également le résultat de ses explorations dans Antichità siciliane en 17525. Johann Joachim  Winckelmann publie ses Remarques sur l’architecture des anciens temples d’Agrigente en 1759.

En 1796, le prince Gabriele di Torremuzza, nommé gardien des Antiquités du Val di Mazzara par Ferdinand IV, fait relever les colonnes du temple d’Héra Licinia, après avoir fait supprimer les aménagements chrétiens du temple de la Concorde. Après la création de la Commission des Antiquités et Beaux-arts pour la Sicile à Palerme en 1827, les temples de la Concorde et des Dioscures sont restaurés. Plusieurs intellectuels européens visitent à cette époque la Sicile et le ruines d’Agrigente : Goethe, Alexis de Tocqueville, Guy de Maupassant

En 1835-1836, Domenico Antonio Lo Faso Pietrasanta réalise des fouilles, alors que les premiers pilleurs de tombes, les tombaroli, alimentent le  marché noir d’objets archéologiques. Les fouilles explorent les cimetières à partir de 1899 et le reste du site à partir de 1916, plus intensivement entre 1925 et 1932 sous la direction de Pirro Marconi, livrant des traces d’occupation du site de la préhistoire à la domination romaine, grâce au soutien financier d’Alexander Hardcastle, acquéreur de la Villa Aurea. Giuseppe Cultrera, Goffredo Ricci, Jole Bovio Marconi poursuivent les recherches. Entre 1953 et 1958, les fouilles explorent le sanctuaire des divinités chtoniennes et le quartier gréco-romain. L’aire de San Nicola est la dernière explorée.

Dégradé par le temps, les pillages et les réutilisations, le site est protégé par les lois nationales de 1968 et 1971, puis régionales de 1991 et 2000, aboutissant à la création du parc archéologique et paysager d’environ 1300 hectares6. En 1997, l’Unesco l’inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Le terme « Vallée des temples », initialement dévolu à la cité antique s’élargit avec le temps aux nécropoles et sanctuaires jusqu’à la mer. Le musée archéologique national, puis régional, d’Agrigente, conçu par Franco Minissi, ouvre près de l’église San Nicola le 24 juin 1967, en regroupant les collections conservées depuis 1864 dans le musée municipal et celles de la Villa Aurea. Il prend le nom Pietro Griffo, directeur des antiquités du centre-sud de la Sicile, à l’origine du musée. Le parc reçoit environ 600.000 visiteurs par an.

Les dix temples ont été bâtis entre -520 et -430, à l’apogée de la cité hellénique, dans un mauvais calcaire coquillier qui s’est doté d’une patine dorée avec le temps, puis qui a été recouvert dans l’Antiquité d’un stuc blanc, pour imiter le marbre. Sept ont été élevés sur la terrasse méridionale, un sur l’acropole, un sur la Roche d’Athéna, un près du confluent. Ils ont pu être construits sur des zones déjà dédiées aux divinités par les Sicanes, et prendre la suite de temples simples de type mégaron avec parfois une colonnade axiale. Presque aucune description contemporaine ne permettant de certifier leur dédicace, il leur a été attribué des noms conventionnels et des lettres.

Les dix temples ont été bâtis entre -520 et -430, à l’apogée de la cité  hellénique, dans un mauvais calcaire coquillier qui s’est doté d’une patine dorée avec le temps, puis qui a été recouvert dans l’Antiquité d’un stuc blanc, pour imiter le marbre. Sept ont été élevés sur la terrasse méridionale, un sur l’acropole, un sur la Roche d’Athéna, un près du confluent. Ils ont pu être construits sur des zones déjà dédiées aux divinités par les Sicanes, et prendre la suite de temples simples de type mégaron avec parfois une colonnade axiale2. Presque aucune description contemporaine ne permettant de certifier leur dédicace, il leur a été attribué des noms conventionnels et des lettres.

Les artistes d’Agrigente semblent avoir privilégié les statues en terre cuite toujours maigres, parfois de grande taille, comme la tête de kouros de -540, ou la tête de femme de -500 aux influences attiques conservée au Musée de Palerme, et encore la tête casquée d’Athéna, de -490, à la fois de tradition ionienne mais annonciatrice du style sévère. L’Olympieion semble être le seul à avoir reçu une décoration sculptée. On a également découvert à San Bagio un kouros en marbre, l’éphèbe d’Agrigente.

Source : Wikipédia.

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