La Martinique.

La Martinique, appelée Madinina par les Amérindiens et aussi surnommée « l’île aux fleurs », est une île située dans la (ou les) Caraïbe(s) et plus précisément dans l’archipel des petites Antilles. C’est une région insulaire française et un département français (son code Insee est le 972), elle est administrée dans le cadre d’une collectivité territoriale unique dirigée par l’assemblée de Martinique. C’est également une région ultrapériphérique de l’union européenne. Elle est aussi membre associé de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), de l’Association des États de la Caraïbe (AEC) et de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).

Christophe Colomb est le premier européen à poser le pied en Martinique le 15 juin 1502, au cours de son quatrième voyage vers les « Indes ». Cependant, elle avait déjà été découverte (sans s’y arrêter) par Alonso de Ojeda lors de son expédition de 1499-1500. Elle figure d’ailleurs sur la carte établie par Juan de la Cosa en 1500 et on la retrouve ensuite sur la carte d’Alberto Cantino (1502) sous le nom de Ioüanacéra ou Joanacaera (formé du préfixe ioüana = iguane et du suffixe caéra = île) c’est-à-dire l’île aux iguanes en langue caribe.

Martinique, carte maximum, Fort-de-France, 29/01/1977.

Après avoir débarqué en Martinique en 1502, Christophe Colomb ne prit pas « possession » de l’île qui continua à être dirigée par les populations

autochtones. La première colonie française est établie en 1635 par Pierre Belain d’Esnambuc. Les Caraïbes d’Hispaniola, appelaient cette île : Madinina, Madiana ou Mantinino signifiant « île mythique » chez les Taïnos d’Hispaniola, que Colomb a traduit par Isla de las mujeres (l’île aux femmes) car on lui avait dit qu’elle n’était peuplée que de femmes. Le nom a évolué selon les prononciations en Madinina, Mada et enfin, par influence de l’île voisine de la Dominique, il est devenu « Martinique ».

La Martinique est située dans l’arc volcanique des petites Antilles, dans la mer des Caraïbes, entre la Dominique au nord et Sainte-Lucie au sud, à environ 420 km au nord-nord-est des côtes du Venezuela, et environ 865 km à l’est-sud-est de la République dominicaine. Le plateau continental exploitable de façon exclusive par la France a été étendu à 350 milles des côtes en 2015 (soit au-delà de la zone économique exclusive, qui reste fixée à 200 milles des côtes), après l’avis favorable de l’Organisation des Nations unies


Le peuplement de la Martinique est relativement récent. Les premiers habitants furent les indiens Arawaks, qui durent fuir, à partir du IXe siècle, devant de nouveaux arrivants, les indiens Caraïbes. Ceux-ci furent à leur tour décimés ou expulsés en 1658 par les colons français. La population a ensuite, été de provenances diverses : composée majoritairement d’individus d’origines africaines et de métis, elle comprend aussi des individus d’origines européenne, indienne, moyen-orientale, ainsi qu’un faible pourcentage d’Asiatiques.

La Martinique devient française en 1635 : elle est gérée par la Compagnie des îles d’Amérique, créée par Richelieu.

L’esclavage s’y développe à partir du milieu du XVIIe siècle afin de fournir de la main d’oeuvre gratuite aux planteurs de canne. L’ordonnance de mars 1685 sur les esclaves des îles de l’Amérique le légalise avec la création du Code noir. Des milliers d’esclaves noirs sont amenés principalement d’Afrique de l’Ouest.

Hormis une courte période d’abolition lors de la révolution française (abolition non appliquée en Martinique à la suite du traité de Whitehall signé entre les britanniques et les colons, maintenant l’esclavage et plaçant l’île sous domination anglaise à partir de 1794), l’esclavage reste légal en France jusqu’après la chute de la monarchie de Juillet en février 1848.

La IIe République est proclamée le 24 février 1848, et le 27 avril 1848 François Arago, alors ministre de la Guerre, de la Marine et des colonies, signe les décrets relatifs à l’interdiction de l’esclavage préparés par Victor Schœlcher, sous-secrétaire d’État aux colonies. Le premier abolit

et interdit l’esclavage mais prévoit un délai d’application de deux mois à compter de sa promulgation dans la colonie. Il prévoit en outre une indemnisation des anciens propriétaires d’esclaves ayant dû appliquer l’interdiction de l’esclavage, mais aucune indemnisation pour les esclaves libérés; 74 447 esclaves martiniquais seront ainsi « libérés » contre 425 francs par esclave (environ 1.100€ de nos jours) pour les planteurs.

En Martinique l’abolition de l’esclavage entre en vigueur le 23 mai 1848 à la suite des émeutes du 22 mai (date de commémoration de l’abolition en Martinique), donc avant la fin du délai de 2 mois prévu dans le décret national d’abolition.

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https://www.youtube.com/watch?v=9vKcultlch0

Sources : Wikipédia, YouTube.