La montagne Pelée (Martinique).

La montagne Pelée  appelé aussi mont Pelé est un volcan actif situé dans le Nord de la Martinique, une île des petites Antilles constituant un département d’outre-mer de France. La montagne, un stratovolcan gris calco-alcalin, est notamment connue pour son éruption de 1902 qui a entraîné la destruction de la ville de Saint-Pierre située à ses pieds et au cours de laquelle près de 30 000 personnes sont mortes. Cette éruption a servi à caractériser le type éruptif péléen tirant son nom du volcan.

La montagne Pelée pourrait tirer son nom, plus précisément son qualificatif, de l’aspect dénudé que présentait son sommet au moment de la colonisation de la Martinique vers 1635. L’absence de végétation à cette époque pourrait être due à une éruption volcanique quelques années auparavant.

Toutefois, d’autres sources affirment que, « contrairement à ce que l’on pourrait penser, la montagne Pelée ne doit pas son nom à la rareté de sa végétation2. » Ces sources attribueraient l’origine de ce nom à la déesse du feu des indigènes Caraïbes, Pelé, dont la montagne était une allégorie. Les indigènes attribuaient à cette déesse aux cheveux de feu l’origine de l’activité volcanique. Celle-ci est très susceptible et lorsqu’elle est en colère, elle frappe le sol de son pied, provoquant tremblements de terre ou éruptions volcaniques.

Les activités volcaniques et sismiques importantes des Petites Antilles résultent de la subduction de la plaque sud-américaine sous la plaque caraïbe. Le dynamisme volcanique péléen se caractérise par des éruptions rares mais violentes : l’andésite contenue dans les profondeurs du volcan est une lave à forte teneur en silice, très visqueuse. Cette lave, presque solide, forme un dôme en couvercle dans la bouche éruptive et lorsque la pression ne peut plus être contenue, l’éjection brutale des gaz détruit le couvercle et provoque des nuées ardentes : un nuage de gaz sous pression, de cendres brûlantes et de blocs de lave, déferle sur les pentes du volcan.

Martinique, épreuve d’artiste.

Les flancs de la montagne Pelée, riches en roche pouzzolanique utilisée comme matériau de construction notamment par les cimentiers, sont exploités par des carriers depuis un siècle.

La montagne Pelée a connu une éruption vers 1300 qui a entraîné une interruption dans le peuplement précolombien de la Martinique.

Lors du débarquement des Français le 15 septembre 1635, le volcan venait de connaître une éruption avec mise en place d’un dôme dans le cratère sommital à partir duquel un certain nombre d’écoulements pyroclastiques s’étaient épanchés dans les vallées dont celle de la Rivière-des-Pères proche de Saint-Pierre. La végétation a été détruite sur une bonne partie des flancs du volcan et dans toute la zone sommitale, d’où le nom de montagne Pelée que les premiers habitants donnèrent à ce volcan.

Le 8 mai 1902, au cours d’une éruption, une nuée ardente partie du sommet du volcan détruisit complètement la ville de Saint-Pierre faisant environ 29 000 morts. Il y eut deux survivants avérés, Louis-Auguste Cyparis, un prisonnier sauvé par l’épaisseur des murs de son cachot, et Léon Compère-Léandre, un cordonnier qui vivait à la périphérie de la ville, ainsi qu’une troisième parfois mentionnée, Havivra Da Ifrile, une petite fille qui aurait échappé in extremis à l’éruption sur la barque de son frère. Aujourd’hui reconstruite, Saint-Pierre est une petite cité de 5 000 habitants. Avant l’éruption, la ville était la capitale commerciale de la Martinique et était alors surnommée « le Petit Paris des Antilles ».

Depuis cette éruption, le volcan conserve une activité soutenue, ce qui attise la curiosité de nombreux scientifiques. L’activité volcanologique du site est étudiée par de nombreux scientifiques tant d’Europe que des États-Unis.

Mont Pelé, carte maximum, Saint-Pierre, 2/11/1955.

La dernière éruption en date est celle de 1929-1932. Elle n’a pas fait de victime grâce aux évacuations de populations. C’est à la suite de cette éruption que la montagne Pelée a acquis sa forme actuelle avec une caldeira bien dessinée.

En mars 2010, alors que la Martinique connaît une grande sécheresse, un incendie se déclare sur la face sud-ouest de la montagne Pelée et consume, pendant plus de cinq jours, l’intégralité du dôme du volcan. Le 17 mai 2010, un lahar dévale la vallée de la rivière du Prêcheur. Bien qu’intervenant peu de temps après l’incendie ces deux évènements n’ont aucun lien de cause à effet. C’est l’éboulement de grande importance de la falaise du piton Marcel qui est à l’origine de ces coulées.

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Sources : Wikipédia, Youtube.