La Scandinavian Airlines System (SAS).

Scandinavian Airlines System, en suédois SAS AB, (code AITA : SK, code OACI : SAS) est une compagnie aérienne scandinave.

Le groupe SAS possédait auparavant la compagnie aérienne régionale Widerøe et les compagnies aériennes disparues Aerovias Guest, Spanair, Braathens, Flyveselskap, bmi (40 %) et Blue. Elle détient aussi 37,5 % d’Air Greenland et 2,66 % d’Estonian Air. Depuis octobre 2023, la compagnie est détenue a hauteur de 19,9% par le groupe franco-néerlandais Air France-KLM.


SAS trouve ses origines dans un partenariat formé le 1er août 1946 pour gérer le trafic aérien combiné de trois pays scandinaves (Danemark, Norvège et Suède).

Ses opérations débutent le 17 septembre 1946 sous la direction de Per A. Norlin grâce à la coordination des opérations de trois compagnies aériennes scandinaves existantes2: Svensk Interkontinental Lufttrafik AB (compagnie aérienne privée suédoise appartenant à la famille Wallenberg), Det Danske Luftfartselskab A/S et Det Norske Luftfartselskap AS (respectivement compagnies nationales du Danemark et de la Norvège).

En 1948, la compagnie nationale suédoise AB Aerotransport rejoint SAS et coordonne rapidement ses opérations avec l’alliance. Trois ans plus tard, en 1951, les sociétés fusionnent officiellement pour former le Consortium SAS.

Lors de sa création, la propriété de la compagnie aérienne était divisée entre SAS Danmark (28,6%), SAS Norge (28,6%) et SAS Sverige (42,8%), qui appartenaient toutes à 50% à des investisseurs privés et à 50% à leurs gouvernements.

Dès sa création, elle devient une compagnie aérienne majeure du ciel européen en ouvrant son premier service international en reliant Stockholm et New-York.

En l’espace de six mois, SAS établit un nouveau record pour le transport du fret aérien le plus lourd à travers l’Atlantique sur un avion de ligne régulier en expédiant un panneau électrique de 1400 livres (600kg) depuis New-York à la société Sandvik en Suède.

En 1954, SAS inaugure la première ligne aérienne transarctique regulière, reliant Copenhague à Los Angeles via le Pôle Nord. Ses Douglas DC-6B sont engagés depuis Copenhague à Los Angeles avec escales à Søndre Strømfjord (aujourd’hui Kangerlussuaq) au Groenland et à Winnipeg au Canada. Opérés une fois par semaine, le trafic croissant justifie l’augmentation de la fréquence à trois vols par semaine à l’été 1956, prisé par les célébrités hollywoodiennes et des membres de l’industrie cinématographique l’itinéraire devient un porte-étendard publicitaire pour SAS. Grâce à une structure tarifaire qui permettait le transit gratuit vers d’autres destinations européennes via Copenhague, cette route transpolaire a gagné en popularité auprès des touristes américains tout au long des années 1950.

En 1957, SAS a été la première compagnie aérienne à offrir un service autour du monde au-dessus du pôle Nord via une deuxième route polaire desservie par des Douglas DC-7C volant de Copenhague à Tokyo via l’aéroport international d’Anchorage en Alaska. Le vol via l’Alaska était une solution de compromis puisque l’Union soviétique interdisait le survol de la Sibérie entre l’Europe et le Japon aux compagnies européennes, tandis que l’espace aérien chinois était également fermé.

En 1959, SAS intègre des avions à réaction à sa flotte avec l’achat de Caravelles Sud-Aviation de construction française et de Douglas DC-8, au cours de l’année suivante. En 1971, SAS met en service son premier gros porteur, le Boeing 747.

Parallèlement à la modernisation de la flotte, SAS adopte des pratiques et des systèmes d’exploitation innovants pour améliorer l’expérience client. En 1965, elle a été la première compagnie aérienne à introduire un système de réservation électronique et en 1982 elle est reconnue comme la compagnie aérienne la plus ponctuelle opérant en Europe à cette époque.

Sur le modèle de la Pan-AM, la compagnie aérienne construit deux grands hôtels dans le centre de Copenhague, le SAS Royal Hotel (5 étoiles) et le SAS Hotel Scandinavia encore plus grand (4 étoiles, avec un casino au 26e étage) pour offrir une expérience globale de voyage à ses clients. En 1980, SAS a ouvert son premier hôtel en dehors de la Scandinavie, le SAS Kuwait Hotel. En 1989, la division hôtelière de SAS détenait une part de 40% dans le groupe Intercontinental Hotels.

À son apogée, dans les années 1980, la compagnie est classée comme meilleure compagnie aérienne du monde, et plus grande compagnie aérienne des pays scandinaves. En 1997, elle devient membre fondateur de Star Alliance.

À la suite de la déréglementation de l’aviation commerciale en Europe et aux pressions concurrentielles de nouveaux rivaux, SAS a connu des difficultés économiques (tout comme de nombreuses compagnies aériennes  historiques). L’arrivée des compagnies aériennes low-cost va profondément affecter SAS, qui a du mal à trouver sa place dans ce nouvel environnement très concurrentiel. Dès 1992, SAS cède sa chaîne hôtelière au Radisson Hotel Group.

A partir des années 2010, la compagnie connaît des difficultés financières récurrentes et en 2012, les Etats danois, suédois et norvégien, principaux actionnaires de la compagnie, accordent une ligne de crédit renouvelable à la compagnie aérienne.

En 2020, SAS est durement touchée par la pandémie de COVID-19 et la chute du trafic aérien. 40 % de son personnel est licencié et bénéficie d’une recapitalisation de plus d’un milliard d’euros de la part des Etats danois et suédois. Le gouvernement norvégien accorde un prêt de 153 millions de dollars à la compagnie.

En février 2022, la compagnie aérienne lance un nouveau plan visant à assurer sa survie, combinant d’importantes économies et une augmentation de capital. Cependant, le gouvernement norvégien refuse d’injecter à nouveau de l’argent dans la compagnie, tout comme le gouvernement suédois qui annonce en plus vouloir complètement quitter l’actionnariat de SAS à long-terme.

En juillet 2022, face à la menace de voir leurs salaires diminuer dans le cadre du plan d’économie, les pilotes de la compagnie entament un mouvement de grève qui entraîne l’annulation de 60% des vols et affecte plusieurs dizaines de milliers de passagers par jour.

Le 5 juillet, dans une situation financière critique, la compagnie déclare se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites pour pouvoir continuer à opérer tout en se restructurant.

Entre août et octobre 2022, la compagnie aérienne connaît une perte nette de 113 millions d’euros.

Source : Wikipédia.

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